tag:blogger.com,1999:blog-82425261665035759962024-03-08T22:44:14.715+01:00Le blog de Mendel Samama - Rabbin de Strasbourg - European Rabbi"L"homme libre est celui qui n'a pas peur d'aller jusqu'au bout de sa pensée." Léon Blummendelsamamahttp://www.blogger.com/profile/15409886619825879326noreply@blogger.comBlogger158125tag:blogger.com,1999:blog-8242526166503575996.post-5799029162679843942016-03-31T09:00:00.003+02:002016-03-31T09:00:56.980+02:00Une démocratie qui fait mal<div class="MsoNormal">
La démocratie israélienne se veut exemplaire. Cette ambition
lui cause bien du tort.</div>
<div class="MsoNormal">
J’y pense à chaque fois que le pays est ébranlé par un
scandale, qui n’aurait aucun impact dans une démocratie plus mature comme la nôtre,
en France.</div>
<div class="MsoNormal">
La semaine dernière, un soldat a abattu un terroriste parce
qu’il avait peur qu’à part un couteau, il puisse porter également une ceinture
d’explosifs.</div>
<div class="MsoNormal">
Les condamnations ont été assourdissantes : « Dans
un pays avec une armée aussi morale que Tsahal, on se doit d’être
exemplaire » criaient les premières voix, « faute grave » scandaient
les seconds et ainsi de suite…</div>
<div class="MsoNormal">
Parce qu’il faut être exemplaire, le soldat est emprisonné
jusqu’à la fin de l’enquête.</div>
<div class="MsoNormal">
C’est à ce moment-là justement que la presse internationale
s’empare du sujet pour en faire un titre !</div>
<div class="MsoNormal">
Pourquoi la presse en parle-t-elle ?</div>
<div class="MsoNormal">
Parce qu’en France et dans le monde « normal »,
quand une personne est en prison, c’est que c’est très grave. Vous comprenez la
logique ? S’il est en prison c’est que c’est forcement sérieux, et donc forcément
que le soldat est coupable… Pourquoi un soldat qui fait son travail serait-il
en prison pour avoir éliminé un terroriste ?</div>
<div class="MsoNormal">
Peut-être que le terroriste n’était pas si dangereux que ça
et que le soldat cherchait sans doute à assouvir une soif de sang ?! Le
monde à l’envers...</div>
<div class="MsoNormal">
Mon avis sur ce type d’incident ?</div>
<div class="MsoNormal">
Un terroriste ne vous donne pas le choix, soit il est mort,
soit vous êtes mort. Nous en Europe, savons très bien qu’on ne négocie pas avec
les terroristes et c’est notre ligne d’action. Si une personne s’amuse à brandir
un couteau devant un policier, il a très peu de chance de se retrouver devant
un juge. Nous le savons pertinemment et notre actualité en témoigne chaque
jour. Et ceci sans état d’âme.</div>
<div class="MsoNormal">
Le gouvernement israélien veut tellement se montrer
irréprochable qu’il s’attire tout seul la critique, alors qu’un « circulez
y’a rien à voir ! » bien envoyé serait tellement plus juste !!</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Prenez l’exemple d’association type « Betzelem »
ou « Shovrim Shtika » qui agissent véritablement de façon à nuire le
fonctionnement de l’armée, pensez-vous qu’un pays comme la France aurait toléré
une telle intrusion ? Pensez-vous qu’une association de ce type se permettrait
en France de faire des enquêtes sur l’action de sa propre armée au Mali, en Syrie
ou tout autre zone d’intervention ? Elle serait interdite avant même de
commencer !</div>
<div class="MsoNormal">
En France, nous avons une institution qui permet de mener
des enquêtes par des travaux parlementaires ou par le pouvoir exécutif lui-même.</div>
<div class="MsoNormal">
Mais Israël est un pays de liberté absolu, et l’existence
même d’une telle association symbolise tout l’éclat de son modèle démocratique,
qui tranche tant avec les régimes dictatoriaux et totalitaristes de ses
voisins. </div>
<div class="MsoNormal">
Or le monde occidental s’appuie sur ce genres d’informations
pour accuser et desservir<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Israël,
qui du coup, aurait tellement à se reprocher. Nos médias prennent très au
sérieux les conclusions de ces associations sans tenir compte de leur dimension
militante et qui manipulent dangereusement les images pour affaiblir Israël.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
En France, avons-nous déjà eu un Président de la République
qui a été incarcéré ? Peu importe les faits ? Non. Jamais. Même quand
la justice avait suffisamment d’éléments pour le faire, elle a su faire trainer
les choses et les procédures pour arriver à une condamnation qui ne faisait pas
plus qu’un « Pshhhhhhhhit » dans le brouhaha des médias. Oui le
peuple savait, mais le peuple ne veut pas voir son Président en prison. Est-ce
que notre démocratie s’en est retrouvée diminuée ? Est-ce que nous sommes
moins un État de Droit que nos voisins pour cette raison ? Certainement
pas, c’est juste que nous gardons à l’esprit que si nous sommes tous égaux
devant la justice, la justice connaît notre taille. Et voir un Président de la
République sous les barreaux n’est jubilatoire pour aucun citoyen.</div>
<div class="MsoNormal">
Israël se permet de mettre en prison l’un de ses Présidents
pour des faits qui, franchement, sont certainement graves.<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Mais en les comparant sur l’échelle des
irrégularités des dirigeants internationaux, cela reste somme toute dans « la
moyenne » ! Pourtant, Israël s’est payé un luxe que bien d’autres
chercheraient à tout prix à éviter. </div>
<div class="MsoNormal">
En Israël, on invoque : « Vous voyez, Israël est
un pays magnifique avec un système de justice qui ne laisse rien passer, même
aux plus grands, nous sommes fiers de la vitalité de cette démocratie ».</div>
<div class="MsoNormal">
Ici, en France, on pense la chose différemment, avec une
autre logique : « Si chez nous, nous n’avons jamais mis un Président
en prison alors que… C’est qu’en Israël l’ancien Président doit vraiment être
une crapule sans nom pour se retrouver dans cet état ».</div>
<div class="MsoNormal">
La glorification d’une valeur dans un endroit n’est pas
toujours perçue ailleurs de la même façon.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Je pense que là réside le fossé des mentalités.</div>
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<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Il est temps qu’Israël devienne une démocratie mature qui connaît
les limites de ses pratiques et qui n’a pas la main qui tremble quand il s’agit
de faire le nécessaire pour se défendre, défendre son armée et défendre ses
citoyens. C’est à son courage qu’on estimera sa grandeur et non à l’éloquence
de ses excuses ou de ses combats pour des valeurs, qui bien souvent, se
retournent contre elle.</div>
mendelsamamahttp://www.blogger.com/profile/15409886619825879326noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8242526166503575996.post-15398417855650525962016-03-17T21:18:00.002+01:002016-03-17T21:18:41.184+01:00Vayikra, un rabbin et Hillary Clinton<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Lors d’un débat pour les primaires aux Etats-unis, un Rabbin
posa à la candidate démocrate Hillary Clinton la question suivante : « le
Rav Sim’ha Bonem dit que chaque personne doit avoir deux poches où dans chacune
d’elle, se trouve un papier… Sur l’un doit être écrit <i>« le monde entier
n’a été crée que pour moi »</i> (Sanhedrine 37a) tandis que sur le deuxième
papier, il est noté <i>« je ne suis que poussière et cendre »</i>. Madame la
candidate, qu’avez-vous écrit sur vos papiers ? »</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
La question est pertinente, elle l’est d’autant plus que
chacun est tiraillé entre ces deux attitudes contradictoires. Doit-on avoir la
fierté et le courage de prétendre pouvoir changer le monde puisqu’il nous
appartient ou alors, notre devoir de modestie implique-t-il que nous rabaissions
nos ambitions ?</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
En lisant le premier verset de la Paracha, nous observons
que la lettre « Aleph » du mot « Vayikra » - L’Eternel
appela Moïse, est plus petite que la moyenne, il s’agit d’un petit Aleph.</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Observons à présent un autre « Aleph » dans les
Chroniques 1.1 qui lui, est écrit bien plus grand que les autres lettres, c’est
le « Aleph » du mot « Adam » - l’homme. <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Comme pour nous signifier que l’homme
doit être grand.</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
En fait, tout individu doit vivre avec une double attitude,
notamment en ce qui concerne sa relation avec D.ieu mais aussi celle avec son
environnement. S’agissant de l’Eternel qui interpelle l’homme ou de l’homme qui
fait appel à D.ieu, c’est un petit « Aleph » qui prime. L’humilité,
la réserve et la volonté de se sentir petit devant l’infini Divin sont l’unique
façon de pouvoir se rapprocher de la source de vie, à l’image d’Avraham qui
déclara face à D.ieu qu’il n’était autre que poussière et cendre.</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
En revanche, s’agissant de notre relation avec le monde, la
volonté que nous avons de le transformer et de lui donner une empreinte
spirituelle, passe forcément par un grand « Aleph » ! Il n’est
pas possible d’adopter une posture réductrice ou passive, du Juif qui se cache,
lorsque nous cherchons à défendre nos valeurs. Nous devons être conscient que
le monde entier a été crée pour « moi », ce moi qui a pour mission de
ne pas subir, mais d’être proactif même dans un entourage hostile. Telle est notre
mission… Ajouter de la lumière dans ce monde.</div>
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<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Cultivons le paradoxe !</div>
mendelsamamahttp://www.blogger.com/profile/15409886619825879326noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8242526166503575996.post-34332137173338124712015-04-29T15:19:00.000+02:002015-04-29T15:20:09.136+02:00« Vivre ensemble », est-ce bien raisonnable ?<div style="text-align: justify;">
Le 27 janvier, alors que nous étions encore sous l’émotion de la cérémonie du 70e
anniversaire de la libération du camp d’Auschwitz, je déambulais dans les couloirs du
Conseil de l’Europe, durant la session parlementaire (APCE), quand je me suis soudain
arrêté devant le bureau d’un ami : un <b>« Je suis Charlie »</b> était accroché à l’entrée.
J’ai poussé la porte pour dire bonjour et je lui ai suggéré discrètement d’y ajouter un « Je suis Juif
» en-dessous.</div>
<div style="text-align: justify;">
"Je ne pense pas que ce soit approprié, m’a-t-il répondu.</div>
<div style="text-align: justify;">
— Ah oui ? Et pourquoi donc ?</div>
<div style="text-align: justify;">
— Parce que nous ne sommes pas Juifs.</div>
<div style="text-align: justify;">
— Dois-je comprendre que tu es Charlie ?</div>
<div style="text-align: justify;">
— Charlie, c’est la liberté d’expression.</div>
<div style="text-align: justify;">
— Je comprends parfaitement. Charlie, c’est la liberté d’expression. Juif, c’est la liberté
d’existence".</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
J’ai aussitôt pris congé, l’air consterné.
Les pensées se bousculaient dans ma tête. Comment était-il possible que, dans cette institution,
construite sur les cendres des Juifs assassinés pendant la Shoah, l’on puisse avoir une réticence
à afficher
« Je suis Juif » ?</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
16 février, scandale : Roland Dumas exprime tout haut ce que d’autres pensent tout bas ; le
pouvoir est sous l’influence de la juiverie car le Premier ministre a épousé une Juive. Ses enfants
seront juifs, et peut-être même ses petits-enfants.
On connait la chanson ; certains n’hésitent pas à faire porter le chapeau au journaliste JeanJacques
Bourdin, qui a poussé son invité dans ses retranchements.
Devait-il aller jusqu’au bout de la pensée de Roland Dumas ? That is the question.
Mais, dans le fond, quel est le point commun entre ces deux expériences ?</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Quand des adolescents de 15-17 ans s’ennuient à mourir pour aller perturber les morts « sans
motivations antisémites », quel est le malaise de notre société que nous n’arrivons pas à
combattre ? </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Les déclarations d’intentions de la part des pouvoirs publics sont essentielles mais évidemment
insuffisantes. Car notre société doit changer.
Depuis des décennies, cette société évolue sur une conception de la responsabilité collective : ses
aléas sont forcément le résultat des politiques publiques et de l’action de la collectivité. Le
chômage, la faute à la crise ou à la politique. La santé, la faute au médecin. Le bonheur, la faute à
l’autre.
Tout cela a entraîné notre vie à être, pour une large partie, prise en charge par la collectivité. Mais
quid de la part individuelle ? Où est la responsabilité de chacun ?</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Que veut dire le Grand Rabbin de France ‘Haïm Korsia lorsqu’il appelle à être <b>« le gardien de son
frère » ?</b></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Voyons le récit biblique, fascinant.
Lors du premier meurtre de notre histoire, D.ieu va questionner Caïn à propos du meurtre de son
frère Abel. Mais, à notre grande surprise, Il lui pose une question un peu hors sujet. A priori, si
D.ieu sait tout, Il sait qu’il l’a tué et il sait pourquoi.
La démarche Divine serait alors de confirmer les motivations de Caïn et de lui faire connaître son
châtiment.
Mais D.ieu demande à Caïn « Où est ton frère ? » Et Caïn répond avec une fausse naïveté
« Suis-je le gardien de mon frère ? »</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Ici, la puissance de la Bible offre sa pleine résonance.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<b>Le crime ne commence pas lorsque l’un tue l’autre ; il trouve sa source dès lors qu’on ne se
considère plus comme le gardien de son frère.
Garder son frère, c’est prendre soin de lui, de son bien-être, de sa santé, de son évolution,
prendre de ses nouvelles.</b></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Le contraire c’est y être indifférent, « Suis-je le gardien de mon frère ?, dit-il, pourquoi me
demandes-tu des nouvelles de mon frère ? Je n’en sais rien, demande lui directement ».
