mercredi 3 novembre 2010

Ne coupez pas la branche sur laquelle vous êtes assis !

Texte de la Bible sur les frontières d'israël

Qui a récemment affirmé : « Israël n’a pas le droit d’invoquer le concept biblique de Terre Promise ou de Peuple élu pour justifier la colonisation à Jérusalem ou revendiquer des territoires » ?

Vous ne savez pas ?

Ce n’est pas grave, je vous donne un nouvel indice… Il a ensuite ajouté : « La justification de l'occupation israélienne de la terre de Palestine ne peut se fonder sur les Saintes Ecritures » ?

Prenons l’hypothèse que ces paroles ont été prononcées par un athée, un laïc convaincu qui nie l’idée qu’un Etre Tout-Puissant à l’origine de la création du monde et des règles qui le régissent, a donné à l’humanité un héritage qui se traduit par une conscience particulière et la pratique de divers rituels. Ainsi, cet individu refuse de croire au texte de la Bible et pour lui, Israël n’a pas le droit de le brandir pour s’approprier une terre. Soit ! C’est une opinion...

S’il s’agit d’un homme politique n’ayant pour métronome que le tempo des résolutions de l’ONU ou la déclaration de Balfour, Jérusalem, ou d’autres territoires berceaux de la civilisation du Peuple Juif, ne sont ni plus ni moins que des terres disputées. Ces conquêtes israéliennes sont loin de faire l’unanimité et l’existence historique de cette nation est tout autant contestable.

Mais que penseriez-vous si les propos mentionnés plus haut ont, en fait, été proférés par le représentant d’une grande religion monothéiste ? De surcroit, il s’agit d’une religion qui n’a jamais remis en cause la validité de la Bible puisqu’elle-même est basée sur l’Ancien Testament. Et pourtant, c’est bien la teneur des conclusions du synode du Vatican rendues publiques fin octobre 2010.

Dire que la Bible n’est pas un texte de référence pour la seule et unique raison qu’il s’agit d’un conflit territorial, revient tout simplement à se tirer une balle dans le pied lorsqu’on est un homme d’église ! C’est en fait affirmer que la validité du texte « sacré » s’arrête à la frontière d’un amendement international ou à une revendication politique. N’est-ce pas là une offense contre la Bible, contre les croyants de toutes religions et avant tout, contre les chrétiens ?

D’autant plus que cette déclaration, accentuée par celle de l'archevêque de l'Eglise grecque melchite, Cyrille Salim Bustros, comporte une anomalie de taille puisqu’elle n’est pas motivée. Pourquoi nous est-il impossible de justifier historiquement l’occupation de la Terre d’Israël au regard des textes bibliques ? Et pourquoi pas ? A quel titre peut-on refuser de revendiquer cette terre au nom de la Bible ? En effet, contester simplement son autorité ou sa légitimité en la matière – par des laïcs ou des politiques –peut sembler cohérent. Mais qu’un croyant dise à un autre croyant qu’il ne peut se servir du texte fondateur de sa croyance, voici bel et bien une aberration !

Quant aux juifs, ils n’ont de leçon d’interprétation à ne recevoir de personne ! Leur tradition d’analyse des textes remontant à plus de 3300 ans, ce n’est certainement pas le discours d’un archevêque qui déstabilisera les milliers de volumes de littérature rabbinique.

Cette déclaration m’oblige à préconiser simplement aux « croyants » de ne pas couper la branche sur laquelle ils sont assis… A bon entendeur !

jeudi 21 octobre 2010

Leçon pédagogique d’un patriarche

Le récit de la Torah que nous lisons ces dernières semaines retrace la fondation du peuple juif à travers l’histoire de ses ancêtres. C’est ainsi notamment, qu’il nous est donné l’occasion de redécouvrir Avraham, le premier des patriarches. Empreint d’une dimension particulière, il fut le révélateur du monothéisme. Il ne s’agit pourtant pas là de sa caractéristique essentielle, puisque le succès de sa mission est le témoignage de ses qualités d’enseignant, de leader et de pédagogue hors pairs.

Analysons l’une de ses méthodes, qu’un célèbre Midrash se plait à relater: Avraham dressait sa tente dans le désert et offrait l’hospitalité aux bédouins. En tant qu’hôte légendaire, il faisait préparer les mets les plus succulents pour ses invités. Mais une fois le repas savouré, Avraham refusait les remerciements en son nom, prétendant que seul l’Eternel était digne de les recevoir, Lui seul capable de donner la vie et d’offrir la subsistance à toutes Ses créatures.

Si l’invité refusait, la note devenait alors plutôt salée… comptes tenus des paramètres de distances géographiques et de rareté en matière de restauration, il devenait irraisonnable de s’acharner vers une voie fort onéreuse. Aussi, les populations de l’époque s’habituèrent à évoquer D.ieu dans leurs conversations et la diffusion de Son nom devint concrète.

Cette méthode peut tout de même nous interpeler à plus d’un titre : Pourquoi ne pas prévenir ses invités dès leur entrée sous la tente ? N’était-il pas plus commode d’annoncer le prix à payer avant de servir le repas ?
Et si Avraham cherchait à tout prix l’efficacité en dissimulant volontairement ses motivations, n’aurait-il pas eu plus d’impact en demandant à ses invités de prier le Tout-Puissant dès leur arrivée, tandis que la faim les tiraille et que la tentation d’un menu « haute gastronomie » attise leur appétit ? En pareilles conditions, personne n’aurait pu refuser de prier !

En réalité, Avraham le précepteur des nations, ne cherchait pas à gagner des adeptes en troquant de la nourriture contre une conscience, car sa volonté était de transformer les mentalités idolâtres environnantes pour la croyance en un Maître Suprême de l’univers. Or le changement profond d’une telle conception nécessite de se projeter dans la condition mentale et psychologique de ses interlocuteurs afin de saisir le sens de leurs convictions et de leur mode de vie. Parce qu’il ne s’agit pas de prêcher la bonne parole pour se faire entendre, mais bien de chercher à comprendre l’autre afin de se faire comprendre.

Si la souffrance fait rage, qu’elle soit morale, physique ou psychologique, l’individu n’est pas en pleine possession de ses moyens et grande est la tentation de lui vendre toutes sortes de marchandises, sachant que sa force de résistance est alors quasi inexistante. Mais de cette faiblesse-ci, Avraham n’en veut pas.

Il choisit plutôt de restaurer, de se mettre à l’écoute de son hôte, de l’apaiser et de comprendre ses besoins. Ce n’est que par la suite qu’il lui donne à penser et expose les valeurs qui lui sont chères. L’invité se trouve ainsi devant un choix qui lui est acceptable, il peut raisonner et assimiler ce qui lui est enseigné, mais peut tout autant refuser, auquel cas, il lui faut payer le prix du marché… le prix fort !

Sommes-nous à même de marcher sur les pas d’Avraham, en étant capable d’écouter, de donner et de d’apaiser avant de vouloir convaincre ?

samedi 16 octobre 2010

Remontez à la surface ! v2




Le monde s’est arrêté pour regarder les mineurs chiliens remonter à la surface après 69 jours passés à 622 mètres sous terre. Près d’un millier de journalistes ont suivi avec passion cet incident et ses rebondissements, pour finalement relayer son aboutissement heureux.

Il va sans dire que ce sauvetage constitue un exploit technique et humanitaire qui restera sans doute marquée à jamais comme une légende. La Michna ne nous enseigne-t-elle pas que « celui qui sauve une vie sauve l’humanité » ?
C’est peut-être pour cela que tant d’individus se sont fascinés pour cette histoire…

Pour autant, comment ceci va-t-il changer notre vie ? Cet évènement majeur duquel nous venons d’être les témoins saura-t-il nous interpeller dans notre vie spirituelle ? Le Baal Chem Tov nous enseigne que chaque phénomène qu’il nous est permis de voir ou de vivre doit faire l’objet d’une réflexion sur soi.

Quel est le secret des mineurs ?

Le mineur n’est autre que l’archétype de l’humanité sur terre.
Imaginez un instant que ces mineurs n’aient pas eu la possibilité de revenir sous le soleil, mais qu’ils aient été condamnés à vivre sous terre pour l’éternité. Ils se seraient organisés avec les capsules envoyées d’en haut et ils auraient créé une société sous terre, avec les moyens de bord.

Ainsi, l’enfant né dans la mine grandit en sachant que chaque jour, une capsule descend à 622 mètres sous terre afin de l’aider à s’alimenter, phénomène qui apparaît avec le temps comme naturel. Il est fort probable qu’à la troisième génération, on ne parle plus de ce qui se passe dans le monde au dessus et l’évocation même de l’existence d’une vie sur terre n’effleure plus quiconque… Le soleil devient pour ces habitants un concept impensable et la vie dans l’obscurité n’est plus gênante, puisque la lumière est inconnue.

Voilà qu’un visiteur « d’en haut » vient à apparaître - car c’est ainsi que la terre prend une nouvelle appellation pour les mineurs, puisqu’à présent, eux se sentent juste au niveau – et leur demande : « Mais d’où provient votre alimentation quotidienne ? » Et les mineurs de répondre en chœur : « Ainsi est faite la nature de la mine, quand nous nous déplaçons vers un endroit précis de notre refuge, en grattant un peu de terre, il y a chaque jour un flacon de nourriture ».

Le ridicule de leur réponse ne l’est que pour nous, hommes « d’en haut ». Toutefois, ceci semble d’une logique implacable à leurs yeux. Les plaisirs possibles dans une mine sont d’une pauvreté incontestable et pourtant, pour eux, il n’y a pas mieux ! L’imagination d’une vie différente n’est pas envisageable. En haut ? Ce n’est même pas un rêve ou une volonté, c’est inexistant…

Et pourtant, il y a seulement quelques années, leurs parents aspiraient encore à sortir de la mine, ils souriaient à l’idée d’une certaine vie en société et à la possibilité de faire pousser du blé dans un champ et des fruits sur un arbre, ils s’illuminaient aux souvenirs des rayons du soleil… Ils savaient qu’ « en haut », ça existait, ils avaient conscience que ce qu’ils avaient en bas ne dépendait que de la bonne volonté des gens d’en haut. Il étaient parfaitement conscients que leurs vies pouvaient être complètement oubliées par ceux d’en haut et que leurs propres existences et subsistances ne dépendaient pas de leur capacité à travailler ni de leurs talents, mais uniquement des hommes d’en haut.

