mercredi 18 novembre 2009

Nous sommes tous des fleuristes


Après avoir assisté au congrès annuel des émissaires du Rabbi de Loubavitch à New York, en présence de près de 4000 collègues venus du monde entier il m’est difficile de faire une synthèse de ces cinq derniers jours en quelques lignes. A ma descente d’avion je me suis demandé quel point m’avait le plus marqué. Alors permettez-moi juste de partager avec vous un morceau de ce que j’ai vu et entendu.

Un soir d’hiver en 1950 les rues de Brooklyn à New York enneigées et glissantes n’était autre que le reflet d’un judaïsme refroidi et recouvert par le malheur et la douleur. Mais ce soir là un homme marcha dans ces rues et décida que la vision calamiteuse du monde et dont son peuple a le plus souffert, doit être transformée en chance et en opportunité pour regarder le monde qui nous entoure avec d’autres yeux.

Ce soir là il devint le Rabbi de Loubavitch et son premier discours fut : « Je suis venu dans Mon jardin » Oui le monde n’est plus l’enfer et le brasier de la brutalité des hommes ayant perdu leur humanité. Dorénavant, le monde est un jardin, un verger dans lequel nous ait donné la possibilité de planter, de cultiver et de récolter ce que l’homme à de meilleur en lui.

La révolution est en route. Ce Rabbi avec sa vision singulière du monde, a transmis cet amour pour le jardinage du genre humain à toute une génération, qui l’incarnera par leur volonté de cultiver autour d’eux des coins d’humanité, se donnant les moyens de faire pousser la fleur de l’âme qui éclore en nous.

J’ai d’ailleurs entendu de la bouche d’un trésorier de centre Loubavitch qui accompagnait son Rabbin, l’histoire suivante : A la sortie de la synagogue un samedi matin, l’homme demandait à son Rabbin pourquoi ne s’était-il pas occupé du débroussaillage de l’espace vert ? La situation perdait son esthétisme, certes, mais le ton avec lequel il s’adressait à son Rabbin était quelque peu agressif.

Arrive à la maison, la fille du trésorier qui avait assisté à la scène, demande à sa maman pourquoi papa a-t-il parlé durement au Rabbin.
La maman demanda à sa fille : « As-tu vu les mauvaises herbes qui tombent autour de la synagogue ? »
- Oui maman, répondit la fille.
- Et les bois morts qui tombent tu les as vus aussi ?
- Oui maman, répondit encore la fille.
- Tu vois ma fille, ce qui se passe ici c’est que notre Rabbin lui, ne voit que les fleurs !

En fait, nous sommes tous des fleuristes !