Cette attitude est précisément celle qui permet de commettre le crime.
Le mal dont souffre notre société n’est pas uniquement l’antisémitisme mais aussi l’indifférence.
L’effet Charlie a provoqué un soulèvement où des millions de Français ont cessé d’être indifférents
car ils se sentaient gardiens de cette liberté d’expression.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
La France se demandait « Et si demain, moi aussi, je ne pouvais plus dire ce que je voulais ! ».
Alors nous avons connu le soulèvement populaire extraordinaire du 11 janvier.
Qu’en est-il des Juifs ? Qui se sent le gardien des Juifs ? Qui a ce sentiment d’être concerné par
ce qui arrive aux Juifs ? Sournoisement, l’indifférence règne sur une partie de la population.
Certes, tous ces événements provoquent un climat délétère ; peut-être que si les Juifs en venaient
à quitter massivement la France alors on se poserait la question de l’avenir de notre pays, ou du
moins de l’image qu’il renvoie dans le monde libre.
Mais qui se sent vraiment concerné par ce qui arrive aux Juifs ?</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
L’ancien Grand Rabbin du Commonwealth Jonathan Sacks a expliqué un jour la raison de l’échec
du « vivre ensemble ». Il explique que nous avons imaginé un monde comme un grand hôtel où
chacun vit dans sa chambre, où chacun fait ce qu’il veut, à la seule condition de ne pas gêner
l’autre dans sa vie et de respecter les parties communes. Quel en est le résultat ?
Le « vivre ensemble » n’est pas en recul ; il n’existe pas. Le respect de l’autre est une
utopie, la tolérance est considérée comme un exploit. Les individus se replient de plus
en plus sur eux-mêmes.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Comment imaginer l’attitude de M. Bourdin si Roland Dumas avait atténué la condamnation des
assassins de Charlie Hebdo. Il aurait brandi le manquement aux valeurs de notre République, en
soulignant le caractère scandaleux des propos, fidèle à son habitude lorsqu’il est choqué.
Or, ce qu’on reproche finalement à ce journaliste, ce n’est pas de faire son travail, mais de ne pas
l’avoir fait convenablement.
<b>Un journaliste n’est pas seulement une machine à enregistrer des réponses ; il véhicule aussi une
conscience qui doit être au minimum républicaine.</b>
Ainsi, laisser un ancien ministre sous-entendre qu’il faut raison garder et que la lutte contre
l’antisémitisme se déroule sous l’influence d’une Juive, c’est une véritable offense aux valeurs de
la République. Cette conscience, M. Bourdin ne l’a pas eue. Il n’a pas été le gardien des Juifs
autant qu’il l’aurait fait s’il s’agissait de protéger le métier de journaliste. Il n’a pas été le gardien de
son frère.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Mon ami du Conseil de l’Europe se sent certainement aussi proche des Juifs que de la liberté
d’expression. Néanmoins, pour lui, le sort des Juifs ne revient pas à chacun dans notre société ; il
s’agit du combat d’une minorité qui doit, encore et toujours, se battre pour sa survie, se battre
pour vivre en paix.
En revanche, quand la liberté d’expression est menacée, on s’empresse d’afficher son
engagement pour la protéger. Mon ami se sent le gardien de la liberté d’expression mais pas de la
vie de son frère.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<b>Défendre des causes n’est pas un engagement à temps partiel et ce n’est pas un spectacle
d’intermittents ; c’est une conscience quotidienne et constante.</b>
Chaque jour nous devons renouveler notre vigilance pour permettre à l’autre de vivre
convenablement, paisiblement, il a le droit d’en bénéficier et nous avons le devoir de le lui offrir.
Si cette conscience avait été éveillée chez les adolescents de Sarre-Union, j’ose croire qu’ils
n’auraient jamais eu l’idée de saccager un cimetière, juif de surcroît.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Si la Torah nous explique que la cause du premier meurtre de l’Histoire est l’indifférence et
l’irresponsabilité vis-à-vis de son frère, c’est justement parce qu’elle sait qu’il n’y a de vivre
ensemble possible qu’à la condition d’éveiller la conscience des individus par rapport aux autres.
Sans quoi le terme du « vivre ensemble » demeure un concept creux qui fait offense à son sens et
qu’il vaudrait mieux ne plus jamais prononcer.</div>
mendelsamamahttp://www.blogger.com/profile/15409886619825879326noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8242526166503575996.post-22390016578697990922015-04-29T15:08:00.002+02:002015-04-29T15:08:16.733+02:00Combattre l’antisémitisme, mode d’emploi<div style="text-align: justify;">
Faire profil bas ou s’affirmer davantage ? Tel est le dilemme de la communauté juive
actuellement.
Le regain d’antisémitisme sans précédent que nous connaissons nous interroge sur la bonne
attitude à avoir. Faire profil bas, essayer de passer inaperçu dans l’espoir de calmer les ardeurs de
ceux qui refusent la part d’humanité de notre communauté, ou alors refuser de changer et
continuer à vivre pleinement notre judaïsme sans baisser la tête ?</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Ce dilemme n’est pas nouveau. A l’origine de notre histoire on trouve le même questionnement.
Lorsque Jacob va à la rencontre de Ésaü, son frère ennemi, il cherche à faire profil bas. Il minimise
sa réussite, il l’amadoue avec des cadeaux dans l’espoir que sa haine s’atténue.
A la veille de leur rencontre, la Torah nous raconte qu’un duel a eu lieu entre Jacob et l’ange
d’Esaü. N’arrivant pas à prendre le dessus sur Jacob, il le blesse à la hanche. Mais Jacob ne
lâche pas son adversaire.
C’est alors que l’ange demande à partir, mais Jacob lui demande une bénédiction.</div>
<div style="text-align: justify;">
– Mais quel est ton nom ? Demande l’ange.</div>
<div style="text-align: justify;">
– Jacob.</div>
<div style="text-align: justify;">
– Ton nom ne sera plus Jacob mais Israël, car tu as combattu les hommes et les anges et tu as
vaincu. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Mais de quel type de bénédiction s’agit-il ?</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Adressez-vous à un rabbin, demandez lui une bénédiction, et s’il s’aventure à vous faire un jeu de
nom, vous n’allez certainement pas le prendre au sérieux.</div>
<div style="text-align: justify;">
Quelle est l’idée de cet ange ?
Jacob est l’homme qui, à la naissance, refuse de laisser son frère sortir en premier, il l’attrape par
le talon « Ekev ». C’est aussi celui qui va acheter le doit d’ainesse en échange d’un plat de
lentilles. Il va – d’une certaine manière – tromper son père en allant chercher les bénédictions de son père avant que ce dernier ne meurt.
Même si le père dira à Esaü « ton frère est venu avec intelligence », lui, il continuera à dire « il m’a
rusé par deux fois » en employant le mot « il m’a talonné deux fois » tel un homme qui refuse
l’affrontement de face et qui préfère faire trébucher son ennemi en lui faisant un croche-pied.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Cette attitude de Jacob est une attitude certainement nécessaire à cette étape de sa vie et des
enjeux qui se présentaient à lui, comme l’explique la Kabbala.
Mais la rencontre de Jacob avec l’ange va faire changer le cours de l’histoire.
L’ange bénira Jacob de la sorte : Jacob ne sera plus ton nom, cette attitude de talonnade n’est
plus celle qui te convient, à présent ton nom sera Israël.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Dans Israël se trouve le mot « Sar » qui
signifie « le prince ». Tu deviens le prince, celui qui a déjà affronté les hommes et les anges, celui
qui sait se battre, celui qui accepte les défis et les combats ; et qui sait en sortir victorieux.
L’ange bénit Jacob en même temps qu’il va lui expliquer quel est son devoir désormais.
Il lui demande de sortir de la posture du Juif honteux qui a peur de « provoquer » par ses
pratiques. Ce Juif qui préfère rester caché de peur d’être incompris.
Affronter le monde et affirmer fièrement être Juif, cette conduite est celle d’Israël et c’est à présent
celle qui doit guider son quotidien.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Ce dilemme n’a jamais quitté les Juifs tout au long de leur histoire.
Fallait-il faire allégeance aux Romains avant la destruction du deuxième Temple de Jérusalem ?
Faut-il aujourd’hui fuir un pays qui ne se réveille toujours pas de sa léthargie ? Un pays qui a tant
de mal à prendre conscience d’un profond manque à la connaissance de l’autre ; un pays qui
refuse de réaliser qu’une partie de sa population est endoctrinée par un discours d’intolérance et
des actes antisémites ? Que faut-il faire ? </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
La finalité messianique ne doit pas nous faire oublier le souci d’un quotidien – certes temporaire –
que nous avons l’obligation d’assurer. Mais de quelle qualité ? En se cachant ou en diminuant
notre filiation à nos origines ? En faisant profil bas ?
Ou au contraire, aujourd’hui plus que jamais, en affirmant avec fierté et la tête haute son apport à
la société moderne tout en étant fidèle à son histoire et à sa tradition.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Et si l’ange d’Esaü ne se contentait pas uniquement de bénir Jacob, mais souhaitait lui donner
une leçon pour l’éternité ? Si son message était la recette efficace pour combattre une haine
incompréhensible qui trouve ses racines dans les plus profondes ténèbres du caractère humain ?
En d’autres termes, l’ange d’Esaü dit à Jacob <i>« Juif, lève-toi, plutôt que de vouloir combattre un
antisémitisme en essayant de séduire ton ennemi, prends ton courage et soit un Juif debout,
marchant fièrement avec son identité et vas combattre le mal par le bien. Deviens Israël, l’homme fort et noble, l’homme de valeurs. Fais entendre ta voix aux nations ! »</i>.