Finalement, l’histoire a connu un dénouement plus heureux et l’exploit inespéré s’est produit : les mineurs ont retrouvé la lumière du jour! En plus des lourdes contingences techniques, trois conditions ont été nécessaires pour réaliser cette prouesse : 1) les mineurs ne devaient pas oublier que la mine n’était pas leur véritable lieu de vie ; 2) il fallait qu’ils aient conscience que leur survie n’était possible qu’en suivant les recommandations des ingénieurs et des équipes de sauvetages se trouvant en haut ; 3) l’équipe de mineurs a dû rester unie, car tout désaccord ou manque de solidarité aurait été susceptible de mettre en péril le succès de ce sauvetage.

Tel un mineur, notre peuple en exil est loin de sa source de lumière ; l’éclat qui illuminait le Temple et son sacerdoce ne sont plus pour nous qu’un lointain souvenir. Notre survie dans ces lieux d’obscurité n’est possible que par la grâce de l’Eternel qui subvient à nos besoins au quotidien. Néanmoins, malgré notre accoutumance à cette situation, nous ne devons pas oublier notre véritable condition, ni banaliser les épreuves que notre peuple endure depuis des générations. Guidés par les enseignements de nos sages et animés par une fraternité sans faille au sein de notre communauté, il nous faut aspirer à retrouver la lumière grâce à chacun de nos actes. Parce que nous avons la certitude qu’un jour viendra et que nous remonterons à la surface, la lumière se fera et la vérité brillera.

Car ce jour est proche !

Cet article est adapté du « Dere’h ‘Haïm – Chaar HaTefila » page 88, dont l’auteur est le Rabbi Dovber Schneuri de Loubavitch 1773-1827.

vendredi 28 mai 2010

La retraite à 50 ans!


A quel âge faut-il partir à la retraite ? Idéalement, pour financer le système de retraite à la française, il faudrait partir le plus tard possible, voir même pourquoi pas, ne jamais partir. Cette question divise les partis politiques et certainement bien plus que les français eux-mêmes.

Mais sans parler de la question du financement, peut-on parler de la retraite elle-même ?

Je suis souvent surpris de voir à quel point des hommes et des femmes très actifs dans leur vie professionnelle perdent leurs repères une fois à la retraite. Leur emploi du temps n’est plus structuré et tout semble se dérégler, y compris la santé. En fait, on n’a rien trouvé de mieux pour rester en bonne santé que d’être actif et de se sentir utile à la société à laquelle nous appartenons.

Comment alors trouver le juste équilibre entre repos bien mérité pour service rendu et conservation d’une activité productrice ?

La Paracha de cette semaine (Bamidbar, 8.26) nous parle du travail des Lévites qui avaient différentes missions dans le Tabernacle : le garder, l’entretenir, y chanter et également transporter le Tabernacle et ses équipements lors des voyages du peuple d’Israël dans le désert. Et à quel âge prenaient-ils leur retraite ?

Concernant ceux qui avaient une tâche pénible, c’est à dire, ceux qui portaient le Tabernacle, la Torah fixe l’âge de leur retraite à 50 ans. Mais il ne s’agit pas d’une retraite complète avec une perte totale d’activité, puisqu’ils devaient rester dans le Tabernacle et accomplir des tâches plus légères, comme chanter etc.

La formule est magique : proposer un âge variable pour partir à la retraite en tenant compte de deux critères importants, à savoir, la pénibilité du travail et le prolongement ou parfois le démarrage d’une implication bénévole dans la société.

L’idée est de gagner des points de retraite pour les gens qui s’impliquent dans la société civile à travers des associations, des fondations, des œuvres sociales, des projets culturels. Plus vous êtes impliqués dans la société et plus tôt vous pouvez partir à la retraite ; à la condition toutefois que vous ne partiez pas complètement, puisqu’il vous faudra assurer une activité dans la société civile.

Il y a tellement d’individus qui ont œuvré toute leur vie pour fonder ou pour animer des projets d’utilité publique et dont l’engagement s’intensifie bien souvent une fois à la retraite. Il semblerait donc logique de leur permettre de partir plus tôt que les autres et de bénéficier d’une meilleure pension, tenant compte du bénéfice que la société en retire.

Ce n’est pas l’égalité pour tous, c’est une justice pour chacun.

Et si la Torah avait - encore une fois - vu juste aussi en matière de retraite ?

L’humilité des grands


Les vertus se perdent ! Qui oserait penser que l’homme qui conversait avec D.ieu, celui qui a supporté les jérémiades d’un peuple pendant 40 ans dans le désert, celui dont le nom est associé au livre le plus vendu dans le monde, celui dont la vie n’était que dévouement et sacrifice, celui-ci même est qualifié par la Torah comme l’homme le plus humble de la terre ?

Un Moïse de nos jours se serait arrangé pour avoir un blog, une chaîne de télé privée, un agent pour gérer ses intérêts et un attaché de presse de haut niveau. Mais non, lui a choisi l’humilité comme simple attirail...

Humilité… Rien que de penser à ce mot, je me demande s’il a encore un sens aujourd’hui ! Il n’y a qu’à voir les hommes courir après la célébrité, le nombre d’amis dans les réseaux sociaux, une photographie en compagnie d’une personnalité ou encore une invitation aux soirées du show-biz.

Alors, de nos jours, l’humilité c’est quoi ? C’est vivre dans l’anonymat ? C’est choisir de ne pas être ? De ne pas donner son avis ?

Ce qui paraît paradoxal, c’est que Moïse était l’homme le plus humble tout en étant le héros le plus célèbre - peut-on honnêtement associer ces deux qualificatifs ?

Car à défaut de penser que l’humilité est un jeu auquel chacun peu s’aventurer facilement, l’humilité est plus une question de perception que d’attitude. Personne ne peut prétendre être humble, mais chacun peut ressentir être en présence d’une personne attentive, donnant de l’importance à votre vie, à vos soucis et s’associant à vos joies.

Etre humble ce n’est pas se sentir petit - ceci ne serait qu’une simple définition réductrice saupoudrée d’un brin d’hypocrisie – en fait, c’est être capable de faire ressentir aux gens qui vous entourent qu’ils sont réellement grands ! Croire en leurs talents, en leur intelligence et en leur singularité. Parce qu’il n’y a rien de plus stimulant que de se trouver en compagnie d’une personne qui a confiance en vous et qui vous pousse à vous dépasser, à creuser au fond de votre être afin d’en faire sortir le meilleur.

Voilà pourquoi Moïse était l’être le plus humble de la terre, car lui a toujours cru en la capacité du peuple juif à accomplir sa mission. Même dans les moments les plus tragiques, comme après la faute du veau d’or, Moïse était là pour convaincre D.ieu qu’il fallait garder espoir et ne pas le détruire. Il a accompli sa mission avec fermeté et efficacité – ce pourquoi il était un véritable leader – et en même temps il est resté proche du peuple et de ses préoccupations, en le valorisant au quotidien et en lui donnant confiance.

En somme, la vertu de l’humilité n’est pas celle qui se proclame mais celle qui s’offre à l’autre !

mardi 18 mai 2010

L’imperfection de l’art


Le débat au sujet du don de la Torah est relaté dans le Talmud (Shabbat 88b) : « Fallait-il laisser la Torah dans les cieux pour les anges ou accepter de la donner aux hommes, malgré les risques que cela comporte ? ».

Ce à quoi Moïse dut défendre sa position en arguant que la plupart des lois ne pouvait être destinée aux anges, puisqu’il y est question de respecter ses parents ou de se reposer le Chabbath ; or les anges n’ont ni parents, ni travail qui les oblige à se reposer en fin de semaine...

Mais au fond, les anges n’avaient-il pas raison ? Les hommes, avec leur difformité de l’âme et l’inconstance de leurs actions, sont-ils les meilleurs candidats pour protéger le trésor que constitue la Torah de toute dégradation ? La réponse de Moïse s’incline-t-elle devant l’imperfection de l’homme, au détriment de la précision de l’ange ?

Permettez-moi de répondre à cette interrogation par un récit :
« Un jeune étudiant rendit visite au Rabbi de Loubavitch, Rabbi Menachem Mendel Schneerson. Il lui exprima son désarroi face aux aléas de sa vie qui ne lui causaient que déceptions et difficultés. « Pourquoi les choses ne peuvent-elles être faciles et simples ? » questionna-t-il.

Le Rabbi lui répondit : « Parce que nous sommes des hommes et non des anges, or seuls les anges sont toujours constants et parfaits, tandis que les humains vacillent entre des extrêmes, pris dans l’adversité de la vie et les conflits intérieurs. Ce n’est qu’au prix de grands efforts qu’ils peuvent trouver l’harmonie entre leur corps et leur âme ! »

Puis le jeune homme insista : « Mais pourquoi D.ieu a-t-Il créé l’homme ainsi, n’aurait-Il pas préféré nous voir sages comme des anges ? »

Sa question était pertinente... Et le Rabbi, fin pédagogue, lui demanda en guise d’explication, s’il avait un hobby ; ce à quoi le garçon répondit qu’il aimait la peinture. Le Rabbi l’interrogea : « Qu’es-ce qui est le plus juste, une photographie ou une peinture ? ».

« Une photo évidemment, sa précision est impossible à reproduire à travers une peinture » répondit le jeune homme.

« Et qu’est-ce qui coûte le plus cher ? » demanda le Rabbi.

« Une peinture. Alors qu’une photo ne vaut que quelques dollars, une peinture de la même scène peut valoir parfois des millions de dollars » répliqua le jeune.

Mais le Rabbi insista « Pourquoi donc ? Ce n’est pas juste, une photo est plus précise, elle devrait avoir plus de valeur ! ».