Parce que les combats « contre » quelque chose doivent être remplacés par des combats « pour
», seul capable de changer profondément notre société.</div>
mendelsamamahttp://www.blogger.com/profile/15409886619825879326noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8242526166503575996.post-75764068997470570652015-04-29T15:01:00.001+02:002015-04-29T15:01:38.005+02:00Les humanistes sélectifs<div style="text-align: justify;">
J’ai vécu il y a quelques jours une expérience que je ne suis pas prêt d’oublier. Mon fils était allongé sur la table de notre médecin de famille pour une ouverture en dessous du menton. Banale diriez-vous. J’ai donc eu la bonne idée de proposer au médecin de l’aider afin qu’il puisse faire les points de sutures sans que mon fils ne bouge de trop. Après quelques minutes je senti une personne au dessus de moi, me claquant le visage et me demandant de me réveiller. J’ouvris les yeux, je repris connaissance.</div>
<div style="text-align: justify;">
Le médecin devait soigner le fils et s’occuper du père évanoui à la vue d’une petite plaie ouverte. A ce moment on se sent un peu ridicule, presque humilié. Comment un père n’a pas résisté à la vue d’une banale intervention pour le bien de son fils ?</div>
<div style="text-align: justify;">
Le lendemain à la synagogue je partageais avec un médecin mon expérience de la veille. Il a à son tour décrit une intervention, mais je lui ai demandé d’arrêter, je ne pouvais pas entendre cela, ni le voir, lui ai-je dit.</div>
<div style="text-align: justify;">
Il m’a alors répondu froidement : <i>« Pour moi c’est comme si j’ouvrais une baguette de pain »</i>.</div>
<div style="text-align: justify;">
<i>« C’est inhumain ce que tu dis ! »</i> me suis-je exclamé.</div>
<div style="text-align: justify;">
La déshumanisation des médecins.</div>
<div style="text-align: justify;">
Voilà le titre que j’aurais pu donner à ce billet. Sauf que cette idée ne m’a pas quitté. Comment peut-on traiter un médecin d’inhumain ?</div>
<div style="text-align: justify;">
Si on devait comparer ma réaction et celle du praticien, il est évident que la mienne est plus digne d’un lâche et d’un faible, lors que celle du médecin est la seule solution humaine possible, puisque son intervention permet à l’humain de réparer ses blessures et de retrouver son humanité. Pourtant, le manque de sensibilité du médecin, traitant son patient comme une matière technique où il va couper avec un ciseau un bout de peau et de graisse, prendre un fil et une aiguille et recoudre l’ouverture comme une couturière qui reprend un morceau de tissu décousu, n’est non seulement une évidence mais également une nécessité. La trop grande sensibilité d’un chirurgien serait un handicap majeur à l’exercice de sa fonction. Cette double réflexion, le courage associé à une forme de déshumanisation et la faiblesse associée à l’humanisation m’a ouvert les yeux.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
J’ai toujours cherché à comprendre la disproportion médiatique et humaniste de la communauté internationale face aux morts. Certes, la sensibilité est fondamentalement sélective, mais par dessus tout, il m’est profondément insupportable d’être insensible à la vie que les Israéliens vivent quotidiennement dans cette zone de tensions et particulièrement en période de conflit ouvert. Les Carons et autres végétariens de l’humanité s’offusquent devant 2 000 morts – sans rentrer dans le détail des chiffres contestables : civils, terroristes, vrais/faux morts. Mais personne n’est sensible à la mort des 200 000 hommes, femmes et enfants de Syrie, d’Irak etc. Pourquoi cette disproportion médiatique ?</div>
<div style="text-align: justify;">
Il est jusqu’à présent impossible de répondre à cette question sans évoquer l’antisémitisme – ce qui réduit considérablement les autres pistes de réflexion.</div>
<div style="text-align: justify;">
Mais pensez-y une seconde. Qui s’offusque de devoir enlever sa ceinture, ses chaussures et de vider sa bouteille d’eau pour rentrer dans un avion, alors que depuis plus de 13 ans personne n’est monté dans un avion avec une bombe ? Qui s’étonne de ne plus trouver une fourchette en métal même en première classe ? Qui se demande où est le baromètre de notre humanité quand l’armée française frappe au Mali causant des milliers de morts civils pour un risque très éloigné d’une hypothétique attaque en France ? La mobilisation internationale pour attaquer l’Etat islamique ne tuera pas que des hommes armés, soyez-en rassurés, pourtant on n’en parlera jamais, on ne parlera pas des familles islamiques qui vont mourir sous les bombes américaines et françaises. Pourquoi ?</div>
<div style="text-align: justify;">
Souvenez-vous du principe de déshumanisation. On s’étonne qu’une personne soit inhumaine uniquement parce qu’elle est le symbole de l’humanité. Ce n’est que parce qu’un médecin exerce une passion profondément humaine, parce qu’il veut aider son alter ego à retrouver sa dimension la plus élevée, parce qu’il est passionné par l’homme qu’il décide d’y consacrer sa vie, alors qu’on s’étonne qu’il puisse traiter un corps comme un bout de tissu.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
On ne s’indigne qu’à l’endroit où règne la dignité.</div>
<div style="text-align: justify;">
On ne déshonore qu’envers l’être honoré.</div>
<div style="text-align: justify;">
On ne déshumanise que lorsqu’il y a humanité.</div>
<div style="text-align: justify;">
On ne demande pas à des barbares d’être humains.</div>
<div style="text-align: justify;">
On n’accuse même pas les coupeurs de tête de ne pas appliquer les conventions de Venise.</div>
<div style="text-align: justify;">
On n’insulte pas les terroristes d’être des criminels de guerres.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Parce qu’on ne demande pas à un inhumain de se comporter autrement.</div>
<div style="text-align: justify;">
Parce qu’on n’attend pas de sa part de se comporter autrement qu’en criminel.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Le monde ne comprend pas le médecin qui opère. Il ne comprend pas la guerre parce que, pour lui, la guerre, c’est donner la mort – c’était principalement les motivations des guerres de l’humanité – alors qu’Israël mène une guerre non pour donner la mort mais pour protéger la vie. La premier des principes de l’humanité est le devoir pour chaque être humain de protéger sa vie. De ne pas se mettre en danger et de ne pas avoir des pratiques pouvant porter atteinte à sa vie. Israël est certainement le pays le plus humain que je connaisse dans les conditions de vie qu’on lui connaît. Lui demander d’appliquer des principes de certains pays libres, ouverts et avec des voisins amis est simplement utopique. Lui reprocher de ne pas œuvrer avec humanité, c’est pour moi l’un des plus grands compliments qu’on puisse lui faire. Lui dire qu’il n’est pas humain, c’est reconnaître inconsciemment que ce pays se comporte selon des règles communes d’humanité.</div>
mendelsamamahttp://www.blogger.com/profile/15409886619825879326noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8242526166503575996.post-64905653914222391552014-11-26T18:12:00.004+01:002014-11-26T18:12:55.072+01:00Le judaïsme est-il vintage ?<div style="text-align: justify;">
<b>Définition de vintage :</b> <i>Vêtement, accessoire ou meuble caractéristique d’une époque précédente et qui est remis au goût du jour.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Une question m’a surpris. Et m’a incité à y répondre avec sincérité. Elle a été posée par une étudiante suédoise de dix-sept ans.</div>
<div style="text-align: justify;">
Sa classe visitait la Grande Synagogue de Strasbourg à l’initiative de leur professeure, attentive à faire découvrir à ses élèves le patrimoine juif et désireuse d’établir un dialogue entre le rabbin et la vingtaine de jeunes.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<b>Des Suédois à Strasbourg</b></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Brève présentation de la synagogue et des principes fondamentaux du judaïsme, puis la parole est ouverte : les élèves discutent, interrogent, échangent.</div>
<div style="text-align: justify;">
Ce rituel se répète au fil des années, avec sa multitude de questions.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Mais cette question-là apparaissait pour la première fois : <i>« Avec la montée de l’antisémitisme et les difficultés pour les Juifs de vivre et de s’épanouir à travers l’histoire, êtes-vous content d’être juif ? »</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
On m’avait déjà demandé s’il était facile de concilier vie religieuse et société. On m’avait déjà demandé si le judaïsme était une religion heureuse. On m’avait déjà demandé s’il était difficile d’être un Juif pratiquant.</div>
<div style="text-align: justify;">
Mais on ne m’avait jamais demandé si le poids de mon histoire remettait en question ma condition profonde de Juif. Si la lourde charge de mon passé pesait trop sur mes épaules. Et si j’en étais heureux.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Après un moment de réflexion, j’ai donc répondu : Votre question est pertinente et interpelle le cœur d’une histoire.</div>
<div style="text-align: justify;">
Tout d’abord, j’avoue n’avoir jamais eu le choix. Être juif est une condition qu’on ne choisit pas ; chacun la subit plus ou moins bien. Mais dans la mesure où je ne peux la choisir, il m’incombe d’en être heureux.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Comme vous touchez là un point sensible de mon identité, voici ce que je peux encore ajouter. Imaginez que votre famille ait des origines sortant de l’ordinaire.</div>
<div style="text-align: justify;">
Que votre arrière-grand-père était le cuisinier du roi de Suède et qu’il possédait des secrets culinaires transmis de génération en génération.</div>
<div style="text-align: justify;">
On peut imaginer sans peine le sentiment, particulier et intense, qui envahirait votre cœur lors la cérémonie familiale prendrait place, une fois par mois ou par semaine, quand ce plat serait cuisiné dans la sphère chaleureuse et restreinte des descendants.</div>
<div style="text-align: justify;">
Certes, les voisins seraient partagés. Les uns seraient admiratifs face à un rituel fidèle, à la beauté d’une pratique conservée ; les autres animés par la jalousie ou par un manque de sensibilité historique, indifférents à la tradition familiale ou hostile à la pérennité de cette particularité.</div>
<div style="text-align: justify;">
Figurez-vous à présent que, chaque matin depuis plus de 3 300 ans, les Juifs posent un boitier noir sur le bras et un autre sur la tête. Chaque matin depuis le jour où Moïse a demandé à D.ieu le secret des Tefilin.</div>
<div style="text-align: justify;">
D.ieu lui a expliqué qu’il fallait mettre quatre parchemins dans un boitier noir relié à des lanières en cuir et les mettre chaque jour. Dès lors, chaque matin, les Juifs à travers le monde font la même chose.</div>
<div style="text-align: justify;">
Ce témoignage d’un passé et d’une tradition historique est d’une puissance qui dépasse l’entendement. Chaque jour, je reproduis le geste de mon grand-père ainsi que celui de Moïse et du roi David ! Peut-on concevoir un geste plus fort ?</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<b>Une éternelle transmission</b></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Le vendredi soir, je m’arrête de travailler pour me rendre à la synagogue ou bien me reposer chez moi, en famille. A l’instar de mes ancêtres depuis 3 300 ans, qui cessaient leur travail au coucher du soleil, tandis que les plats pour les vingt-cinq prochaines heures étaient déjà préparés.</div>
<div style="text-align: justify;">
Tout cela je l’accomplis de même. Cette chaîne de tradition ne s’est jamais interrompue depuis plus de trente-trois siècles. Je porte en moi un secret de famille qui n’a aucune équivalence dans l’histoire de l’humanité.</div>
<div style="text-align: justify;">
C’est pour moi une forme de responsabilité unique qui peut en effet susciter jalousie et incompréhension. Soit. Mais mon rôle est de partager cette joie avec ceux qui veulent comprendre ma particularité – et d’ignorer les autres.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<b>Suis-je pour autant un homme du passé ?</b></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Jamais je n’en ai eu le sentiment.</div>
<div style="text-align: justify;">
Car le peuple juif a toujours eu cette faculté de vivre dans un présent, de s’intégrer dans divers pays et continents, de prendre part aux développements scientifique, culturel et artistique, tout en préservant cet héritage si riche.</div>
<div style="text-align: justify;">
Le Juif ne se contente pas de vivre dans un présent avec l’héritage du passé. Il sait aussi être créatif et imaginer un futur ; il doit rêver, se projeter dans un avenir, avec son lot d’incertitudes.</div>
<div style="text-align: justify;">
Ainsi naît l’image du Juif jouant du violon, plus aisé à transporter qu’un piano en cas de déplacement forcé.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
En somme, être juif n’est pas se situer dans un entre-deux – <i>Bein leBein </i>en hébreu -, entre deux histoires, entre deux temps, entre un passé et un futur, entre des traditions et un monde moderne, entre la vie privée et la synagogue.</div>
<div style="text-align: justify;">
Car ce Juif de l’entre-deux ne sait plus qui il est, où il se trouve ; il se redéfinit chaque jour au risque de perdre la définition stable et essentielle qui transcende les générations.</div>
<div style="text-align: justify;">
Ce Juif, à défaut de se concentrer sur le futur à réinventer, doit se concentrer sur la définition d’un présent indéfini.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Être juif, c’est la conjugaison de deux choses - <i>Gam véGam</i> – , d’un passé et d’un futur qui produit l’énergie d’agir dans le présent. Savoir d’où nous venons, prendre conscience de la charge d’une histoire.</div>
<div style="text-align: justify;">
Vibrer à l’évocation d’une pratique millénaire, car que peut-on trouver de plus fascinant que l’idée d’une gestuelle inchangée depuis le désert en route vers la terre promise ?</div>
<div style="text-align: justify;">
Suis-je heureux d’être juif ? Rien ne m’est plus excitant que la conscience juive.</div>
<div style="text-align: justify;">
Car pour moi être juif ce n’est pas être old-fashion, mais c’est « vintage » !</div>
<div style="text-align: justify;">
Ma réponse semble avoir convaincu la jeune fille en quête de compréhension, son visage s’est illuminé à mesure que je lui expliquais ma conception du Juif. La classe entière avec les trois professeurs a ri à l’association du judaïsme et de la mode en cours.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<b>À toute allure</b></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Remontant dans mon bureau je pris conscience de l’importance de parler de notre époque. Nous sommes à une époque charnière, dans une génération qui a encore une forme de nostalgie pour un passé alors qu’elle est projetée à grande vitesse dans une nouvelle ère qui semble faire perdre le contrôle à beaucoup d’entre nous.</div>
<div style="text-align: justify;">
Est-ce un hasard si notre époque renouvelle avec talent des objets du passé ?</div>
<div style="text-align: justify;">
N’est-ce pas le signe d’un besoin d’une conscience d’un temps plus ancien qui indiquerait la nécessité d’un repère ?</div>
<div style="text-align: justify;">
Le judaïsme moderne est inévitablement « Vintage » !</div>
mendelsamamahttp://www.blogger.com/profile/15409886619825879326noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8242526166503575996.post-48704489426882591782014-11-26T17:59:00.001+01:002014-11-26T18:00:02.501+01:00Le visage d’Avraham<div style="text-align: justify;">
A propos du premier verset de notre Paracha (Gen 25,19) : <i>« Ceci est l’histoire d’Isaac, fils d’Avraham : Avraham engendra Isaac»</i>, le commentateur légendaire, Rachi, explique qu’à cause des moqueurs de l’époque, D.ieu a modelé le visage d’Isaac à la ressemblance de celui d’Avraham, et tout le monde a pu ainsi témoigner que celui-ci était bien son père.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Nous pouvons en conclure que, malgré le fait qu’un fils puisse ressembler à son père soit un phénomène naturel ; toutefois, Isaac, à l’origine, ne devait pas ressembler à Avraham et ce n’est que par le fait d’un miracle que cette ressemblance s’est faite.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Justement, pourquoi Isaac ne devait-il pas ressembler à son père ?</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Le Rabbi de Loubavitch explique selon les principes des secrets de la Torah, qu’Avraham était le symbole de <i>’Hessed</i>, la bonté. Or, la nature fait que les traits du visage expriment la qualité d’une personne. L’homme joyeux et accueillant a un visage différent de celui qui est animé par la rigueur et la sévérité. Parce que le caractère profond se retrouve sur la physionomie.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
C’est ainsi qu’Avraham avait naturellement un visage souriant et avenant. Alors que son fils Isaac dont la qualité principale était la rigueur et l’exigence, devait avoir initialement un visage plus austère et plus grave que son père.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Mais le miracle se produisit, et Isaac est né avec les mêmes traits que son père. Il était donc rigoureux profondément, mais clément à l’extérieur.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
N’est-ce pas là un enseignement pour chacun d’entre nous ?</div>
<div style="text-align: justify;">
Nous sommes tous, de façon plus ou moins fréquente, animés par une volonté de mettre de l’ordre et d’être rigoureux. Pour autant, la Torah nous enseigne que cet élan ne doit pas se transformer en barrière vis-à-vis d’autrui ; bien au contraire, nous devons en toute circonstance savoir garder un visage joyeux et ouvert aux autres. Le visage d’Avraham.</div>
<div style="text-align: justify;">
Car l’adage de la Michna: <i>« Et accueille chaque individu avec un visage bienveillant »</i> n’est pas destiné uniquement à ceux qui sont enclins naturellement à l’être.</div>
<div style="text-align: justify;">
N’est-ce pas un hasard si l’auteur de cet adage est Chamaï, l’illustre sage connu pour sa rigueur ?</div>
mendelsamamahttp://www.blogger.com/profile/15409886619825879326noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8242526166503575996.post-27661038292120246942014-09-23T13:00:00.000+02:002014-09-23T13:00:25.720+02:00La nostalgie du pays<div class="section" style="background-color: rgb(100.000000%, 100.000000%, 100.000000%);">
<div class="section">
<div class="layoutArea">
<div class="column">
<span style="color: #333333;"><span style="font-family: Georgia; font-size: large;">M</span></span><span style="color: rgb(20.000000%, 20.000000%, 20.000000%); font-family: 'HelveticaNeue'; font-size: 12.000000pt; font-weight: 300;">on meilleur ami russe me raconta l’anecdote suivante.