Le garçon expliqua « une photo ne fait que capturer un instant, une scène et la restitue telle quelle, tandis qu’une peinture contient la richesse de l’imagination humaine, la profondeur de ses émotions et l’expression de sa créativité. C’est ce qui lui confère sa valeur. On appelle cela de l’art ! ».

Le Rabbi sourit et conclut : « Voici la réponse à votre question… Les anges sont une photo, ils ne se trompent jamais et ils sont capables de restituer une réalité spirituelle à la perfection. En revanche, les hommes sont sous l’emprise de leurs émotions et du conflit entre la lumière et leur zone d’ombre. Leur quête de vérité et de sens transforme chaque moment de la vie en une œuvre d’art. »

Certes, nous ne sommes pas parfaits, mais tout porte à croire que D.ieu préfère l’imperfection d’une œuvre d’art vivante à la perfection d’une photographie glaciale. Voilà pourquoi Il a choisi de donner la Torah à des artistes.

Tant qu’à faire, essayons d’être un chef-d’œuvre !

Au festival : montez vos marches !


Moteur ! Action ! Le tapis rouge est déroulé. Oui, c’est le festival de Cannes qui est en vedette cette semaine. Il rythme les agendas et certains vibrent à l’idée d’imaginer qui pourrait bien monter les marches ce soir ? Le frémissement des fans, le crépitement des flashs, l’émotion du public, autant de signes qui nous indiquent que l’insignifiant est à l’affiche.

Ce n’est pas tourner en dérision le 7ème art. C’est juste un signal m’annonçant que l’authenticité est dérisoire ! Il n’y a plus de crise, il n’y a plus de misère dans le monde. Nous sommes en plein festival, là !

A vrai dire, cette frénésie pour l’éphémère m’agace. La place que prennent le vide, la fantaisie et l’illusion, c’est trop !

Parce que le cinéma sera toujours du cinéma, nous évoluons là dans le monde de l’irréel. Et pourtant, des milliers d’individus sont capables d’attendre des heures pour apercevoir un acteur monter des marches ! Jusqu’où peut bien aller ce culte de la fiction ?

Lorsqu’un acteur s’aventure à ne pas saluer le public en montant les marches, ce crime est puni par le boycott de ses films. En fait, les seules personnes qui comptent vraiment, ce sont les stars ! Les autres, les spectateurs qui sont là et attendent des heures durant, n’ont aucune espèce d’importance dans ce jeu. L’essentiel est que l’audience soit fidèle et bien présente pour assister aux projections en salle.

Pourtant, ce n’est pas partout pareil… Il existe un certain endroit où chaque individu est considéré et respecté à sa juste valeur, en tant qu’être humain. Et là, personne ne vaut plus que l’autre, même les grandes stars hollywoodiennes. Je parle de notre Paracha de la semaine ! Elle commence par nous raconter le recensement du peuple juif, qui n’avait d’autre objectif que de valoriser chacun.

En effet, compter c’est accepter l’idée que chaque numéro est une unité égale à la seconde unité. Chacun est donc porteur de la même valeur, même Moïse ne comptait pas plus qu’un, de même que le simple ouvrier valait lui aussi la même unité que Moïse.

Il n’y a pas de privilège, pas de tapis rouge pour les dignitaires, pas de flash ni d’applaudissements, même pour les plus talentueux. Et chacun monte les marches ! Oui les 49 jours du compte du Omer, ce sont les 49 marches qui nous permettent de passer du statut d’esclave libéré à celui de peuple élu.

Mais êtes-vous prêt pour cette montée des marches ? Parce qu’au bout de cette ascension, c’est le Mont Sinaï. Et là, quand la lumière se rallumera vous serez toujours au cœur de l’histoire. Parce que dans ce monde, l’éphémère n’existe pas ! Encore 2 jours avant l’ouverture du festival de Chavouot… parce que chaque jour compte !

mercredi 12 mai 2010

Réponse à Georges Bensoussan


Dans un billet qui circule sur le net, l’historien du sionisme, Georges Bensoussan, prend sa plume pour répondre aux détracteurs de l’appel à la raison « Jcall ».

Il faudrait bien plus d’un article de quelques lignes pour répondre à tous ses arguments, ce que je laisserai donc à ceux qui savent le faire mieux que moi. En revanche, il y a dans ces affirmations certains propos touchants auxquels je souhaite apporter ma modeste version – car, qui suis-je pour me mesurer à ce géant de l’histoire juive et de l’antisémitisme ?

Pourtant… La grande théorie de Jcall, défendue depuis des années par Elie Barnavi et ses amis, énonce l’obligation d’aboutir non pas à une paix réelle, celle des braves… (ceci n’est qu’une vieille utopie, preuve en est la paix glaciale signée avec l’Egypte et la Jordanie), mais à une séparation de populations. L’idée est de faire d’Israël un pays où la natalité des arabes israéliens ne dépasse pas celle des juifs. Ainsi donc, il faudrait « rendre » les territoires où la croissance démographique arabe est importante.

L’argument n’est pas bête en soi, le risque de l’état binational n’est pas sans risques.

Le vrai problème est évidemment de mettre le mot juste sur cette séparation. Car pour arriver à cette solution, il faut faire sortir les juifs de certains territoires. Or, pour l’historien qu’est Monsieur Bensoussan, ceux qui avaient fait cela étaient nos ennemis, aujourd’hui, c’est nous-mêmes qui l’organisons. C’est un peu comme se couper la main en nous faisant croire qu’on sauvera le bras.

Tout porte à penser que de régler le problème d’aujourd’hui par des concessions nous mènera à en faire d’autres demain. Malgré mon impuissance devant cette problématique, la solution ne semble ni pertinente ni honnête…

Et puis, permettez-moi de relever ses propos : « la victoire de 67 est un cadeau empoissonné ». Excusez-moi, mais en tant que croyant fils de croyant, cette phrase me hérisse le poil ! Comment après la victoire « miraculeuse » de cette guerre, ose-t-on prononcer de telles paroles ? Est-ce la victoire le problème, ou plutôt ce que nous en avons fait par la suite ?

Dernier point : il affirme que le sionisme est une affaire de laïcs puisque les orthodoxes l’avaient maudit. Franchement, c’est très blessant ce que vous affirmez ! Il faut absolument tout faire – d’après vous - pour que le destin d’Israël ne tombe pas sous la vision des religieux, même s’il peuvent avoir raison. Car Israël est l’aboutissement du sionisme.

Mais tout de même, ceux qui ont prié pendant plus de 2000 ans trois fois par jour pour espérer poser les pieds en Israël, pour espérer la reconstruction de la royauté d’Israël, pour vivre en Israël, pour accomplir les lois de la Torah relatives à la terre d’Israël, ce sont justement les religieux.

Certes, beaucoup n’étaient pas en accord avec sa construction sous sa forme laïque et nationaliste, en revanche je refuse que l’on clame qu’Israël et son histoire appartiennent en priorité à telle ou telle catégorie du peuple juif.

J’ai bien peur qu’après vouloir nous convaincre de la nécessité de nous séparer d’une partie de notre terre, vous vouliez provoquer la séparation d’une partie de notre peuple !

Car le peuple juif est vivant et en paix avec ses voisins lorsqu’il est uni et en paix avec ses frères ! Am Israël ‘Haï !

vendredi 7 mai 2010

Nous avons besoin de vous !


Cher Monsieur Franck Louvier,

J’ai été très touché par votre courrier des lecteurs publié dans le journal Actualité Juive n° 1115, intitulé « ils ne veulent pas de moi ! ». Racontant votre frustration de découvrir quarante années après, que votre conversion au Judaïsme n’est pas valable.

Permettez-moi de partager avec vous le sentiment que cette lecture m’a provoqué.

Tout d’abord, vous concluez votre courrier en disant que les rabbins ne veulent pas de vous. Ceci me semble être un raccourci, car si votre statut de judaïté n’est pas établi selon les règles de la Halala'h, en revanche votre statut d’homme bon et juste, admiratif d’Israël et ami du peuple juif, n’est pas à prouver. J’en déduis que nous avons besoin de vous, aujourd’hui plus que jamais.

Quant à l’énoncé de l’invalidité de votre certificat, duquel vous sembliez tombé de haut, à vrai dire vous êtes l’un parmi tant d’autres qui découvre cette supercherie lors d’un changement majeur dans leur vie personnel tel l’Aliya ou un mariage.
Alors que les magiciens de la scène font disparaître par la force de l’illusion un objet apparent, les magiciens du Judaïsme théâtral font apparaître d’un coup de baguette magique une nouvelle identité. Le statut de juif est alors un leurre et des centaines de personnes vivent avec la conviction profonde d’être juif et alors que la berceuse de la vie joue à plein, le réveil est vécu comme un électrochoc. Comment osez-vous affirmer que je ne suis pas juif ? Et dans ce contexte tout semble être glacial, l’accueil, l’écoute et la réponse. Bien que certainement, un effort de ce côté de la part des instances officielles ne serait pas de trop !

Mais à qui vous en voulez ? Au Rabbin qui vous a dit la vérité – peut être de façon trop brutale, mais la vérité - sur votre statut ou à celui qui vous a converti quelques mois avant votre Bar Mitsva, dans une précipitation telle qu’aujourd’hui votre pratique religieuse ne vous permet pas d’entreprendre rapidement une conversion en bonne et du forme ?

Si demain vous achetez un bijou supposé de grande valeur et après expertise vous découvrez l’arnaque, au lieu d’avoir acheté un diamant vous avez acheté une pierre de Crystal, contre qui votre colère sera portée ? Le vendeur ou l’expert ?

Or le Judaïsme est un diamant, celui que D.ieu a transmis à son peuple et il ne peut être évalué que par un expert en Hala’ha (loi juive) qui peut statuer sur son authenticité. Malheureusement cher Monsieur, vous êtes tombé sur un fossoyeur ou un amateur et son expertise ne peut être prise en compte.

Autant je n’en veux pas à ce Rabbin non reconnu de solder la valeur de la pierre, car son propriétaire – le bon D.ieu - n’a pas besoin de moi pour cela. Autant je lui en veux de ne pas mesurer le déchirement et la déception que des gens comme vous ressentent lors de la découverte du pot aux roses.

Courage cher Monsieur, continuez à être un homme bon, honnête et généreux, car vous avez là des valeurs sûres !

mercredi 5 mai 2010

Mon meilleur ennemi

Il suffit de marcher cinq minutes au Parlement Européen pour constater le jeu des lobbying. Les couloirs, les allées et les cafés sont truffés d’hommes ou de femmes au badge violet, signe de leur appartenance à un groupement d’intérêt.

A ce petit jeu, ceux qui défendent Israël ne sont pas de trop, vu l’énergie que déploient ses ennemis pour convaincre les décideurs politiques de la diabolisation d’Israël.
Mais la nouveauté est qu’à partir de la prochaine session de mai il faudra compter aussi avec des nouveaux arrivants. Mais ceux là ne sont pas les mêmes, ils ne sont pas palestiniens, ils ne sont pas antisionistes comme une certaine classe politique bien connue, ils ne viennent pas d’un pays qui cherche à détruire Israël, ils sont les J-call.

C’est par eux que le scandale a éclaté cette semaine, ils se disent être un groupement d’intellectuels français cherchant « la paix », dans le genre « maintenant ». Mais en réalité ces gens sont une émanation du J-street, la même organisation qui stigmatise Israël et qui travaille très dur pour démontrer à Obama & co qu’Israël n’y comprend rien à la politique, que ses décisions sont dangereuses pour le monde entier et qu’il faut absolument faire pression sur Israël pour qu’il cède aux exigences des palestiniens.

Ce J-street n’est rien d’autre qu’une organisation créée par les communautés libérales aux Etats-Unis et maintenant il tente de faire surface avec les mêmes méthodes en Europe.

Ne vous méprenez pas, les célébrités comme BHL ou Elie Barnavi et Avi Primor - dont cette organisation prête avoir le soutien - malgré leur charme et leur talent, sont-il crédibles pour jouer le rôle du juif plus intelligent que ses frères israéliens ?

Au moins les jeux sont faits, hier ceux qui pensaient que les libéraux se cherchaient une place en se donnant une image d’un judaïsme moderne, savent qu’aujourd’hui leur nouveau combat est un Israël diabolisé. Après tout qu’est-ce que les hommes sont capables de faire pour avoir une place dans cette société… et pour cause, la communauté juive de France ne cesse de parler d’eux depuis une semaine !

Mais le prophète Isaïe ne l’avait-il pas déjà dit : tes destructeurs et les auteurs de ta ruine, seront issus de toi !

Malheureusement l’histoire nous l’a montrée tant de fois, les plus dangereux et ceux qui causent le plus de mal aux juifs, revendiquent eux-mêmes leur appartenance à ce peuple et cherchent la légitimité de leurs opinions par ce biais.

Ça a commencé en Israël par les mouvements d’extrême gauche du type « la paix maintenant » puis ils ont immigré en Europe afin de bénéficier de financement européen en tant qu’ONG pour la paix, et la cerise sur le gâteux ; ils s’autoproclament défendant les intérêts d’Israël en l’affaiblissant.

Voltaire disait « Gardez moi de mes amis, mes ennemis, je m'en charge » aujourd’hui il aurait certainement dit : gardez moi de mes frères, de mes ennemis, je m’en charge !

dimanche 25 avril 2010

Les JO à Jérusalem ?



L’ancien Président du Comité International Olympique est mort. Âgé de 89 ans, Monsieur Samaranch était certainement une figure emblématique de ce comité. Je suis alors tombé sur un article relatant la volonté des Israéliens de se porter candidats pour l’organisation de ces jeux en 2020. Il était ainsi question de savoir si le métro de Jérusalem serait prêt à temps.

Laissez-moi vous le dire franchement : je suis contre l’organisation de ces jeux en Israël de manière générale et à plus forte raison, à Jérusalem.

Ces jeux, comme chacun sait, sont l’héritage de la culture antique grecque qui honorait la divinité « Zeus olympien ». Et c’est cette même culture helléniste que nos ancêtres les Makabim, à l’époque du miracle de ‘Hanouccah, ont combattue et vaincue.

Puis évidemment, ces jeux se sont modernisés… Pourtant, même si les sports pratiqués n’ont pas forcément de connotation « religieuse », les cérémonies afférentes en revanche, comme celle de la flamme olympique, remontent à cette époque et rappellent ce culte contraire à notre tradition.

Imaginez donc le contraste que nous offriront une cérémonie et une compétition où la seule vertu est celle de la force physique, dans un endroit où la vocation principale fut la primauté de l’esprit, comme le prophète Zacharie énonçait : "Ni par la puissance ni par la force, mais bien par mon esprit". Quelle antinomie !

Alors évidemment, on peut se permettre de rétorquer qu’après tout, c’est « la » grande fête de la fraternité entre les nations et que ça vaut bien une petite concession sur quelque principe archaïque. L’esprit olympique doit surpasser ces petites susceptibilités historiques ; ou bien il ne faut pas voir le mal partout et tout dramatiser, tant qu’il ne s’agit que de jeux et de sport.

Permettez-moi de ne pas accepter ces arguments pour la raison suivante : tout d’abord, il ne s’agit pas de la grande fraternité entre les nations, car comme vous le savez, combien de fois certains athlètes ont refusé d’affronter les athlètes Israéliens. Donc pour la fraternité, il vaudrait mieux la chercher ailleurs !

Quand à la banalisation des symboles, je considère que si pour certains ces derniers n’ont pas d’importance, pour nous qui aimons Israël pour des raisons historiques essentiellement, Jérusalem constitue le cœur de notre histoire. Il ne serait pas judicieux de le banaliser pour des faux semblant de fraternité temporaire et hypocrite...

mardi 13 avril 2010

Sacrée cuisine


La semaine dernière, la Torah nous donnait les lois essentielles de l’alimentation Casher, en distinguant les animaux autorisés de ceux qui ne le sont pas.

Mais le plus surprenant est de l’avoir fait dans une Paracha qui semble indiquer tout, sauf un rapport à la cuisine. En effet, cette Paracha s’intitule Chemini « le huitième jour ». Il s’agit certainement d’une journée marquante dans l’histoire du peuple juif, puisqu’elle est celle de l’inauguration de la présence Divine dans le Sanctuaire du désert, cette même présence qui honorera le Temple de Jérusalem plus tard.

Quel lien existe-t-il entre la notion de Divinité révélée et celle d’alimentation ?

Et si ce passage n’était autre que l’itinéraire d’une quête Divine ?

Le Temple se veut sans doute le lieu par excellence de la révélation. Mais comment chacun, en tant qu’individu, peut-il espérer un jour toucher ou apercevoir une partie de cette dimension ? Quel est le chemin qui mène vers cette spiritualité ?

La tentative échouée des deux enfants d’Aaron – le grand prêtre - est très significative. Ils voulurent se rapprocher de D.ieu, mais en renonçant à leur particularité, en s’annihilant totalement. Ils ont trouvé pour cela le lieu le plus sacré possible en l’endroit du Saint des Saints, là où trônait l’Arche Sainte. Mais leur mort subite était bien le signe qu’une telle offrande n’était pas de nature à pouvoir élever le réalisme physique de ce monde, puisqu’il n’était pas de la partie. Et par conséquent, l’objectif primaire, à savoir élever l’homme dans son ensemble, venait à manquer.

Ce à quoi la Torah a trouvé la parade : les lois alimentaires ! Elles sont par définition d’ordre Divin, sans raisons apparentes et leur contenu est résolument physique. Le lien entre le corps et le divin est tout trouvé.

Parce qu’il n’est pas possible de prétendre appartenir à la famille des côtoyeurs du divin en s’enfermant dans le Saint des Saints, aussi sacré soit-il ! Pour se rapprocher de D.ieu, il nous faut nous alimenter au quotidien – dans tous les sens du terme - selon une hygiène bien précise qui nous permet de discerner le bon du mauvais, ce qui a le droit de se trouver autour de nous et de se retrouver dans nos assiettes, face à ce qui doit être laissé de côté.

Alors si vous pensiez que pour trouver D.ieu, il fallait Le chercher à la synagogue, désormais, vous savez qu’il vaut mieux Le chercher à la cuisine...

lundi 22 mars 2010

Des preuves d’amour !


Le livre de la Torah que nous lisons en ce moment, intitulé « Lévitique ou livre des sacrifices » comporte une anomalie de taille. Il ne mentionne nulle part la raison et la nature du sacrifice, laissant le soin aux commentateurs du Moyen-Âge de se confronter pour atteindre l’esprit profond de ce rite, essentiel dans la maison Divine qu’était le Temple.

Mais pourquoi ce livre n’a-t-il donc pas fait l’objet d’une brève introduction afin de définir son utilité ?

Analysons un instant le premier verset du Lévitique : « Il appela Moïse et D.ieu lui parla depuis la Tente d’assignation en disant… ».

L’illustre commentateur Rachi s’interroge sur la nécessité des premiers mots : « Il appela Moïse » qui a priori, sont superflus. Il en donne la raison suivante: ici c’est la nature de la relation entre D.ieu et Moïse qui est accentuée, ce n’est pas d’un appel anodin de D.ieu pour S’annoncer et introduire une conversation dont il s’agit, mais bien d’une forme d’affection et de tendresse envers Moïse que la Torah veut souligner.

Et cette formule conditionne le sens profond du sacrifice, le terme « Korban » en hébreu qui étymologiquement, provient du mot « Kirouv » qui signifie rapprochement. Parce que le « Korban » n’est pas un sacrifice animal offert par l’homme pour D.ieu. A-t-Il – objectivement - besoin de l’incinération animale pour Se nourrir ? Cette raison écorche sensiblement la notion du Divin.

Le « Korban », c’est le résultat d’une histoire d’amour dont le prélude s’exprima par la relation affectueuse de D.ieu envers Moïse. Elle eut pour effet de faire naître chez Moïse et par son intermédiaire chez l’homme, une volonté et une passion ardente de manifester son sentiment par une action, de traduire un élan sentimental par un geste physique. En somme, le sacrifice est le fruit de l’amour, parce qu’il n’y a pas d’histoire d’amour sans sacrifice et le sacrifice n’atteint son sens profond que lorsqu’il est motivé par un amour sincère.