</span><br />
<span style="color: rgb(20.000000%, 20.000000%, 20.000000%); font-family: 'HelveticaNeue'; font-size: 12.000000pt; font-weight: 300;"><br /></span>
<span style="color: rgb(20.000000%, 20.000000%, 20.000000%); font-family: 'HelveticaNeue'; font-size: 12.000000pt; font-weight: 300;">Oleg et Michael se promenaient sur Brighton Beach – une plage située au Sud de
Brooklyn, fréquentée par beaucoup de Juifs russes.</span><br />
<span style="color: rgb(20.000000%, 20.000000%, 20.000000%); font-family: 'HelveticaNeue'; font-size: 12.000000pt; font-weight: 300;">Quand soudain Michael dit à Oleg : </span><span style="color: rgb(20.000000%, 20.000000%, 20.000000%); font-family: 'HelveticaNeue'; font-size: 12.000000pt; font-style: italic; font-weight: 300;">« Qu’est-
ce qu’on était bien en Russie, je me souviens encore des grandes avenues de Moscou, son
théâtre le Bolchoï etc. Oui je sais, tout n’était pas parfait, ici à New York la vie est différente, voir
même meilleure, mais tout de même je suis nostalgique de la Russie. Et toi Oleg tu ne dis rien ? Tu
n’es pas nostalgique du pays qui t’a fait grandir ? »
</span><br />
<span style="color: rgb(20.000000%, 20.000000%, 20.000000%); font-family: 'HelveticaNeue'; font-size: 12.000000pt; font-weight: 300;">Et Oleg de répondre à Michael : </span><span style="color: rgb(20.000000%, 20.000000%, 20.000000%); font-family: 'HelveticaNeue'; font-size: 12.000000pt; font-style: italic; font-weight: 300;">« Non, je ne suis pas nostalgique, je ne suis pas juif ! »<br />
</span><span style="color: rgb(20.000000%, 20.000000%, 20.000000%); font-family: 'HelveticaNeue'; font-size: 12.000000pt; font-weight: 300;"><br /></span><br />
<span style="color: rgb(20.000000%, 20.000000%, 20.000000%); font-family: 'HelveticaNeue'; font-size: 12.000000pt; font-weight: 300;">Cette anecdote ne quitte pas mon esprit depuis que j’ai lu l’éditorialiste de l’Express Christophe </span><span style="color: #333333; font-family: HelveticaNeue; font-size: 12pt;">Barbier sur </span><span style="color: #333333; font-family: HelveticaNeue; font-size: 12pt; font-style: italic;">« Les juifs ont-ils raison d’avoir peur ? ».</span><br />
<span style="color: rgb(20.000000%, 20.000000%, 20.000000%); font-family: 'HelveticaNeue'; font-size: 12.000000pt; font-weight: 300;"><br /></span>
<span style="color: rgb(20.000000%, 20.000000%, 20.000000%); font-family: 'HelveticaNeue'; font-size: 12.000000pt; font-weight: 300;">Ma première réaction n’était certainement pas de répondre par oui ou non, mais bien de me
demander pour qui se monsieur se prend ? Il se permet d’affirmer que nous – </span><span style="color: rgb(20.000000%, 20.000000%, 20.000000%); font-family: 'HelveticaNeue'; font-size: 12.000000pt; font-style: italic; font-weight: 300;">je me sens
forcément inclus </span><span style="color: rgb(20.000000%, 20.000000%, 20.000000%); font-family: 'HelveticaNeue'; font-size: 12.000000pt; font-weight: 300;">– avons peur et par conséquent, ose s’interroger si nous avons raison...
</span><br />
<span style="color: rgb(20.000000%, 20.000000%, 20.000000%); font-family: 'HelveticaNeue'; font-size: 12.000000pt; font-weight: 300;">L’outrecuidance de juger de nos motivations est en soi une insolence. Car, premièrement, on peut
considérer que notre expérience de l’histoire démontre que nous avons bien souvent raison avant
les autres, quand il s’agit de sentir les dangers géopolitiques, et nos prophéties s’avèrent
généralement plus pertinentes que les analyses d’une presse qui n’a d’autre vocation que celle de
vendre du papier sur notre dos.
</span><br />
<span style="color: rgb(20.000000%, 20.000000%, 20.000000%); font-family: 'HelveticaNeue'; font-size: 12.000000pt; font-weight: 300;"><br /></span>
<span style="color: rgb(20.000000%, 20.000000%, 20.000000%); font-family: 'HelveticaNeue'; font-size: 12.000000pt; font-weight: 300;">Mais là n’est pas vraiment le sujet...
</span><br />
<span style="color: rgb(20.000000%, 20.000000%, 20.000000%); font-family: 'HelveticaNeue'; font-size: 12.000000pt; font-weight: 300;"><br /></span>
<span style="color: rgb(20.000000%, 20.000000%, 20.000000%); font-family: 'HelveticaNeue'; font-size: 12.000000pt; font-weight: 300;">Puis, ce que M. Barbier n’a pas compris, mais qui est ressenti comme une évidence pour
beaucoup de Juifs, c’est que « la peur » n’est pas un sentiment qui habite notre peuple. Le peuple
juif n’a pas peur, parce que, depuis la nuit des temps, nous vivons avec la promesse de la Torah :
</span><span style="color: rgb(20.000000%, 20.000000%, 20.000000%); font-family: 'HelveticaNeue'; font-size: 12.000000pt; font-style: italic; font-weight: 300;">« Ne crains rien car l’Eternel ton D.ieu te protège ». </span><span style="color: rgb(20.000000%, 20.000000%, 20.000000%); font-family: 'HelveticaNeue'; font-size: 12.000000pt; font-weight: 300;">Notre confiance en D.ieu est bien plus forte
que la peur !
</span><br />
<span style="color: rgb(20.000000%, 20.000000%, 20.000000%); font-family: 'HelveticaNeue'; font-size: 12.000000pt; font-weight: 300;">Vous allez me dire, mais si nous n’avons pas peur, quel est donc le problème des Juifs de France
et globalement d’Europe ?<br /><br />
</span><br />
<span style="color: rgb(20.000000%, 20.000000%, 20.000000%); font-family: 'HelveticaNeue'; font-size: 12.000000pt; font-weight: 300;">La réponse est plus subtile...
</span><br />
</div>
</div>
<div class="section">
</div>
<div class="section">
</div>
</div>
<div class="section">
<div class="layoutArea">
<div class="column">
<br /></div>
</div>
</div>
</div>
<div class="page" title="Page 2">
<div class="section" style="background-color: rgb(100.000000%, 100.000000%, 100.000000%);">
<div class="section">
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<div class="column">
</div>
</div>
</div>
<div class="section" style="background-color: rgb(100.000000%, 100.000000%, 100.000000%);">
<div class="section">
</div>
<div class="layoutArea">
<div class="column">
<span style="color: rgb(20.000000%, 20.000000%, 20.000000%); font-family: 'HelveticaNeue'; font-size: 12.000000pt; font-weight: 700;">Les Juifs souffrent de nostalgie !
</span><br />
<span style="color: rgb(20.000000%, 20.000000%, 20.000000%); font-family: 'HelveticaNeue'; font-size: 12.000000pt; font-weight: 700;"><br /></span>
</div>
</div>
<div class="layoutArea">
<div class="column">
<span style="color: rgb(20.000000%, 20.000000%, 20.000000%); font-family: 'HelveticaNeue'; font-size: 12.000000pt; font-weight: 300;">La nostalgie est un sentiment de tristesse causé par le désir de revivre un souvenir passé.
</span><br />
<span style="color: rgb(20.000000%, 20.000000%, 20.000000%); font-family: 'HelveticaNeue'; font-size: 12.000000pt; font-weight: 300;">Les Juifs sont de grands démocrates, ils aiment la liberté, ils s’impliquent pour vivre en société, ils
donnent leur avis sur tout, ils pensent, ils créent, ils se passionnent à imaginer le futur, ils savent
appréhender les difficultés, ils ont du courage, ils n’ont pas peur de prendre des risques, ils
éduquent leurs enfants avec le sens de l’effort et de la construction d’un avenir.
</span><br />
<span style="color: rgb(20.000000%, 20.000000%, 20.000000%); font-family: 'HelveticaNeue'; font-size: 12.000000pt; font-weight: 300;"><br /></span>
<span style="color: rgb(20.000000%, 20.000000%, 20.000000%); font-family: 'HelveticaNeue'; font-size: 12.000000pt; font-weight: 300;">Cela ne veut pas dire qu’ils réussissent à chaque fois, mais il est évident que pour le peuple juif, le
développement d’une société florissante et de son destin est une préoccupation majeure.
</span><br />
<span style="color: rgb(20.000000%, 20.000000%, 20.000000%); font-family: 'HelveticaNeue'; font-size: 12.000000pt; font-weight: 300;"><br /></span>
<span style="color: rgb(20.000000%, 20.000000%, 20.000000%); font-family: 'HelveticaNeue'; font-size: 12.000000pt; font-weight: 300;">Or, les Juifs prennent conscience aujourd’hui d’une situation qui les rend nostalgiques. Le rêve
français – s’il a un jour existé – est à ce jour bien endormi. La société d’intégration est un échec.
La liberté des Juifs se limite dangereusement. L’affirmation d’une opinion favorable à Israël devient
presque un délit. Le principe sacré de la démocratie qui doit être la pierre angulaire de nos
valeurs, s’effrite.
</span><br />
<span style="color: rgb(20.000000%, 20.000000%, 20.000000%); font-family: 'HelveticaNeue'; font-size: 12.000000pt; font-weight: 300;">En fait, que notre pays prenne position contre Israël, que la France et les grands médias ne
comprennent pas que l’agresseur n’est pas Israël, pourrait à la limite se comprendre par les
pressions et le vent international anti-israélien qui souffle sporadiquement mais sûrement.
Mais que nos hommes politiques et que les médias mettent sur le même piédestal Israël et un
mouvement terroriste sanguinaire tel que le Hamas, il y a là une ligne morale qu’un pays
démocratique tel que la France ne devrait pas franchir.
</span><br />
<span style="color: rgb(20.000000%, 20.000000%, 20.000000%); font-family: 'HelveticaNeue'; font-size: 12.000000pt; font-weight: 300;">Que des antisémites crient dans la rue </span><span style="color: rgb(20.000000%, 20.000000%, 20.000000%); font-family: 'HelveticaNeue'; font-size: 12.000000pt; font-style: italic; font-weight: 300;">« mort aux Juifs » </span><span style="color: rgb(20.000000%, 20.000000%, 20.000000%); font-family: 'HelveticaNeue'; font-size: 12.000000pt; font-weight: 300;">est intolérable, certes. Mais le pire est de
manifester et d’entendre des mouvements politiques et syndicaux officiels appeler à rejoindre le
mouvement tandis que celui-ci a été interdit. Il s’agit là d’une offense majeure à l’autorité de l’Etat.
Et pourtant, aucune sanction exemplaire ni mesure de répression n’ont été prononcées...
</span><br />
<span style="color: rgb(20.000000%, 20.000000%, 20.000000%); font-family: 'HelveticaNeue'; font-size: 12.000000pt; font-weight: 300;"><br /></span>
<span style="color: rgb(20.000000%, 20.000000%, 20.000000%); font-family: 'HelveticaNeue'; font-size: 12.000000pt; font-weight: 300;">Or, fondamentalement, un pays qui ne se donne pas les moyens de faire respecter ses propres
décisions est un pays sans avenir !
</span><br />
<span style="color: rgb(20.000000%, 20.000000%, 20.000000%); font-family: 'HelveticaNeue'; font-size: 12.000000pt; font-weight: 300;"><br /></span>
<span style="color: rgb(20.000000%, 20.000000%, 20.000000%); font-family: 'HelveticaNeue'; font-size: 12.000000pt; font-weight: 300;">Quant au conflit israélien lui-même, on critique souvent les médias d’omettre de mentionner qui
viole les cessez-le-feu etc. Mais plus grave qu’un simple oubli chronologique, c’est une faute
morale éclatante d’injustice qui saute aux yeux à travers les allégations mensongères et les
reportages biaisés des journalistes. Quel est le pays dont la moralité condamne un acte quand il
est perpétré par Israël, mais qui soudain le transforme en cas de légitime défense pour un conflit
situé à quelques centaines de kilomètres d’Israël à peine ? La France, entre autres.
</span><br />
<span style="color: rgb(20.000000%, 20.000000%, 20.000000%); font-family: 'HelveticaNeue'; font-size: 12.000000pt; font-weight: 300;">Où se trouve le curseur moral de nos valeurs ?<br />
La France et les pays qui l’accompagnent ont-elles le monopole de la lutte contre le terrorisme ?
</span><br />
<span style="color: rgb(20.000000%, 20.000000%, 20.000000%); font-family: 'HelveticaNeue'; font-size: 12.000000pt; font-weight: 300;"><br /></span>
<span style="color: rgb(20.000000%, 20.000000%, 20.000000%); font-family: 'HelveticaNeue'; font-size: 12.000000pt; font-weight: 300;">La faute morale est l’élément qui provoque chez les Juifs – et c’est parfaitement mon cas – ce
sentiment de nostalgie.<br /><br />
</span><br />
<span style="color: rgb(20.000000%, 20.000000%, 20.000000%); font-family: 'HelveticaNeue'; font-size: 12.000000pt; font-weight: 300;">Je l’assume. Je suis nostalgique d’une France des valeurs. D’un pays qui ne change pas de virer </span><span style="color: #333333; font-family: HelveticaNeue; font-size: 12pt;">de bord en fonction d’une manifestation, qui prend conscience des dangers que notre société
court en renonçant à la lutte contre l’intégrisme.</span></div>
</div>
</div>
</div>
</div>
<div class="section" style="background-color: rgb(100.000000%, 100.000000%, 100.000000%);">
<div class="section">
<div class="layoutArea">
<div class="column">
<span style="color: #333333; font-family: HelveticaNeue; font-size: 12pt;"><br /></span>
<span style="color: #333333; font-family: HelveticaNeue; font-size: 12pt;">Je suis nostalgique d’une France des libertés, où marcher dans la rue avec une Kippa ne fait pas
de moi une cible avec le sentiment de mettre en danger mon intégrité physique.
</span><br />
<span style="color: #333333; font-family: HelveticaNeue; font-size: 12pt;">Je suis nostalgique d’une France qui affichait – jadis – fièrement son amour pour Israël, symbole
du seul couloir étatique de toute la région, partageant les mêmes valeurs que notre devise
nationale.
</span><br />
<span style="color: #333333; font-family: HelveticaNeue; font-size: 12pt;"><br /></span>
<span style="color: #333333; font-family: HelveticaNeue; font-size: 12pt;">Portant dans mes gènes 2000 ans d’errances, de menaces, de persécutions, d’expulsions et de
massacres, j’ai développé une sensibilité qui fait de moi un être particulièrement réceptif aux
changements de courants... A l’image des marins qui, au nez, savent de quel côté le vent va
tourner !
</span><br />
<span style="color: #333333; font-family: HelveticaNeue; font-size: 12pt;"><br /></span>
<span style="color: #333333; font-family: HelveticaNeue; font-size: 12pt;">Notre barque « France » s’éloigne du port de la République. La nostalgie devient de plus en plus
intense. Certains se sont déjà jetés à l’eau pour nager vers des eaux plus plaisantes. </span><br />
</div>
</div>
</div>
</div>
mendelsamamahttp://www.blogger.com/profile/15409886619825879326noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8242526166503575996.post-48245187983984136602014-09-23T12:52:00.000+02:002014-09-23T12:52:06.687+02:00CARNET DE VOYAGE : SUR LES TRACES DE LA SHOAH PAR BALLES<div class="field field-type-text field-field-chapo" style="background-color: white;">
<div class="field-items">
<div class="field-item odd">
<div style="font-family: Mako, helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 21px;">
<strong>Article publié sur le site du Consistoire Israélite du Bas-Rhin</strong></div>
<span style="font-family: Mako, helvetica, Arial, sans-serif;"><span style="font-size: 14px; line-height: 21px;"><b>http://www.cibr.fr/nodeorder/term/1/carnet-de-voyage-mendel-samama-sur-les-traces-de-la-shoah-par-balles</b></span></span><br />
<div style="font-family: Mako, helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 21px;">
<strong><br /></strong></div>
<div style="font-family: Mako, helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 21px;">
<strong>Mi-avril avril, le Rabbin strasbourgeois, Mendel Samama, était en Ukraine pour participer à une mission de l’association <a href="http://www.yahadinunum.org/index.php?option=com_content&view=article&id=18&Itemid=2&lang=fr" style="color: #1186c5; text-decoration: none;" target="_blank">Yahad In Unum</a> au sein de laquelle il est engagée. A Korosten, précisément, aux côtés du Père Patrick Desbois, il est allé sur les traces de la Shoah par balles qui a tué un million et demi de juifs et de Tziganes en Europe de l’Est entre 1941 et 1944. Son récit, passionnant, nous permet de mesurer l’étendue de sa mission et, surtout, les émotions ressenties.</strong></div>
</div>
</div>
</div>
<div style="background-color: white; font-family: Mako, helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 21px;">
<span style="line-height: 1.5em;"><img alt="" src="http://www.cibr.fr/sites/default/files/upload/yahad_in_unum_2.jpg" style="border: 0px; float: left; height: 300px; margin: 10px; width: 450px;" />Pour moi, voyageur assez régulier entre l’Europe, la France et les pays de l’Est et l’Ukraine, il y a un avant et un après l’Euro 2013. Car même si le football n’est pas trop mon truc, je dois reconnaître que beaucoup de choses ont changé depuis. Le nouvel aéroport de Kiev, les routes refaites avec un bitume sans trous… tout cela rend l’atterrissage beaucoup plus agréable !</span></div>
<div style="background-color: white; font-family: Mako, helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 21px;">
Mais il faut en profiter car ce sentiment ne dure jamais très longtemps. Au moins dans mon cas.</div>
<div style="background-color: white; font-family: Mako, helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 21px;">
<span style="line-height: 1.5em;">Après trois heures de route en voiture vers l’Ouest, me voilà arrivé à <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Korosten" style="color: #1186c5; font-weight: bold; text-decoration: none;" target="_blank">Korosten</a>, petite ville du district de Zythomir dans un hôtel à l’allure soviétique, avec son long couloir et ses deux rangées de chambres sans fioritures de part et d’autres.</span></div>
<div style="background-color: white; font-family: Mako, helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 21px;">
L’installation commence toujours par mettre au frigo la nourriture prévue pour les trois jours. Sauf que cette fois-ci, pas de chance, ma chambre ne comporte pas le moindre équipement de ce type. Il va falloir attendre que l’équipe – déjà sur place depuis quelques jours et au travail - rentre du terrain pour obtenir de la réception soit un changement de chambre, soit l’installation d’un frigo dans la mienne.</div>
<div style="background-color: white; font-family: Mako, helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 21px;">
Entre temps je demande du Wifi. On me dit qu’il n’y en a pas. Décidément, ce séjour commence bien…</div>
<div style="background-color: white; font-family: Mako, helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 21px;">
<br /></div>
<h2 style="background-color: white; color: #1776b2; font-family: 'Open Sans', helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 16px; line-height: 21px; margin: 0px; padding: 0px; text-transform: uppercase;">
LUNDI 22 AVRIL</h2>
<div style="background-color: white; font-family: Mako, helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 21px;">
<img alt="" src="http://www.cibr.fr/sites/default/files/upload/carnet_de_voyage_mendel_samama_7.jpg" style="border: 0px; float: right; height: 458px; margin: 10px; width: 400px;" />Ici, pas besoin de réveil, il n’y a ni volets ni même rideaux opaques et au-delà de 6 heures, il devient difficile de dormir. Douche, Tefila, petit déjeuner et organisation du travail pour la journée, voilà le programme de la matinée.</div>
<div style="background-color: white; font-family: Mako, helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 21px;">
Geoffroy le chef d’équipe nous attend à 8h30 pour le départ.</div>
<div style="background-color: white; font-family: Mako, helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 21px;">
<span style="line-height: 1.5em;">À 10h15 nous arrivons dans le petit village de Ouchomir. Nous nous rendons chez un premier témoin, Trosky Saleyevitch. Né en 1931, il travaillait en 1939 dans une coopération et 150 juifs travaillaient dans les ateliers de l’État. Il se souvient qu’avant la guerre, les juifs habitaient au centre-ville. À l’époque il y avait deux conseils ruraux, l’un pour les Ukrainiens et l’autre pour les juifs, dirigé par un certain M. Leichman.</span></div>
<div style="background-color: white; font-family: Mako, helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 21px;">
Il se souvient aussi de la famille Landman, leurs filles Frima et Shurka. Le père était commerçant. En face du club (lieu de rencontre et de jeux), à côté du marché, il y avait une synagogue en bois.</div>
<div style="background-color: white; font-family: Mako, helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 21px;">
Lors de l’arrivée des Allemands, le 8 août 1941, il était à Ouchomir. Il a vu les Allemands rassembler les juifs du village dans l’hôpital puis les fusiller. Selon lui, la plupart avaient toutefois quitté la ville avant l’occupation, en fuyant par le train en direction de Tachkent. Quant à leurs maisons, elles ont généralement été détruites par les voisins qui espéraient y trouver des bijoux et autres objets de valeur, que les juifs étaient supposés avoir enfoui dans la terre.</div>
<div style="background-color: white; font-family: Mako, helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 21px;">
<span style="line-height: 1.5em;">Une dizaine de juifs, artisans connus du village, ont réussi à se cacher dans une cave quelques jours. Mais une personne les a dénoncés aux Allemands. Comme ils refusaient de sortir, les Allemands ont jeté de la paille enflammée dans la cave. Ils ont été fusillés près de la rivière. Selon ce témoin, quelques années plus tard, les corps ont été exhumés et enterrés dans le cimetière juif.</span></div>
<div style="background-color: white; font-family: Mako, helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 21px;">
<img alt="" src="http://www.cibr.fr/sites/default/files/upload/yahad_in_unum_1.jpg" style="border: 0px; float: left; height: 600px; margin: 10px; width: 400px;" />Nous nous rendons alors sur le lieu de la fusillade, où nous savons que les juifs ont eux-mêmes creusé la fosse.</div>
<div style="background-color: white; font-family: Mako, helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 21px;">
Nous faisons ensuite la connaissance d’un historien qui dit avoir enquêté sur l’histoire des juifs et des disparus pendant la guerre. Il parle beaucoup, veut raconter ce qu’il sait, mais il est beaucoup trop jeune pour avoir pu en être le témoin...</div>
<div style="background-color: white; font-family: Mako, helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 21px;">
<span style="line-height: 1.5em;">Le témoin Anthon Gergorewitch, né en 1924 dans le village Krotsnopil, nous en apprend davantage. Quand la guerre a commencé, il était dans un village à 10 km à l’ouest. Il se souvient très bien des juifs, il voulait même se marier avec une de leurs filles. Mais Mania, celle qu’il aimé et avec laquelle il voulait se marier, a disparu.</span></div>
<div style="background-color: white; font-family: Mako, helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 21px;">
Dans sa classe à l’école, il y avait 13 enfants juifs. Il se souvient des Matsot que les juifs mangeaient à Péssa’h et des Tefilin que les juifs mettaient sur le bras. Les mariages mixtes existaient, M. Gershman s’est marié avec une Ukrainienne.</div>
<div style="background-color: white; font-family: Mako, helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 21px;">
<span style="line-height: 1.5em;">Après le déjeuner, nous poursuivons avec la visite du cimetière de la ville en compagnie du maire, une femme. Elle nous explique que certains juifs sont revenus après la guerre, d’autres ont maintenant de la famille en Israël. Ceci explique le fait qu’une partie du cimetière soit plus récente que l’autre.</span></div>
<div style="background-color: white; font-family: Mako, helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 21px;">
Il n’a pas l’air réellement en danger, la mairie a l’air d’y faire un peu attention, d’autant plus qu’il se trouve en face de l’autre cimetière de la ville.</div>
<div style="background-color: white; font-family: Mako, helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 21px;">
Pourtant, j’ai trouvé deux grandes croix dans une partie un peu retirée entre deux tombes juives. Elles n’y sont plus aujourd’hui. Elles ont été retirées par mes soins.</div>
<div style="background-color: white; font-family: Mako, helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 21px;">
<span style="line-height: 1.5em;">Le problème, c’est le long terme. Si l’agriculteur dont les champs s’étendent un peu plus loin veut dans quelques années rogner une partie du cimetière, qui l’en empêchera ? Pour cela, il faudrait le délimiter avec une barrière. La mairie ne semble pas avoir l’argent pour le faire et le coût est d’environ 1000 $. Je prends les coordonnées de la mairie, en espérant que nous trouverons une solution.</span></div>
<div style="background-color: white; font-family: Mako, helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 21px;">
<span style="line-height: 1.5em;">Nous changeons de village et nous nous rendons à Koupychtcha. Un témoin nous raconte en détail les événements de l’été 42. Il s’appelle M. Federowsky. Né en 1928, il avait alors 14 ans. Par chance, il a le goût de l’histoire et se souvient parfaitement de son déroulement.</span></div>
<div style="background-color: white; font-family: Mako, helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 21px;">
Des juifs hongrois ont été forcés de rester dans une écurie. Il a fait du troc avec eux pendant quelques jours, il apportait du lait et du pain à l’ail, en échange d’une montre ou d’un couteau.</div>
<div style="background-color: white; font-family: Mako, helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 21px;">
Un soir vers 2h du matin, il a été réveillé par une lumière qu’il a observée de son lit – celui-ci faisait face à la fenêtre. C’était l’écurie qui brûlait. Les Allemands ou les soldats hongrois (il ne sait pas) ont allumé l’incendie et 800 juifs y sont morts dans des cris atroces. Ceux qui ont tenté de se sauver par la seule issue qui restait se sont fait fusiller.</div>
<div style="background-color: white; font-family: Mako, helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 21px;">
Seuls 15 ont été épargnés, dans le seul but de leur faire creuser une fosse et d’y disposer les restes des corps. Une fois le travail accompli, ils y sont descendus à leur tour et ont été tués d’une balle.</div>
<div style="background-color: white; font-family: Mako, helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 21px;">