C’est ainsi que la Torah choisit de ne pas nous dire explicitement la raison du sacrifice. Le sacrifice n’étant que la conséquence d’une relation tendre et profonde entre D.ieu et l’homme, il n’a pas besoin de légende ni d’introduction définissant sa nature. Tel un présent offert à un être cher, il ne nécessite pas de dissertation sur sa motivation, étant lui-même l’expression et la mise en œuvre du sentiment ressenti.

Cet idéal nous invite à revisiter notre notion du sacrifice, aussi bien dans notre vie quotidienne que dans notre vie spirituelle.

lundi 15 mars 2010

C’est quoi la Hala’ha ?


Les idées circulent en faisant des vagues sans pour autant discerner le vrai et le faux. L’archétype en est le sens de la Hala’ha (la loi juive) définie par le mouvement libéral comme un processus évolutif, en ajoutant qu’elle doit être adaptée à la modernité et répondre aux questions qui n’existaient pas à l’époque talmudique.

Il serait rigoureux de distinguer la nécessité de la loi à répondre aux questions modernes et le fait que ses principes soient évolutifs.

Ce serait comme déclarer à présent, que les lois universelles de la gravitation établies par Isaac Newton en 1665 ne sont pas tout à fait exactes du fait que depuis le 9 octobre 1890, on a réussi à faire voler un objet plus lourd que l’air.
Les lois sont intactes mais la modernité permet dans le cadre de cette loi de prendre l’avion…

Appliqué à la Hala’ha, c’est comme affirmer que puisque l’électricité n’existait pas à l’époque talmudique, elle n’a forcément rien à dire dessus.

A vrai dire, ce qui est le moins acceptable dans ce raisonnement, c’est la conception même de la Hala’ha, établie ici comme un processus évolutif de par son sens étymologique - qui voudrait dire « avancement ».

Mais cette conception n’est pas fidèle, aussi bien du point de vue linguistique qu’historique.
Linguistiquement parlant, le mot Hala’ha est un substantif du verbe marcher. C’est donc une voie, un chemin, une marche à suivre. Et non pas comme certains veulent nous faire croire, qu’il s’agit du verbe avancer, donc d’une démarche qui sous-entendrait un mouvement qui conduit à des conclusions évolutives.

Ce qui confirme ces propos, c’est justement l’aspect historique du verbe « Hala’ha ». En effet, il n’apparaît qu’à la rédaction du Talmud entre le 4ème et le 5ème siècle et il est défini dans le Talmud comme la fin de la discussion, tel un raisonnement dont le cheminement est abouti et qui se conclut par l’énonciation d’une loi, refermant de ce fait la discussion et encadrant son application.

Le rôle des législateurs modernes, les Posskim, est justement d’approuver les champs d’application de la loi et leur compatibilité aux problématiques modernes. Ce qui est un exercice d’une richesse spectaculaire.

Ce manquement à l’exactitude du terme de Hala’ha professé par le mouvement libéral me fait penser à une époque où certains rabbins – même orthodoxes – avaient autorisé l’utilisation de l’électricité le Chabbat. Un rabbin New-Yorkais s’était alors exprimé en ces termes : « Il existe deux types de rabbins qui permettent l’électricité le Chabbat - ceux qui connaissent les lois de Chabbat mais n’ont aucun savoir en électricité ; les autres sont des experts en électricité mais ignorent les fondements des lois de Chabbat. » Ce même rabbin qui connaissait l’électricité – puisqu’il avait étudié les sciences dans les plus grandes universités et pouvait se targuer de connaître les lois de Chabbat, affirma que les deux étaient incompatibles.

Il semblerait que chez les libéraux, un des deux domaines ne soit pas leur point fort… Lequel ?

mardi 9 mars 2010

L’objet du désir sacré


Le seul objet dans le Temple qui ne servait pas au service des sacrifices était le Kiyor. Le Kiyor était un ustensile en cuivre en forme de fût, doté de robinets, et qui n’avait autre utilité que l’ablution des mains et des pieds des prêtres avant de commencer leur service.

Sa confection a été rendue possible grâce à la donation des femmes de leurs miroirs.

C’est justement ce point qui gêna Moïse… Il invoqua que ces miroirs étaient des objets déshonorants de part leur vocation à être l’outil d’embellissement de la femme, chose dégradante pour un endroit dont la seule aspiration était la sainteté et la pureté.

En d’autres termes, il se dit : comment est-il possible qu’un miroir qui n’a pour seul objectif que de permettre à son détenteur de s’assurer de sa beauté et de susciter le désir, puisse être à l’origine de la confection d’un ustensile qui permet aux prêtres la purification ? N’est-ce pas là une antinomie ?

Mais D.ieu en avait décidé autrement ! Il expliqua à Moïse que ces miroirs représentaient la sacralisation du désir. Il lui rappela qu’au temps de la servitude en Egypte, les femmes soignaient leur apparence grâce à ces miroirs et elles choyaient leurs maris qui rentraient à la maison fatigués et épuisés de leurs corvées, afin qu’ils aient encore le désir de procréer et ainsi, mettre au monde les enfants d’Israël. C’est leur entreprise de séduction qui permit au peuple de se multiplier.

Il ne s’agit donc pas d’un vulgaire objet employé à des fins charnelles ou une coquetterie, mais bien de l’outil servant à susciter un désir sacré, celui de donner la vie.

C’est ainsi que le Temple dont la principale vocation est de permettre à celui qui a fauté de se faire pardonner et ainsi de continuer à vivre – au sens matériel et spirituel – compte avec fierté parmi ses ustensiles « le Kiyor », qui introduit le service des prêtres par ce symbole de la vie.

Et ce n’est pas pour rien que l’ustensile qui contenait l’eau pour l’ablution – une eau qui par définition est l’évocation de la vie - était lui-même réalisé avec les miroirs employés à donner la vie.

Quand les femmes subliment la beauté physique pour sa finalité la plus estimable, celle de donner la vie, le désir prend alors une dimension sacrée au point de trôner comme symbole dans le Temple !

lundi 8 mars 2010

Les libéraux, un judaïsme composé

La semaine dernière, s’est tenu le congrès européen du judaïsme libéral, j’avoue que leur service de presse est très bon, il est certainement plus rigoureux que leur lecture des textes sacrés, puisque plusieurs rédactions nationales en ont fait l’écho.

Madame Delphine Hortvilleur qui exerce en tant que rabbin dans sa synagogue, se fait la porte parole d’un judaïsme ouvert, moderne avec un bon sens du populisme et se questionnant sur des sujets telle que la Cacheroute d’une tomate cueillie par des gens sous payés. C’est vrai la Cacheroute est une question d’éthique !

On veut donner à penser, mais sans leur donner les clés du mécanisme de la réflexion. Parce que la Cacheroute n’est pas une question d’éthique justement ! Même si elle en est composée, cela ne constitue pas le cœur de sa législation.

En fait, ce que moi je reproche aux libéraux, ce n’est pas tant d’avoir pris une religion et de l’avoir désossée pour la cuisiner à leur sauce. Après tout, on ne va pas en vouloir à tant de religion de vouloir s’inspirer des valeurs et de l’éthique du judaïsme, c’est plutôt un signe de vérité d’être copié.

Mais ce qui est vraiment regrettable c’est leur manque de rigueur, ils partent dans une direction sans en assumer totalement la trajectoire.

Par exemple : j’ai vu sur Internet une vidéo de cette fameuse Delphine ; le tournage commence par un geste qui m’a choqué, madame mange une boulette qu’on lui propose dans la rue, certainement pas Cacher. Mais quelques minutes après dans le même film, elle fait l’éloge des lois de la Cacheroute en expliquant que c’est une façon de prendre conscience de notre état et de ne pas manger instinctivement comme un animal. Cherchez l’erreur !

Dans cette vidéo elle donne un cours expliquant que le judaïsme dans la tradition se transmet par le père. La preuve ? Les nombreuses femmes non juives qui se sont mariées avec des personnalités bibliques. Ha bon ? Lesquelles ?
Si nous parlions d’avant le don de la Torah, il serait rigoureux de rappeler que le terme juif n’existait pas et que de ce fait tout le monde – même les enfants des douze tribus – ont dû passer l’étape de la conversion avant la révélation Sinaïque, telle que la Torah le raconte. Et après toutes les personnes devaient se convertir selon les règles en vigueur pour avoir le statut de juif. De quoi parlez-vous Madame ?

Elle veut avoir le même statut que les hommes et donc exercer en tant que rabbin. Bien, alors assumez vos positions jusqu’au bout, pourquoi lors d’une cérémonie de Bar Mitsva à la synagogue vous ne portiez pas les Tefilin comme les hommes ? Il n’est nullement interdit pour une femme de les porter…

La liste des incohérences est très longue, je ne vais donc pas la dresser de façon exhaustive, mais la rigueur intellectuelle ce n’est certainement pas votre point fort.

Mais peut être qu’au fond ce n’est pas ce que vous cherchez, la religion placebo c’est aussi une façon de voir les choses, non ? Non !

samedi 6 mars 2010

La tour d’ivoire rabbinique


Alors que Moïse était absorbé par les dialogues avec D.ieu au sommet du Mont Sinaï, le peuple, trop impatient et croyant Moïse mort, décide de se désigner un nouveau leader en la matière du veau d’or. C’était une réaction grotesque, sinon la marque d’une grande défaillance en terme de foi et de confiance aux paroles de Moïse, alors qu’à peine quelques semaines avant il les avait faits sortir d’Egypte, traverser la Mer Rouge et assister à la révélation au Mont Sinaï.

La faiblesse intellectuelle, morale et également psychique, de ceux qui ont mené cette action est certaine.

La photo est saisissante, Moïse en haut parle avec D.ieu et reçoit la Thora, le peuple en bas danse avec ce veau d’or et pratique l’idolâtrie.