<span style="line-height: 1.5em;"><img alt="" src="http://www.cibr.fr/sites/default/files/upload/carnet_de_voyage_mendel_samama_3.jpg" style="border: 0px; float: right; height: 225px; margin: 10px; width: 300px;" />Aujourd’hui il ne reste plus aucune trace de ce drame. Après la guerre, le terrain a été utilisé pour faire paître les vaches. Un monument a été érigé un peu plus loin en 2005 par plusieurs organisations mais il se trouve à 300 mètres du lieu réel de la fosse, plus proche de la route, la raison sans doute du choix de cet emplacement. Ce monument est très particulier : il est composé de huit pierres symbolisant les 800 morts, et sur chacune sont listés les noms et prénoms des victimes.</span></div>
<div style="background-color: white; font-family: Mako, helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 21px;">
<span style="line-height: 1.5em;">Quant à l’emplacement lui-même, c’est désormais un terrain vague, donc sans risques.</span></div>
<div style="background-color: white; font-family: Mako, helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 21px;">
Je cherche des noms familiers et en retrouve quelques uns : Adler, Landau, Ehrenreich, d’autres encore, je prends des photos. Je me dis que je vais peut être pouvoir aider une personne à la recherche des traces de sa famille. Je compte aussi plusieurs fois mon prénom, Mendel.</div>
<div style="background-color: white; font-family: Mako, helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 21px;">
<span style="line-height: 1.5em;">En rentrant, je constate que l’ambiance est plutôt légère. Le contraste est étonnant entre le sérieux avec lequel chacun aborde ce travail difficile pendant la journée, et le relâchement une fois la journée de travail achevée... Comme si nous cherchions à quitter ce monde de barbares dans lequel nous étions plongés pour un autre plus humain... Comme si la blague, ou l'histoire de famille opportunément racontée par l'un de nous nous permettait de renouer avec notre humanité...</span></div>
<div style="background-color: white; font-family: Mako, helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 21px;">
<br /></div>
<div style="background-color: white; font-family: Mako, helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 21px;">
<span style="color: #1776b2; font-family: 'Open Sans', helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 16px; text-transform: uppercase;"><b>MARDI 23 AVRIL</b></span></div>
<div style="background-color: white; font-family: Mako, helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 21px;">
<img alt="" src="http://www.cibr.fr/sites/default/files/upload/carnet_de_voyage_mendel_samama_1.jpg" style="border: 0px; height: 465px; margin: 10px; width: 620px;" /></div>
<div style="background-color: white; font-family: Mako, helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 21px;">
Départ vers 8h45 pour la ville de Olevsk, légèrement plus au nord que les villages précédents.</div>
<div style="background-color: white; font-family: Mako, helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 21px;">
Quelqu'un nous indique que les juifs de la ville ont été fusillés un peu en dehors de la ville, dans le village de Varvarivka. Nous retrouvons la fosse grâce au grand monument qui y a été construit et sur lequel est précisé que <em>« plus de 900 juifs homme, femmes et enfants ont étaient tués ici au bord de la rivière le 15 novembre 1941 »</em>.</div>
<div style="background-color: white; font-family: Mako, helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 21px;">
Nous découvrons notre premier témoin, une dame de 86 ans qui nous raconte que certains des juifs n'ont pas été tués par balle, mais à coups de pelles... Nous nous rendons avec elle sur les lieux. Mais cette fois, je ne descends pas du camion. Je ne veux pas. Au fond de moi, quelque chose me dit « stop, ça suffit ». Combien de fois vais-je encore devoir subir ces descriptions atroces, ces récits d'enfants assassinés ? L'envie de pleurer m'étreint la gorge... Jusqu’à quand ? Notre peuple qui a déjà tant souffert va-t-il encore souffrir ? Combien de temps ?</div>
<div style="background-color: white; font-family: Mako, helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 21px;">
<img alt="" src="http://www.cibr.fr/sites/default/files/upload/carnet_de_voyage_mendel_samama_2.jpg" style="border: 0px; float: right; height: 247px; margin: 10px; width: 350px;" />Ce n’est pas une lassitude, une envie de tout arrêter, je sais que ce travail important et unique. Que si je suis là c’est pour une mission à accomplir ! Mais je pense à ces enfants, ces bébés… J’ai envie de rentrer et de serrer les miens contre mon cœur.</div>
<div style="background-color: white; font-family: Mako, helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 21px;">
<span style="line-height: 1.5em;">Ce sentiment surgit parfois, et parfois il ne vient pas. Mais là j’ai un poids. Je sais que dans l’équipe, nous travaillons comme des historiens, en prenant la distance nécessaire avec les récits et les événements. Mais ce n’est pas la même chose pour moi. Parce que ces évènements ont concerné des juifs, ce n'est pas pour moi seulement l'histoire avec un grand H, c’est aussi mon histoire, c’est nous, c’est mon peuple, c’est mon frère, ma sœur, mes enfants... Je n'arrive pas toujours à écouter avec détachement, à demander de préciser un détail que je suis incapable d’entendre. Le chef d’équipe, lui, doit les demander, il doit faire son travail, chercher, enquêter... Parfois c’est pour moi plus difficile, parce que je m’identifie à cette histoire qui n’est pas uniquement celle d’il y’a 70 ans ou plus, mais que je sens encore très présente... Dans ces moments-là, je reste dans le camion, j'écris, j'écoute de la musique, je me protège. J’irai les rejoindre dans un moment quand mon cœur me dira que c’est le moment de le faire...</span></div>
<div style="background-color: white; font-family: Mako, helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 21px;">
<span style="line-height: 1.5em;">Lorsque finalement je les rejoins, nous approchons de la fin. Mais j'entends l’essentiel. Ce ne sont pas les Allemands qui ont tué, mais les policiers (locaux). La vieille dame raconte qu’elle a vu les juifs marcher, subissant toutes sortes d'humiliations, contraints de ramper, manger de l’herbe. Parfois, les bourreaux brûlaient les barbes de ceux qui ne marchaient pas assez vite.... Lors de la fusillade, les enfants ont dû sauter sur les corps, puis ils ont été frappés à coups de pelles, jusqu’à la mort.</span></div>
<div style="background-color: white; font-family: Mako, helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 21px;">
<span style="line-height: 1.5em;"><img alt="" src="http://www.cibr.fr/sites/default/files/upload/yahad_in_unum_3.jpg" style="border: 0px; float: left; height: 600px; margin: 10px; width: 400px;" />Il y a deux fosses. Le témoin raconte que lors du passage de la colonne son père a reconnu un juif qui marchait avec sa fille. Il a alors attiré la petite pour la cacher dans la jupe de sa propre fille (devenue cette vieille dame aux souvenirs bien vivaces). Cachée pendant 2 mois dans la forêt, la petite fille a survécu à la guerre. C’est le petit rayon de soleil de la journée. Une petite fille sauvée. Qui sauve une vie sauve un monde.</span></div>
<div style="background-color: white; font-family: Mako, helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 21px;">
<span style="line-height: 1.5em;">L’après-midi nous allons dans un autre village avoisinant à la recherche de témoins. Mais il n’y a plus grand monde. Nous ne trouvons qu'un vieux monsieur qui, malgré son apparence, dépasse les 88 ans. Il n’a pas vu les juifs en colonnes, les quelques familles du village l’ayant quitté avant l’arrivée des Allemands. Mais il se souvient des policiers qui ont violé une fille, Zlata. Il revoit encore cette scène macabre, et ces policiers qui organisent une sorte de "tournante" malgré les pleurs et les supplications de la mère.</span></div>
<div style="background-color: white; font-family: Mako, helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 21px;">
De ces divers témoignages ressort clairement la méchanceté des policiers ukrainiens, une méchanceté qui dépasse la cruauté. L’excès de zèle dont ils se sont rendus coupables est inqualifiable.</div>
<div style="background-color: white; font-family: Mako, helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 21px;">
<span style="line-height: 1.5em;">La journée se termine avec ce témoin. Elle se termine, mais pas pour tout le monde : je laisse l'équipe derrière moi, continuer le travail entamé. Je dois rentrer pour prendre ma valise et voyager pour Kiev où demain matin j’ai le vol à 6h40 pour Paris. Trois heures de route pour faire le bilan de ces deux jours.</span></div>
<div style="background-color: white; font-family: Mako, helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 21px;">
<img alt="" src="http://www.cibr.fr/sites/default/files/upload/carnet_de_voyage_mendel_samama_4.jpg" style="border: 0px; float: right; height: 541px; margin: 10px; width: 403px;" /></div>
<div style="background-color: white; font-family: Mako, helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 21px;">
<span style="line-height: 1.5em;">D’un côté je suis tellement soulagé de pouvoir rentrer à la maison</span><span style="line-height: 1.5em;">, d’un autre je pars avec le sentiment d'une tâche qui ne sera certainement jamais achevée. Qui voudra mettre suffisamment d’argent pour protéger les cimetières, les fosses ? Qui prendra en charge le suivi des travaux ? C’est le travail d’une vie.</span></div>
<div style="background-color: white; font-family: Mako, helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 21px;">
Mais qui est responsable de cette situation ? L’homme ? La communauté juive ?</div>
<div style="background-color: white; font-family: Mako, helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 21px;">
En rentrant de ces voyages, j’emporte avec moi beaucoup plus de questions que de réponses. Des questions qui ne concernent pas seulement l’histoire, parce qu’elle nous dépasse, parce qu'elle n’est même pas de l’ordre du questionnement, mais de l’énigme, du mystère. Mes questions touchent à notre devoir à nous, notre mission, la grandeur de notre investissement. Et pas seulement cette mission en Ukraine, en Russie et ailleurs, mais plus généralement notre mission dans la vie. Pourquoi avons-nous la chance de vivre là librement ?</div>
<div style="background-color: white; font-family: Mako, helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 21px;">
<span style="line-height: 1.5em;">Mais je rentre aussi convaincu de l'importance de démontrer à notre peuple et à ceux qui nous observent que la vie prime, qu'elle doit être le centre de notre intérêt. Pas n’importe quelle vie, celle qui fait de nous des êtres vivants avec un sens et une raison d’être et, à mes yeux, cela passe nécessairement par la transmission des valeurs de la Torah et des Mitsvots.</span></div>
<div style="background-color: white; font-family: Mako, helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 21px;">
<span style="line-height: 1.5em;">Pour le reste, j’attends de pieds ferme le jour où on verra se relever nos frères et sœurs, lors de la rédemption finale et de la venue du Machia’h, que j'espère pour très bientôt. Amen.</span></div>
mendelsamamahttp://www.blogger.com/profile/15409886619825879326noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8242526166503575996.post-24763115497861352212014-06-24T23:26:00.000+02:002014-06-24T23:26:12.860+02:00L’Aliyah, est-ce vraiment maintenant ?<div style="color: #333233; font-family: 'Helvetica Neue'; font-size: 16px; margin-bottom: 12px; text-align: justify;">
Préparez les passeports. Faites vos valises. L’Aliya c’est maintenant. Voilà un petit florilège des appels qu’on a pu constater particulièrement depuis l’attentat de Bruxelles et l’agression de Créteil, et il est vrai que c’est comme ça à chaque secousse.</div>
<div style="color: #333233; font-family: 'Helvetica Neue'; font-size: 16px; margin-bottom: 12px; text-align: justify;">
Sur les blogs, les réseaux sociaux, chacun y va de son bon sentiment et de sa sincérité pour démontrer l’absolue nécessité de quitter la France (et même l’Europe) et de partir en Israël.</div>
<div style="color: #333233; font-family: 'Helvetica Neue'; font-size: 16px; margin-bottom: 12px; text-align: justify;">
Je suis très réservé sur l’opportunité de ce type de réaction. Et je souhaite expliquer le danger que cela peut représenter en quelques points.</div>
<div style="color: #333233; font-family: 'Helvetica Neue'; font-size: 16px; margin-bottom: 12px; text-align: justify;">
<b>Premièrement : disons simplement, d’un point de vue psychologique,</b> qu’il est évident que si la conséquence de la pression et des agressions que nos ennemis exercent sur nous provoquent une volonté de quitter le pays, il ne faut pas être un grand prophète pour prédire une augmentation de la pression sur les juifs de France.</div>
<div style="color: #333233; font-family: 'Helvetica Neue'; font-size: 16px; margin-bottom: 12px; text-align: justify;">
En fait, quand on dit publiquement que nous allons partir, nos agresseurs se sentent dans la position du vainqueur et nous, dans la peau du vaincu. Ça devient alors un cercle vicieux sans fin.</div>
<div style="color: #333233; font-family: 'Helvetica Neue'; font-size: 16px; margin-bottom: 12px; text-align: justify;">
Par ailleurs, les pouvoirs publics qui luttent – tant bien que mal – contre ces fléaux, risqueraient de ne pas comprendre le besoin de déployer des moyens pour modifier une situation, si de toute façon les juifs vont partir. Ça parait logique.</div>
<div style="color: #333233; font-family: 'Helvetica Neue'; font-size: 16px; margin-bottom: 12px; text-align: justify;">
D’ailleurs, la Torah nous raconte à propos de la période d’exil des juifs en Égypte, où la pression et les agressions étaient terribles, les parents étaient esclaves, les enfants jetés à l’eau après la naissance, une situation comme jamais nous n’avions connue dans l’histoire, et quelle était la réaction des juifs ? La démission ? La soumission ? Non !</div>
<div style="color: #333233; font-family: 'Helvetica Neue'; font-size: 16px; margin-bottom: 12px; text-align: justify;">
Jamais nous n’avons démissionné devant une difficulté. C’est ainsi que le verset témoigne (Exode 1,12) <span style="font-family: 'Helvetica Neue Light';"><i>« Mais, plus on l’opprimait, plus sa population grossissait et débordait ». </i></span>On ne renonçait pas à l’avenir, on n’arrêtait pas de bâtir des futures générations sous prétexte que les conditions de vie n’étaient pas assez bonnes.</div>
<div style="color: #333233; font-family: 'Helvetica Neue'; font-size: 16px; margin-bottom: 12px; text-align: justify;">
Construire, grandir, multiplier le peuple, c’est cela notre réponse.</div>
<div style="color: #333233; font-family: 'Helvetica Neue'; font-size: 16px; margin-bottom: 12px; text-align: justify;">
Se renforcer, être productif et refuser le repli.</div>
<div style="color: #333233; font-family: 'Helvetica Neue'; font-size: 16px; margin-bottom: 12px; text-align: justify;">
<b>Deuxièmement : d’un point de vue pratique,</b> les appels à l’Aliyah ne s’adressent qu’à ceux qui peuvent concrètement partir, ce qui veut dire seulement une minorité des juifs et particulièrement une classe sociale qui a les moyens de partir ou un bagage qui va lui permettre de reconstruire une vie en Israël. Mais qu’en est-il des autres ? Les personnes âgées et les malades, les familles nombreuses et ceux qui vivent des aides sociales...</div>
<div style="color: #333233; font-family: 'Helvetica Neue'; font-size: 16px; margin-bottom: 12px;">
</div>
<div style="text-align: justify;">
Que se passera-t-il pour eux ?</div>
<div style="text-align: justify;">
L’affaiblissement de cette population serait la conséquence directe de ces appels.</div>
<br />
<div style="color: #333233; font-family: 'Helvetica Neue'; font-size: 16px; margin-bottom: 12px; text-align: justify;">
Est-ce vraiment responsable ? Est-ce que nous n’avons pas un devoir de responsabilité vis-à-vis de l’ensemble de la communauté ?</div>
<div style="color: #333233; font-family: 'Helvetica Neue'; font-size: 16px; margin-bottom: 12px; text-align: justify;">
Il ne s’agit évidemment pas de décourager quiconque individuellement d’opérer un choix de vie, celui qui est l’idéal le plus valeureux pour chaque juif. Mais collectivement, la question est différente.</div>
<div style="color: #333233; font-family: 'Helvetica Neue'; font-size: 16px; margin-bottom: 12px; text-align: justify;">
N’oubliez jamais que lorsque nous étions en Égypte, esclaves du Pharaon, nous avions eu la proposition de quitter l’Égypte partiellement en laissant derrière nous ceux dont l’avenir était incertain. Et Moïse, le plus grand leader de l’histoire de l’humanité, répondit (Exode 10,9) <span style="font-family: 'Helvetica Neue Light';"><i>« Nous irons jeunes gens et vieillards; nous irons avec nos fils et nos filles, avec nos brebis et nos bœufs ».</i></span></div>
<div style="color: #333233; font-family: 'Helvetica Neue'; font-size: 16px; margin-bottom: 12px; text-align: justify;">
En d’autres termes, il dit au Pharaon, nous n’allons pas nous sauver pour assurer notre survie, car quand nous partirons, ce sera avec la tête haute en ne laissant rien derrière nous. Se sauver comme des voleurs parce que la pression est trop forte dans l’espoir de sauver les meubles, ce n’est pas le genre de la maison.</div>
<div style="color: #333233; font-family: 'Helvetica Neue'; font-size: 16px; margin-bottom: 12px; text-align: justify;">
Il y a quelques semaines, j’ai eu la chance d’entendre un débat de ce genre au Conseil de l’Europe, lors d’un congrès de Rabbins d’Europe.</div>
<div style="color: #333233; font-family: 'Helvetica Neue'; font-size: 16px; margin-bottom: 12px; text-align: justify;">
Le Rabbin d’Ukraine était interpellé par ses collègues afin qu’il explique pourquoi nous n’avons pas entendu d’appel à l’Aliyah de sa part, dans une période où la situation est plus qu’incertaine avec les risques que nous connaissons pour la communauté juive.</div>
<div style="color: #333233; font-family: 'Helvetica Neue'; font-size: 16px; margin-bottom: 12px; text-align: justify;">
Ce à quoi il répondit : en Ukraine il y a 120.000 personnes âgées qui vivent grâce à l’aide des structures communautaires. Si demain nous partons, il n’y aura plus d’argent pour payer les services médicaux, les soins spécifiques et les aides alimentaires, etc.</div>
<div style="color: #333233; font-family: 'Helvetica Neue'; font-size: 16px; margin-bottom: 12px; text-align: justify;">
Quel est le rôle des rabbins et des dirigeants communautaires ?</div>
<div style="color: #333233; font-family: 'Helvetica Neue'; font-size: 16px; margin-bottom: 12px; text-align: justify;">
D’appeler à l’abandon de ces personnes ? De dire à ceux qui peuvent bouger qu’ils le fassent ainsi il ne restera que ceux qui ne peuvent pas partir, donc sans soutien ?</div>
<div style="color: #333233; font-family: 'Helvetica Neue'; font-size: 16px; margin-bottom: 12px;">
</div>
<div style="text-align: justify;">
Il est inutile de vous dire que l’ensemble des participants s’est incliné devant un tel dévouement et un aussi beau sens des responsabilités.</div>
<div style="text-align: justify;">
Pensez-vous que la situation soit pire qu’en Ukraine ?</div>
<br />
<div style="color: #333233; font-family: 'Helvetica Neue'; font-size: 16px; margin-bottom: 12px; text-align: justify;">
En faisant référence encore une fois à l’exil en Égypte, savez-vous que parmi le peuple juif il y avait une tribu qui pouvait voyager, se déplacer et sortir d’Égypte? Il s’agit de la tribu de Levi. Cette grande famille n’était pas esclave, elle bénéficiait d’un statut à part et c’est justement ce qui explique le fait que Moïse pouvait sortir du pays pour converser avec D.ieu sur le lieu du buisson ardent.</div>
<div style="color: #333233; font-family: 'Helvetica Neue'; font-size: 16px; margin-bottom: 12px; text-align: justify;">
Mais alors, pourquoi cette tribu n’est-elle pas sortie d’Égypte seule ? Pourquoi a-t-elle choisi de rester plutôt que de préparer l’avenir sur une terre plus sereine ?</div>
<div style="color: #333233; font-family: 'Helvetica Neue'; font-size: 16px; margin-bottom: 12px; text-align: justify;">
<b>Troisièmement : le point de vue géopolitique.</b></div>
<div style="color: #333233; font-family: 'Helvetica Neue'; font-size: 16px; margin-bottom: 12px; text-align: justify;">
Il est évident qu’Israël vit actuellement des jours difficiles sur la scène internationale. Le climat est loin d’être favorable et ce que certains appellent l’isolement d’Israël, même si la réalité n’est pas celle que certains haineux espèrent, néanmoins, les tensions sont bien là. Et ce n’est pas le grand amour entre l’Europe et Israël.</div>
<div style="color: #333233; font-family: 'Helvetica Neue'; font-size: 16px; margin-bottom: 12px; text-align: justify;">
Alors posons-nous la question simplement : si demain l’Europe n’a plus de grandes communautés juives, si les grandes organisations ne développent plus le judaïsme, si les militants et les dirigeants communautaires se laissent aller au défaitisme, cela va-t-il renforcer Israël ? Ne pensez-vous pas que les juifs et leur influence en diaspora sont aussi importants pour Israël ?</div>
<div style="color: #333233; font-family: 'Helvetica Neue'; font-size: 16px; margin-bottom: 12px; text-align: justify;">
Israël a besoin d’être fort, mais Israël a également besoin d’une diaspora forte et active.</div>
<div style="color: #333233; font-family: 'Helvetica Neue'; font-size: 16px; margin-bottom: 12px; text-align: justify;">
Puis je souhaite terminer sur un point qui évoque chez moi une certaine nostalgie. Ce sentiment qui s’éveille à chaque fois que je mets les pieds en Israël et que je respire l’air de Jérusalem.</div>
<div style="color: #333233; font-family: 'Helvetica Neue'; font-size: 16px; margin-bottom: 12px;">
</div>
<div style="text-align: justify;">
Il s’agit du principe de l’Aliyah qui n’est pas récent et qui a été pour beaucoup d’hommes et de femmes de l’histoire du peuple juif, la raison d’être de leur vie.</div>
<div style="text-align: justify;">
Peut-on ne pas citer le Talmud de Jérusalem (Cheviyit P4,7) qui raconte à propos de Rabbi Yossi ben ‘Hanina qu’il embrassait les pierres d’Israël lorsqu’il rentrait de voyage ?</div>
<br />
<div style="color: #333233; font-family: 'Helvetica Neue'; font-size: 16px; margin-bottom: 12px; text-align: justify;">
Qui n’a pas connu l’histoire de Rabbi Yehouda Halevi (1075-1141) l’auteur du fameux livre le Kuzari, né à Tolède et médecin de renommée qui choisit de laisser sa fortune et le confort de son statut en Espagne pour monter en Israël? Ses nombreux poèmes de passion pour la terre de nos ancêtres ne sont qu’un aperçu de la flamme qui brûlait en lui pour réaliser son rêve.</div>
<div style="color: #333233; font-family: 'Helvetica Neue'; font-size: 16px; margin-bottom: 12px; text-align: justify;">
Et alors qu’il venait de mettre les pieds à Jérusalem, l’histoire raconte que son accompagnateur rugissait de jalousie en voyant la joie du grand homme qui pouvait enfin toucher l’histoire avec ses mains et il tua sur place le grand maître et poète Yehouda Halevi.</div>
<div style="color: #333233; font-family: 'Helvetica Neue'; font-size: 16px; margin-bottom: 12px; text-align: justify;">
Ce qui est – pour moi – le plus saisissant dans ce récit, ce n’est pas uniquement le tragique épisode de la mort de Rabbi Yehouda, mais l’imagination de l’expression de ce visage, sage et rayonnant, joyeux et nostalgique par l’unique fait de fouler le centre névralgique du peuple juif.</div>
<div style="color: #333233; font-family: 'Helvetica Neue'; font-size: 16px; margin-bottom: 12px; text-align: justify;">
Ça devait être d’une intensité telle, à rendre jaloux un observateur extérieur.</div>
<div style="color: #333233; font-family: 'Helvetica Neue'; font-size: 16px; margin-bottom: 12px; text-align: justify;">
Cette joie, ce visage, cette passion, cette nostalgie c’est le cœur du sens de l’Aliyah. Que la terre soit celle où coulent le lait et le miel, du vin médaillé ou des technologies jalousées, c’est évidemment le signe d’une bénédiction immense ; que cette terre soit celle où nous souhaitons offrir un avenir à nos enfants, c’est naturellement une aspiration légitime et respectable.</div>
<div style="color: #333233; font-family: 'Helvetica Neue Light'; font-size: 16px; margin-bottom: 12px; text-align: justify;">
<span style="font-family: 'Helvetica Neue';">Mais ces raisons ne doivent pas masquer la cause véritable de ces bienfaits qui n’est autre qu’Israël est </span><i>« un pays sur lequel veille l’Éternel, ton D.ieu, et qui est constamment sous l’œil du Seigneur, depuis le commencement de l’année jusqu’à la fin » </i><span style="font-family: 'Helvetica Neue';">(Deut 11,12).</span></div>
<div style="color: #333233; font-family: 'Helvetica Neue'; font-size: 16px; margin-bottom: 12px; text-align: justify;">
Souhaitons nous d’avoir le magnifique privilège de réaliser ce rêve, l’aspiration spirituelle la plus haute, de pouvoir toucher de nos mains les pierres de Jérusalem reconstruite avec le troisième Temple. Aujourd’hui, Amen !</div>
<div style="color: #333233; font-family: 'Helvetica Neue'; font-size: 16px; margin-bottom: 12px; text-align: justify;">
Ne donnons pas le mérite de ce rêve à nos ennemis !</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
mendelsamamahttp://www.blogger.com/profile/15409886619825879326noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8242526166503575996.post-75259265943411014382014-06-09T16:05:00.002+02:002014-06-09T16:05:48.687+02:00Traverser la cité de la Meinau le Chabbat<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Un ami journaliste m’a demandé hier si c’était bien moi le
rabbin Loubavitch qui traversait le quartier sensible de la Meinau à pied
chaque samedi, le rabbin cité dans un article du journal <a href="http://www.lemonde.fr/societe/article/2014/05/17/a-la-meinau-sur-les-traces-des-jeunes-strasbourgeois-happes-par-la-guerre-en-syrie_4420474_3224.html">« Le Monde » daté de samedi (17/05/2014) </a>?</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
J’ai naturellement répondu que n’en connaissant pas
d’autres, il devait certainement s’agir de moi !</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Et sans vouloir parler spécialement de moi, j’aimerais
toutefois partager une expérience.</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
En effet, chaque Chabbat je fais la route à pied depuis mon
domicile, non loin du centre-ville, pour rejoindre ma synagogue de la Meinau.</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Cette magnifique synagogue se trouve au bout de la cité. Je
dois donc traverser tout le quartier à pied, c’est normal, encore une fois, c’est
Chabbat.</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Est-ce que j’ai peur ? En fait, j’ai toujours eu la
conviction que la peur se voyait sur le visage et qu’il n’y a pas de signe plus
négatif que celui de la peur. En revanche, il est vrai que parfois, je me
demande si je ne vais pas essuyer quelques insultes sur la dernière ligne
droite.</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Je dois avouer qu’à ce jour, les choses se passent plutôt bien
grâce à D-ieu, ce ne sont pas les scooters à une roue ou les quads qui sont les
plus menaçants, et j’ai même parfois des regards assez admiratifs pour ceux qui
arrivent à faire des acrobaties sans se retrouver à terre.</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Pourquoi je vous raconte cela ? Parce que j’ai la
profonde conviction que nous devons nous refuser de reculer devant la petite ou
grande délinquance, notre rôle n’est pas forcement de faire la morale, en
revanche, nous devons vivre les choses telles que nous voulons les vivre, dans
le respect des autres et des règles de la République. Mais il n’est pas
question de vivre avec la peur au ventre.</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
D’ailleurs, j’ai croisé il y a quelques semaines un
responsable d’association du quartier qui m’expliquait que pour lui, c’était
important et positif que je passe dans le quartier avec ma tenue de rabbin le
Chabbat. Il avançait que c’était un signe de vivre ensemble et une marque
d’ouverture envers les autres.</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Pas plus tard que la semaine dernière, un jeune du quartier
m’a abordé en me demandant si j’étais juif, je n’ai pas hésité dans ma réponse…
c’est vrai je n’avais pas trop le choix ! Puis il m’a demandé un
renseignement concernant un mot en hébreu.</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Et franchement, ça m’a fait plaisir de pouvoir échanger avec
une personne et de partager quelques idées. Or, si je ne marchais pas dans
cette rue et si je m’habillais comme n’importe qui, il est évident que ce
dialogue n’aurait pas eu lieu.</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
C’est ainsi que je conçois le vivre ensemble. C’est-à-dire
que nous devons faire l’effort de nous montrer tels que nous sommes, sans nous
cacher, sans avoir honte ou peur de ce que nous pouvons représenter. Tachons en
même temps de rester ouverts envers les autres, avec un regard bienveillant,
afin de faire en sorte qu’un dialogue s’installe.</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
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<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Nous n’avons pas les réponses à tous les problèmes, mais si
nous refusons d’être ce que nous sommes au risque d’être agressés, nous n’avons
aucune chance de nous faire accepter pour ce que nous sommes.</div>