Quel lien existe-t-il entre les deux ? Quelle forme de responsabilité peut s’installer chez Moïse vis-à-vis du peuple qui n’a pas suivi ses recommandations avant de monter ? Et pensez-vous que Moïse doit porter les conséquences de cette dérive alors qu’il n’était même pas là ?

La réponse est oui ! D.ieu dit à Moïse « vas, descends ! Parce que ton peuple s'est corrompu ». Les choses sont très claires, c’est ton peuple qui s'est corrompu, tu es le responsable de sa conduite, tu es le porteur de ses actions. En d’autres termes, c’est comme dire à Moïse, n’essaye pas de te désolidariser du peuple, de dire « oui mais ceux qui ont fait cela ne sont pas totalement dans la communauté, ils ne sont que des Juifs de Kipour, on ne les voit jamais, nous ne pouvons être tenus pour responsable de ce qui se passe dans la vie de chacun ».

D.ieu lui décrit le lien existant entre un Rabbin et ses fidèles. Mais cette attache ne s’arrête pas là, D.ieu lui dit aussi « descends » ce qui pousse les commentateurs à dire qu’ici il ne s’agit pas uniquement de la question géographique, Moïse étant sur la montagne et pour rejoindre le peuple, il lui fallait la descendre. C’est bien plus grave que cela, il s’agit pour Moïse d’être abaissé, de perdre de sa glorieuse situation, lui aussi va se déprécier.

Mais pourtant il n’était responsable de rien, lui, enfermé dans sa tour d’ivoire en haut du Mont Sinaï, traitant de sujets des plus importants pour la survie de ce monde, comment peut-il être impliqué dans un acte aussi ignoble que le veau d’or ?

Parce qu’il n’y a pas de tour d’ivoire pour un Moïse, il n’y a pas d’isolement ou de retraite possible pour un dirigeant communautaire, il ne peut y avoir de séparation entre lui et le peuple. Quand l’un monte tout le monde monte et quand l’un est déchu, c’est aussi le leader qui prend un coup.

Question de solidarité !

mercredi 3 mars 2010

Esther : un mariage mixte ?

Parce que même après Pourim il m’est impossible de ne pas y penser, alors je partage avec vous cette petite réflexion sur le personnage d’Esther dans l’histoire dont elle est incontestablement l’héroïne.

La question saute aux yeux : comment est-ce possible qu’Esther ait épousé un non-juif ?
Esther, celle qui a sauvé le peuple juif par son intervention auprès du Roi de Perse Assuerus, était bien juive, nièce de Mode’hai le guide spirituel des juifs, et pourtant elle a bien épousé ce monarque.
A croire que les mariages mixtes peuvent rendre des services au peuple juif…

En réalité il faut bien resituer les choses dans leur contexte. Car si Esther agit héroïquement dans cette histoire, sa vie n’était pas moins tragique. Elle, si pure et si bien élevée dans la famille du sage, la célébrité était pour elle un supplice. Elle a participé au grand casting national de la future reine, contre son gré. Elle aurait certainement préféré continuer à vivre dans la discrétion et l’anonymat dans le modeste confort de son oncle, à l’abri des flashes et des obligations mondaines.

Mais le sort en a voulu autrement. Participante par la force des choses à la sélection, elle n’a jamais voulu se mettre en valeur dans l’espoir d’échapper aux volontés tyranniques du roi. Mais malgré elle, le choix du roi – certainement un roi bien plus intelligent et plus honorable que celui à qui vous pensez – fut différent.

Sans avoir le libre arbitre, parce qu’un refus de sa part était passible de peine de mort, elle fut contrainte de demeurer au palais.

Mais même dans la richesse et le confort de sa situation, elle n’a jamais oublié ses racines, son peuple et sa véritable vocation. Alors que certains se seraient refugiés derrière la hauteur de leur fonction pour se protéger en période de crise, avec la tentation de renier sa foi, Esther a vu dans sa position le signe d’une mission qu’elle se devait d’accomplir au péril de ses jours.

Et après avoir accompli son œuvre et le peuple juif sauvé, alors que tout le monde dansait et se réjouissait du retournement de situation, Esther resta cloîtrée entre les murs du château ne pouvant se joindre à la ferveur de son peuple. Isolée et retirée elle resta enchaînée à son mari despote.

Esther n’est pas un modèle de mariage mixte réussi parce qu’il ne peut y avoir de réussite dans une telle union ! En revanche elle est la marque d’un devoir et d’un dévouement pour son peuple et d’une fidélité à toute épreuve. Parce qu’un juif, peu importe dans quelle situation il se trouve, les obligations envers son peuple restent intactes. Esther en est le modèle, incontestablement.

jeudi 25 février 2010

Pourim: une autre diplomatie


Mais qu’en était-il de la diplomatie des juifs à l’époque de Pourim ?
Pourquoi lorsque Mode’haï – le chef spirituel du peuple juif - apprend que le Premier Ministre Haman met en place « la solution finale » afin de régler « la question juive » sur le royaume d’A’hachvéroch, roi sur quasiment toute la terre, n’active t-il pas la diplomatie internationale afin de trouver un compromis ?

Il aurait pu le faire ! Il était lui-même proche du pouvoir, conseiller du Roi. Esther l’épouse du roi était juive, et une démarche de lobbying était possible.

Au lieu de cela, Morde’haï choisit une toute autre voie. Il oblige le peuple, hommes, femmes et enfants à jeûner durant trois jours, il demande à la reine de se rendre dans cet état de faiblesse physique chez le roi pour l’inviter à un festin. Pendant ce temps, il ne faisait aucun effort de réconciliation avec son ennemi Haman en le narguant au quotidien lors de ses passages devant le palais sans lui adresser le moindre signe de soumission, histoire de sortir de l’impasse.
Morde’haï l’accoutumé des arcanes politiques avait-t-il perdu son adresse diplomatique ?

L’histoire de Pourim nous livre ici le secret de la pérennité de notre peuple.
Certes, le décret d’extermination des juifs était signé par Haman avec le consentement du roi, mais au fond il savait que la raison de cette décision était toute autre. Elle était d’ordre spirituel et moral, c’est à dire, à cause de la confiance absolue accordée à un présumé « ami des juifs et d’Israël » lors des célébrations aux palais, oubliant son véritable protecteur, D.ieu. Parce qu’Israël est vulnérable dès lors qu’il pense avoir trouvé dans l’affection d’un allié, son salut.

Le remède doit être du même ressort que le mal. S’en remettre à sa croyance, à son histoire et à sa culture. Unir le peuple afin d’éveiller sa conscience sur ses valeurs authentiques.

Hier, les accusations de toute part sont tombées sur Israël suite à la décision de Binyamin Netanyahu d’inscrire le tombeau de Rachel à Beth-Le’hem et le caveau des patriarches à ‘Hevron, au patrimoine historique d’Israël, jusqu’à accuser Israël de provocation. Je ne peux m’empêcher de faire le lien avec l’histoire de Pourim.

Parce qu’exterminer un peuple c’est d’abord lui renier son histoire et lui refuser son patrimoine. Or selon la Bible – livre indiscutable pour toutes les religions - s’il y’a bien des lieux incontestablement liés à l’histoire des juifs c’est bien ceux-là. Révoquer cette partie de l’histoire c’est scandaleux aussi bien politiquement que moralement et intellectuellement.

Notre appartenance à cette terre n’est pas d’ordre politique, mais historique. Notre légitimité n’est pas Onusienne mais Biblique. Je sais, c’est politiquement incorrect, mais de refuser cette réalité c’est rendre toute règlement politique du conflit impossible.

Quand l’histoire nous livre notre actualité en étant capable de nous offrir également son dénouement, il n’est pas inutile de s’en inspirer !

mercredi 24 février 2010

Pourquoi on aime les JO ?


Alors que les médailles sacrent les champions aux Jeux Olympiques de Vancouver, notre fascination pour ces surhommes reste intacte. On aime les gagnants, on aime les battants, on admire leur ténacité et par-dessus tout leurs exploits et leurs records qui sont pour nous comme une cerise sur le gâteau.

Mais qu’est-ce qui nous charme tant dans une descente de super G ou un slalom ? Pourquoi sommes nous tellement subjugués par la performance ?

Et si le secret de leur triomphe était le mystère de nos défis ?

L’un des devoirs quotidiens du Temple était le sacrifice d’un agneau matin et soir. Il avait pour fonction d’expier les fautes de tout le peuple juif de la demie journée passée. Mais comment un agneau a-t-il la capacité de faire pardonner autant de fautes, alors que la simple petite erreur d’un individu exige un taureau ?
L’explication tient dans le fait que cet agneau était une offrande quotidienne, or la vertu du dévouement journalier surpasse le caractère grandiose de l’occasionnel.

La persévérance et la détermination qu’exige la répétition d’un geste au quotidien, détermine sa dimension, sa valeur et incontestablement sa réussite. Parce que ce n’est pas l’éclat d’un jour qui peut forger le mental d’un gagneur ou tracer la route du succès.

Ceux qui se lèvent par un matin printanier avec des bonnes intentions, parfois même avec des résolutions révolutionnaires, sans être capables de leur donner une assise quotidienne, eux, savent qu’ils n’ont quasiment aucune chance de pouvoir monter un jour sur le podium de leur vie.
Condamnés à vivre dans un perpétuel rêve d’un lendemain meilleur, d’une révélation suprême, ils se répètent inlassablement et sans conviction les deux syllabes « je gère » n’arrivant même pas à se convaincre eux-mêmes, ils se privent d’atteindre les sommets de leur rêve par manque d’ambition et de volonté.

Et ce n’est pas sans raison que notre tradition est façonnée d’une répétition de geste et d’actions au quotidien, chaque jour la même prière, les même Tefilin, chaque semaine le même Chabbat etc. car c’est en ce perpétuel recommencement que se bâtit l’édifice de nos victoires.

En fait, monter sur le podium de sa vie, réaliser le sacre de ses rêves ne dépend pas de la performance des autres mais uniquement de notre capacité à pouvoir aller chercher notre médaille d’or. Mais pour ça il faut avoir le mental d’un champion.

Sommes-nous toujours captivés par ces Jeux pour les bonnes raisons ?

mardi 23 février 2010

Quick Hallal


Décidément le hamburger Hallal n’est pas facile à digérer ! Mais qu’est-ce que ça peut bien vous faire qu’un Quick décide pour des raisons purement commerciales de ne faire que du Hallal dans certains de ses points de vente ?

On entend des arguments plus débiles les uns que les autres. Tantôt le Maire de Roubaix porte une fast-plainte – terme utilisé pour une plainte précipitée contre un fast-food - parce qu’il trouve que c’est de la discrimination, tantôt c’est Eric Zemmour - celui qui marque du Z ses chroniques sur RTL chaque matin – évoquant la Hallalisation de la société qui est en route.

Zemmour franchement, moi qui te trouve tellement juste et percutant dans tes analyses, même si parfois elles sont politiquement incorrectes, j’étais presque en train de « me zemmouriser » mais là je trouve que c’est du n’importe quoi. Ça veut dire quoi « se hallaliser » ou « se cacheriser » ? Se karcheriser, je connais c’est quand on veut tout dégommer sur son passage, même la diversité culturelle. Suivez mon regard !

Même la discrimination n’a pas voix au chapitre. Parce que si un client souhaite avoir de la viande sans abattage rituel dans un restaurant cacher, est-ce de la discrimination ?
Et si je demande des Sushi dans un restaurant chinois, c’est quoi ? Et si je demande de la viande bio au MacDo, c’est quoi ?

Chaque client a le choix d’acheter ou pas dans telle ou telle enseigne. La discrimination c’est quand je refuse de vendre à un c lient, mais pas si le client refuse d’acheter ! Il ne faut pas tout mélanger. Sauf à penser que Quick est un service public, un produit de première nécessité ou un monument de l’identité nationale et que par conséquent je lui impose mon choix. Mais à ma connaissance ce n’est pas demain la veille !

A se demander si toute cette affaire n’a pas des arrières pensées discriminatoires. Je m’explique : chacun le sait, l’abattage rituel est une pratique considérée aujourd’hui comme « dérogatoire » dans le Droit National. Il s’agirait là de mépriser cette pratique au profit d’un abattage revendiquant une meilleur protection des animaux. Encore une fois, suivez mon regard ! Là c’est en direction d’une certaine Brigitte Bardot, qui ne mettra plus les pieds dans un Quick, elle ira au MacDo !

L’instrumentalisation de cette affaire est dangereuse. La liberté de conscience est inscrite dans notre constitution. Chacun est libre de vendre - presque - ce qu’il veut et d’acheter ce qu’il veut.

Zemmour, toi qui sais si bien nous faire ton Zorro, ne nous fais pas ton Zéro !

lundi 22 février 2010

Qui a tué Mahmoud Al-Mabhouh ?

Qui a tué Mahmoud Al-Mabhouh ? Voilà la question que tout le monde se pose. Enfin on ne se la pose plus tellement, tout le monde pense que c’est le Mossad qui l’a tué. Et puisque le Mossad est un service secret, vous pensez bien qu’il ne va pas livrer ses secrets au premier venu.

Alors mes amis si c’est le Mossad c’est un véritable scandale. Comment un Etat qui se dit démocratique agit dans un pays dit « ami » et opère de la sorte ? D’autant plus que, la Torah ne nous enseigne-t-elle pas qu’il ne faut surtout pas tuer ?
J’ai même lu ces arguments sous la plume de Mohamed Sifaoui, ami de la démocratie, ennemi de l’intégrisme, mais assez ignorant en matière de Torah et de service secret.

Mais qui est ce pauvre monsieur que tout le monde pleure ? Prix Nobel de la Paix ? Chercheur en vaccin contre la grippe A ? Patron d’une grande entreprise ? Président d’une association caritative ? Mahmoud qui es tu ? Livres nous tes secrets !

Mahmoud est né le 14 février 1960 journée très symbolique pour beaucoup. Depuis il a gravi les échelons de la société libre et démocratique pour se retrouver à la tête du trafic d’arme entre l’Iran et la branche armée du Hamas dans la bande de Gaza. D’ailleurs son séjour à Dubaï n’était pas pour se payer des vacances, il devait négocier une prochaine livraison de missile capable d’atteindre les villes de Tel Aviv et de Jérusalem.

Et pour les secrets les plus intimes de Mahmoud, sachez qu’il prenait un plaisir particulier quand une bombe sautait devant une pizzeria à Jérusalem ou quand un bus avec des enfants qui se rendait à l’école se transformait en flamme.

Il n’est pas plus honorable qu’un Oussama Ben Laden ou qu’un Hitler.

Il semblerait même que la plupart des pays occidentaux ne se plaignent pas trop de la tragique disparition de se bienfaiteur du terrorisme, ils reprocheraient au Mossad uniquement le manque de tact. En décrypté ça veut dire « bravo les gars d’avoir fait le sale boulot, mais pourquoi avec nos passeports » Hypocrisie… Quand tu nous tiens…

Quant à la question de la position de la Torah. Faut-il ou pas avoir recours à la mort pour préserver des vies ? La chose est très simple et claire : dans la mesure où la personne est identifiée comme étant capable de porter atteinte à la vie d’innocent, il faut tout faire pour se protéger, même si il faut l’éliminer.

En réalité, peu importe qui a tué Mahmoud Al-Mabhouh, mais de savoir que ce sale type n’est plus, c’est déjà une satisfaction.

Les Rabbin, aiment-ils leur boulot ?


Qui a dit que les rabbins n’aimaient pas leur boulot ?
Pourtant une étude du spécialiste de la satisfaction au travail et directeur du Centre national de la recherche sur l’opinion de Chicago, Monsieur Tom Smith, a démontré que les personnes qui ont le taux le plus élevé de satisfaction au travail étaient les rabbins ou les personnes du clergé.
Et oui ! 87,2% de satisfaction de leur travail ce n’est pas rien, quand les barmen n’ont que 26,4% de taux de satisfaction. C’est qu’il ne faut pas confondre taux d’alcoolémie et taux de satisfaction. D’ailleurs ce ne sont pas les plus bourrés les plus heureux, ça se saurait…

Enfin, c’est tout de même curieux ce taux de satisfaction. Mais comment font-ils ? Entre les personnes qui parlent durant la prière ou le discours. Les personnes qui se plaignent de ne pouvoir s’asseoir à la place proche du ‘Hazan et ceux qui ne sont jamais contents de la qualité de la collation d’après la prière - quand il y en a - comment ces rabbins ont-ils encore autant de satisfaction ?

D’autant plus - mais ça reste entre nous - certains ne le montrent jamais ! J’ai déjà rencontré un rabbin qui n’a jamais montré - ne serait-ce le temps d’un soupçon - qu’il était heureux dans sa fonction. Quand je le voyais marcher dans la rue les yeux baissés, le dos courbé et le regard sombre, j’avais comme l’impression que toute la souffrance du monde et la douleur de la planète étaient en ce moment sur lui. D’un côté j’étais en admiration devant cette forme de responsabilité, mais d’un autre côté je n’avais pas l’ombre d’un doute que quand il rentrait chez lui il entendait de la part de son épouse qui l’attendait avec des yeux à faire pleurer dans les chaumières « mon mari, mon cher Rabbin, tu as certainement eu une journée épouvantable, oublies là, c’est comme ça c’est la vie, Oy Vey, c’est la châtiment que l’éternel nous a réservés afin d’expier nos pêchés, enfin nous le savons nous n’avons jamais pêché, mais la communauté, elle a tellement de choses à se faire pardonner ».

Je vous rassure cette scène n’est pas vrai, je l’ai juste imaginé un jour lorsque j’ai croisé un rabbin dans un autre pays.

Mais enfin tout de même, ne serait-ce pas là un message à faire passer à toute personne désirant être heureuse de leur travail ? Aider les autres rend plus heureux.

Alors bloquer un moment dans votre agenda pour aider un ami, un voisin, un collègue du bureau ou pour vous investir dans une association caritative et certainement vous serez plus heureux. Parce que le meilleur moyen d’avoir du bonheur c’est d’en donner aux autres.

Faites-le ! Et montrez-nous que vous êtes heureux de le faire !

mercredi 20 janvier 2010

Qui sont les Américains ?

La polémique bat son plein. Tandis que d’un côté vous avez les politiques qui s’auto-félicitent de la solidarité internationale suite à la catastrophe d’Haïti, de l’autre côté vous avez des organisations comme Médecin Sans Frontière qui se plaignent du contrôle que les Américains exercent sur place. Et ce n’est pas pour rien que le Président Obama a publié, dans le quotidien du soir « Le Monde » daté de ce matin, une tribune pour justifier et expliquer le patriotisme américain à travers les différentes interventions de son peuple pour venir en aide aux nations du monde entier.

Une petite querelle de bons sentiments, diriez-vous ? Malheureusement non !

Il s’agit là de cacher les lacunes et l’incompétence des plus grandes organisations internationales et des grands pays. Car les Américains qui s’efforcent de mettre un peu d’ordre et de distribuer des rations alimentaires, sont complètement à côté de la plaque côté médical.

Mais ils ne sont pas les seuls, j’ai vu hier un petit reportage sur CNN qui décrivait à quel point les organisations sont totalement sous-équipées. Une semaine complète après la catastrophe, personne n’avait réussi à mettre en place un hôpital équipé avec le nécessaire pour pratiquer des opérations. Chacun arrive avec ses tentes, mais elles sont vides… pas d’équipement, quasiment que des lits !

Ha si, pardon je me suis trompé. Il n’y a qu’une seule délégation qui l’a fait. Oui une seule. Il ne s’agit pas d’une organisation américaine, qui pourtant ne se trouve qu’à 900 Km d’Haïti, il ne s’agit pas non plus d’une délégation venant d’un très grand pays comme la France, il s’agit d’un pays qui a dû traverser le globe avec des avions équipés de matériels et des équipes de médecins et de chirurgiens. La délégation Israélienne !


Les seules tentes équipées de tout ce qu’il faut pour faire une opération correctement, ou maintenir une personne en vie, ce sont les tentes israéliennes. Les malades attendent de pouvoir trouver une place dans l’hôpital Israélien, et les médecins des autres délégations sont en rage du manque de prévoyance de leur pays ! D’ailleurs, en regardant ce reportage j’ai été touché quand le reporter de CNN a montré un nouveau-né que la maman a appelé « Israël » !

Alors que les plus grandes puissances du monde ne ratent jamais une occasion pour donner des leçons d’humanité à Israël. Voilà qu’Israël leur donne une leçon d’humanité, de solidarité, d’efficacité et de compétence.

J’aime voir des reporters montrer la vérité du terrain et savoir dire la vérité sur l’inefficacité des équipes sur place, même si au passage ils sont obligés de critiquer leur pays, la grande Amérique forte et patriote.

Quand vous ferez votre don à une organisation humanitaire, pensez à le faire à ceux qui sont là quand il faut et comme il faut.

mardi 19 janvier 2010

Qui parle d’injustice ?


Suite à la catastrophe haïtienne, Gabriel Farhi s’est posé la question de savoir « où était D.ieu », arguant que cette attitude n’était en rien blasphématoire, mais qu’elle était plutôt l’occasion de questionner notre foi. Il a ajouté ensuite que la solidarité était une partie de la réponse à cette injustice.

Sans verser dans la polémique, je pense que cette question n’est pas juste et qu’elle reflète d’une vision étriquée de la notion de D.ieu et de la justice Divine, et ce, pour les raisons suivantes :

Quand il s’agit d’aborder un événement qui, à nos yeux, paraît injuste, même si la tendance naturelle est de se poser la question « mais où est D.ieu ? », cette attitude relève plus du reflexe, que de la réflexion. Parce que la nature n’est pas un système qui se veut anarchique. La nature est régie par des lois précises qui recèlent une raison profonde.

Le problème survient lorsque cette raison profonde n’est pas perceptible par nous autres, êtres humains. Ainsi, nous devrions remplacer la question « mais où est D.ieu ? » par « mais pourquoi D.ieu a-t-Il fait cela ? ». La différence n’est pas uniquement une question de formulation, mais elle est l’expression de notre incompréhension.

Je ne peux oublier une réflexion que mon fils m’a faite la semaine dernière en marchant vers la Synagogue. Nous traversions le parc et la neige recouvrait ses chemins et toute la végétation. Mon fils me dit alors : « Papa, quand la neige recouvre le parc, on a l’impression que ce parc est une pagaille ! ». Quelle sagesse…

Tandis que les choses semblent tellement claires et évidentes en temps normal, la place de tel banc ou l’emplacement du lampadaire près de la fontaine, etc… voici que quelques flocons de neige suffisent pour nous déstabiliser et nous donner l’impression que ce parc est un désordre total : un banc avec une inclinaison farfelue, un lampadaire au beau milieu d’une étendue et une fontaine entre deux bancs dans un axe illogique...

La perception de l’homme devient trouble quand les choses se voilent, quand les raisons se cachent et que la nature donne le sentiment qu’elle se dérègle.

En réalité, c’est notre logique extrêmement formatée et limitée qui ne perçoit plus rien lorsque son bon sens est transgressé.

Certes, la solidarité doit se mettre en place afin de réajuster une justice qui ne nous appartient pas et qui ne peut être soutenue par nos petits esprits. Mais de là à parler d’injustice ou poser une question qui n’appartient pas à notre époque, donnant l’image d’un monde abandonné par la puissance Divine, il y a là un pas qu’il nous est interdit de franchir.

Soyez solidaire, n’acceptez pas cette justice, mais ne parlez pas d’injustice.

vendredi 15 janvier 2010

VOTEZ POUR UN MILLION DE $

Friendship Circle du Michigan est une organisation juive qui sert les familles avec des enfants ayant des besoins spéciaux. Fondée en 1994 a West Bloomfield au Michigan, il a maintenant plus de 80 filiales dans le monde, y compris une succursale à Paris - Beya'had. Jumelant des adolescents avec des enfants ayant des besoins spéciaux Friendship Circle apporte des sourires à des milliers d'enfants partout dans le monde. S'il vous plaît aidez nous dans notre campagne visant à amener plus de sourires à plus d'enfants en votant pour Friendship Circle sur Facebook. Friendship Circle est la seule organisation juive parmi les 100 qui sont en compétition pour $1,000,000 de subvention de la Chase Bank.
A partir du 15 Janvier jusqu'au 22 Janvier visitez http://voteFC.com pour enregistrer votre vote.S'il vous plaît passer le mot à vos amis sur Facebook, Twitter, email et plus encore.

jeudi 14 janvier 2010

De la passion sinon rien !


Cette semaine nous abordons dans la Torah les dix plaies qui se sont abattues sur l’Egypte. Mais il ne suffit d’en prendre connaissance uniquement pour en connaître l’ordre chronologique, il faut aussi comprendre la raison de cet ordre.

Pourquoi la plaie qui a transformée l’eau du Nil en sang, est-elle la première ?

Analysons la vraie problématique égyptienne.

L’Egypte en hébreu c’est « Metsar », au sens étymologique cela évoque l’étroitesse. Il s’agit ici de dénoncer une étroitesse qui n’est pas à prendre uniquement au sens physique du terme, mais bien pire que cela, il s’agit de l’étroitesse de l’esprit.
Par l’esclavagisme, le Pharaon a cherché à faire perdre aux hébreux leur vivacité d’esprit, leur passion et leur créativité. Les édifices que les hébreux avaient comme mission de construire, n’avaient aucun objectif à atteindre, ils s’effondraient comme des châteaux de cartes parce que les terrains étaient mouvants.

La faiblesse psychologique qui en résulte est indéniable, l’homme ne voyant aucun sens à son action, il se renferme sur lui et devient peu à peu un robot sans âme et sans esprit.

Après tout c’était bien cela le but. L’Egypte malgré sa puissance philosophique et économique de l’époque, elle avait besoin d’anéantir toutes formes d’autonomie intellectuelle afin d’asseoir son contrôle absolu sur sa population.

Le résultat était à la hauteur de ses ambitions, le peuple était oppressé, il n’avait aucune satisfaction de sa production intellectuelle parce que l’étroitesse de l’esprit a rendu stérile toute engendrement de sentiment. Le thermomètre émotionnel était à zéro.

Comment sortir de cette spirale ? Quelle doit être la première mesure à mettre en place pour commencer à se permettre la passion, d’imaginer l’épanouissement des sentiments ?

Il faut transformer l’eau en sang !

L’eau symbolise le froid et la crispation. Le sang symbolise la chaleur et la passion.

Le processus de libération n’est engagé que quand l’esprit est capable de se traduire en sentiment et en acte. Tant que l’esprit ne trouve pas de traduction concrète, il est emprisonné dans la stérilité de son idée.

Etre emprisonné en Egypte c’est être enfermé dans l’étroitesse de son esprit en refusant toute idée de changement et d’évolution. Ces hommes sont d’ailleurs souvent froids et sans passion, se complaisant dans leur routine quotidienne. Ils ont emprisonné leurs talents et leur créativité dans l’auto satisfaction et la rigidité de l’esprit glacial.

Mettre de la passion et de la chaleur dans sa vie c’est s’autoriser le changement en s’engageant dans sa propre libération des talents afin de s’offrir une nouvelle vision de la vie.

Car si la froideur de l’âme provoque la paralysie de l’esprit, le fruit de la passion lui offre la plus féconde de ses expressions. Celle de la liberté, la véritable liberté, celle qui a pour objectif de nous mener au pied du Mont Sinaï.

lundi 4 janvier 2010

Démocratie en danger…



Les vacances c’est fini, et nous voilà plongés sans ménagement dans le flux d’informations que les médias vont nous abreuver jour après jour, heure après heure, sans évidemment nous donner le temps de les comprendre, de les analyser et d’en saisir les enjeux. Mais après tout c’est bien cela la règle du jeu, car si on prenait le temps de poser les choses comme il se doit, jamais nous ne serions tombés dans la bêtise et la niaiserie dans laquelle nous sommes parfois, il faut bien se l’avouer.

Alors ce matin je veux vous parler d’une information que je trouve super.
Je vous le dis, non pas de façon ironique, mais je vous demande de bien vouloir m’expliquer en quoi trouvez vous scandaleux qu’un député jure fidélité à son pays ? Non, c’est normal !
Alors pourquoi s’insurge-t-on, quand à la Knesset une proposition de loi a été faite pour que les députés jurent fidélité à l’Etat juif démocratique ? Est-ce que le fait d’être un député arabe vous donne le droit de manquer à cette fidélité ?

N’est-ce pas normal d’être loyal envers le pays qui vous donne le droit de représenter ses citoyens ?

La semaine dernière j’ai vu l’intervention outrageuse et honteuse à la télévision Israélienne, d’un député arabe israélien Jamal Zahalka, le même qui a participé jeudi dernier à la manifestation pour Gaza. Il attaque Israël de toute part, mais à aucun moment il parle de l’Egypte qui mène une répression sans concession au fanatisme du Hamas et ses amis. Pour en-suite réitérer ses propos qui n’ont pour but autre que de nous donner des références historiques des plus sombres, en fustigeant le ministre de la défense Ehoud Barak l’accusant « d’aimer la musique classique et tuer des enfants à Gaza ».

Mais quand le journaliste lui demande ce qu’il pense des 8000 Kassam tombés sur Sderot : pas de réponse ! Suite à quoi il sort du studio de télévision en hurlant et en insultant et là il lâche le morceau « ici c’est Sheik Munis » le nom d’un ancien village arabe, d’avant guerre.

Et voilà nous connaissons la vérité, pour certains députés, Israël n’est pas ! C’est juste une terre d’occupation qui grâce à la démocratie sera réduite de plus en plus, pour à la fin lui donner un dernier coup, qui se devra d’être fatal.

Personnellement je n’ai pas de doute à ce sujet. Peut-être que le seul rempart à la survie de la seule démocratie de la région, n’est-elle pas justement d’être encore plus exigeante en fidélité de ceux qui la représente ?

Bonne rentrée!