mendelsamamahttp://www.blogger.com/profile/15409886619825879326noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8242526166503575996.post-18258766163935615782014-06-09T14:29:00.000+02:002014-06-09T15:22:12.575+02:00Ce que Mme Horvilleur ne dit pas<div class="section" style="background-color: rgb(100.000000%, 100.000000%, 100.000000%);">
<div class="section" style="background-color: rgb(100.000000%, 100.000000%, 100.000000%);">
<div class="layoutArea">
<div class="column">
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #333333; font-family: HelveticaNeue;">Madame Delphine Horvilleur, se disant rabbin du Mouvement Juif Libéral de France, vient de publier dans le quotidien « Le Monde » (13/05/2014) une tribune en pleine période de scandale sur le Guet.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #333333; font-family: HelveticaNeue;">Bien que son bulletin ne soit pas consacré essentiellement à cette affaire, quand on peut crier avec les loups, on ne va pas bouder son plaisir ! Profitons du bateau qui tangue pour lui infliger son coup de grâce...</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #333333; font-family: HelveticaNeue;">Mme Horvilleur y fait ainsi part de son mécontentement sur le fonctionnement du Consistoire Central et de la représentation du judaïsme en général :</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #333333; font-family: HelveticaNeue;"><i>« Les juifs, bien qu’épris par tradition religieuse de débats contradictoires et d’interprétations plurielles... L’institution consistoriale s’est radicalisée depuis plusieurs décennies. Elle exprime aujourd’hui presqu’exclusivement la voix d’une sensibilité orthodoxe »</i>.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #333333; font-family: HelveticaNeue;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #333333; font-family: HelveticaNeue;">Elle déplore que la tendance libérale ne soit pas représentée dans le Consistoire, tout en attaquant cette même institution, et évoque la question des femmes dans l’institution et dans le monde religieux.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #333333; font-family: HelveticaNeue;">Bien que ne partageant pas ses opinions (ce n’est un secret pour personne), j’ai néanmoins ressenti une certaine sympathie pour une personne qui se donne beaucoup de mal pour réhabiliter sa mouvance au cœur du débat religieux.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #333333; font-family: HelveticaNeue;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #333333; font-family: HelveticaNeue;">N’y a t-il rien de pire que la frustration d’être ignorée sans avoir voix au chapitre ?</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #333333; font-family: HelveticaNeue;">Tant il est vrai que la vacance du grand rabbinat pendant une année a pu lui offrir une fenêtre d’ouverture pour affirmer son positionnement idéologique, l’exploitation de cette opportunité ne lui a été que partialement profitable.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #333333; font-family: HelveticaNeue;">L’élection imminente d’un nouveau Grand Rabbin refermera certainement et durablement cette espace à pourvoir.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #333333; font-family: HelveticaNeue;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #333333; font-family: HelveticaNeue;">Il semblerait en fait que Madame Horvilleur ne connaisse pas le fonctionnement des institutions juives en France. Elle devrait pourtant savoir que le Consistoire n’a pas vocation à représenter toutes les tendances du judaïsme français, ce n’est pas sa mission.</span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #333333; font-family: HelveticaNeue;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #333333; font-family: HelveticaNeue;">Ce rôle incombe à une autre maison qui porte le nom de CRIF – le Conseil Représentatif des Institutions Juives de France.</span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #333333; font-family: HelveticaNeue;">Le Grand Rabbin de France est le représentant religieux du Consistoire, mais n’a pas la prétention de représenter les différents mouvements et mouvances du paysage juif de France. Et s’il profite d’un privilège dans son dialogue avec les pouvoirs publics, il n’en détient pas l’exclusivité.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #333333; font-family: HelveticaNeue;">D’un point de vue philosophique, cet argument n’est pas recevable car le Consistoire n’a pas à représenter des mouvances qui ne sont pas de sa propre conviction, de la même façon qu’il ne représente pas les mouvances orthodoxes des Yéshivot et des maisons d’études en France, ou encore les Loubavitch. Ce n’est ni sa mission ni sa vocation.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #333333; font-family: HelveticaNeue;">De fait, je ne comprends pas la revendication de Madame Horvilleur ; sa représentativité en terme institutionnel n’étant pas dans les prérogatives du Consistoire, je vois mal comment une modification peut avoir lieu dans ce sens.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #333333; font-family: HelveticaNeue;">Et si ce n’est pas au niveau des institutions qu’elle souhaite avoir sa part de visibilité mais parmi les individus « de sensibilités plurielles » souffrant d’une sous représentation, ignore-t-elle peut être que chacun peut devenir librement membre du consistoire et acquérir ainsi un droit de vote pour élire démocratiquement ses membres et espérer former véritablement une institution à l’image de ceux qui la composent ?</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #333333; font-family: HelveticaNeue;">Le Consistoire a-t-il déjà refusé une inscription pour délit d’opinion, parce que le prétendant fréquentait une synagogue libérale par exemple ? Jamais !</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #333333; font-family: HelveticaNeue;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #333333; font-family: HelveticaNeue;">Dois-je comprendre que Madame souhaiterait elle-même endosser le rôle de représentation du Judaïsme français ?</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #333333; font-family: HelveticaNeue;">Une belle ambition certes, mais qui ne serait alors qu’une vulgaire imposture, puisqu’elle n’ignore pas que le mouvement qu’elle représente n’est qu’une petite minorité d’un judaïsme de complaisance qui n’a parfois de juif que les origines.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #333333; font-family: HelveticaNeue;">Aurait-elle la prétention de faire une comparaison entre la présence institutionnelle en France des structures consistoriales dans toutes les grandes agglomérations et la quasi-totalité des petites villes où une présence juive le justifie, face à la faible implantation des libéraux, concentrés en Ile- de-France.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #333333; font-family: HelveticaNeue;">La résonnance dont elle bénéficie dans son milieu n’est que l’arbre qui cache la forêt démographique du judaïsme français. Cela me rappelle d’ailleurs un dicton d’Europe de l’Est : « les petites pièces de monnaie dans la poche d’un enfant font plus de bruit qu’une liasse de grosses coupures dans la poche d’un adulte ! ».</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #333333; font-family: HelveticaNeue;">Il ne s’agit pas de porter un jugement sur les membres qui fréquentent le mouvement libéral, majoritairement des gens respectables ayant trouvé dans ce discours ouvert, tolérant et édulcoré, une forme non contraignante de la tradition et une manière d’affirmer une part de leur identité, parfois avec une certaine nostalgie.</span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #333333; font-family: HelveticaNeue;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #333333; font-family: HelveticaNeue;"><b>Mais les libéraux n’en sont pas à leur première contradiction.</b></span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #333333; font-family: HelveticaNeue;">Posons quelques repères historiques : lors de la préparation de la Loi de 1905 de séparation des Églises et de l’État, le projet déposé par le gouvernement d’Émile Combes contenait un article 8 qui interdisait aux associations cultuelles locales de se regrouper au niveau national dans un organe central.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #333333; font-family: HelveticaNeue;">Or, Madame Marguerite Brandon-Salvador, co-fondatrice de l’Union libérale israélite, approuvait justement cette disposition, estimant que l’association cultuelle locale est l’organe vital de la confession juive tandis que la centralisation paralyse la tradition et stérilise toute source d’initiative individuelle.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #333333; font-family: HelveticaNeue;">Elle souhaitait voir des rabbins maîtres de leurs communautés au point de vue spirituel, comme devaient l’être du point de vue temporel les dirigeants laïcs.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #333333; font-family: HelveticaNeue;">Autrement dit, les libéraux retournent leur veste en fonction de la conjoncture. Lorsqu’il s’agit de s’assurer d’avoir une indépendance totale, ils souhaitent la décentralisation, mais quand ils recherchent une plus grande visibilité, alors ils se plaignent de ne pas être suffisamment représentés.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #333333; font-family: HelveticaNeue;">En fait, on veut être dedans pour exister, mais dehors pour faire ce qu’on veut ! Le beurre et l’argent du beurre ?</span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #333333; font-family: HelveticaNeue;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #333333; font-family: HelveticaNeue;"><b>Mais qu’en est-il de la doctrine libérale ?</b></span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #333333; font-family: HelveticaNeue;">Peut-elle réellement prétendre être fidèle aux enseignements ancestraux transmis de générations en générations depuis le Mont Sinaï ? Définit-elle les cadres d’un débat contradictoire – dont elle fait l’éloge – dans la tradition de l’interprétation ?</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #333333; font-family: HelveticaNeue;">Certainement pas. C’est justement la signification du terme libéral.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #333333; font-family: HelveticaNeue;">Puis Madame Horvilleur d’écrire que le Consistoire est « dans la négation des mouvances et des sensibilités plurielles qui composent le judaïsme aujourd’hui, y compris celles des partisans d’une orthodoxie plus souple et moderne ».</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #333333; font-family: HelveticaNeue;">Mais de quoi parle-t-elle ? D’une orthodoxie moderne, alors que dans les faits, elle se trouve dans une mouvance libérale bien loin de l’orthodoxie moderne à l’américaine, voire israélienne !</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #333333; font-family: HelveticaNeue;">Le positionnement des libéraux : un judaïsme du présent.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #333333; font-family: HelveticaNeue;">Le présent, oui, mais sans passé ni avenir... Je ne connais personne qui fréquente les libéraux et qui est libéral de père ou de mère en fils depuis 5 générations !</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #333333; font-family: HelveticaNeue;">Il suffit de regarder les pères fondateurs de ce mouvement... Moses Mendelssohn n’a pas eu la chance d’avoir des arrière-petits-enfants juifs.</span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #333333; font-family: HelveticaNeue;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #333333; font-family: HelveticaNeue;"><b>Le constat est ainsi, même s’il est dramatique.</b></span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #333333; font-family: HelveticaNeue;">Parce qu’il faut bien comprendre que la mouvance joue essentiellement un rôle palliatif quand le judaïsme traditionnel ne convient pas – pour différentes raisons.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #333333; font-family: HelveticaNeue;">Cela me fait penser à la discussion que j’ai eu un jour avec un grand concessionnaire de la région Alsace qui a ouvert une concession automobile de marque japonaise de moyenne gamme en face d’une concession de marque allemande haut de gamme.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #333333; font-family: HelveticaNeue;">Il me semblait évident que la concession de mon ami souffrirait de la concurrence. Ce à quoi il m’opposa qu’au contraire, ceux qui ne pouvaient se payer une allemande, venaient chez lui! « On récupère les miettes des autres » disait-il.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #333333; font-family: HelveticaNeue;">C’est évidement péjoratif de dire que les libéraux récupèrent les miettes du judaïsme traditionnel, mais soyons honnêtes, si vous pouvez rentrer dans une synagogue normale en étant accueilli avec le sourire, sans souffrir de jugement sur votre code vestimentaire et que l’office est joyeux et inspirant, quelle raison vous pousserait à aller voir ailleurs?</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #333333; font-family: HelveticaNeue;">Alors, le judaïsme traditionnel est parfois taxé de n’être pas suffisamment moderne, de ne pas donner assez de place aux femmes, d’être austère, discriminant, fermé, etc... Il ne s’agit pas de repousser ces critiques d’un revers de main, elles sont parfois – assez rarement – légitimes. Et je n’ai pas la prétention d’y répondre ici.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #333333; font-family: HelveticaNeue;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #333333; font-family: HelveticaNeue;">Mais la crédibilité de ces arguments ne fait que renforcer le constat du positionnement limité du judaïsme libéral qui n’existe que par les lacunes des autres.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #333333; font-family: HelveticaNeue;">Et même s’il apporte un semblant de réponse aux défaillances du judaïsme traditionnel, il n’est pas pour autant vraiment crédible en matière religieuse, tant les règles de convenance varient en fonction de l’air du temps, comme dans un club d’amis... La fédération internationale de football est même plus sensible à la préservation de ses traditions que la mouvance libérale !</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #333333; font-family: HelveticaNeue;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #333333; font-family: HelveticaNeue;">On pourrait dire que le Judaïsme libéral est à la tradition ce que MacDonald’s est à la gastronomie française, non pas parce que MacDonald’s vous invite à venir comme vous êtes, comme cela est proposé par de nombreuses communautés ! Mais parce que le judaïsme libéral vous suggère de rester tel que vous êtes et vous fait croire, à l’instar de MacDonald’s, que vous pouvez manger autant que vous voulez tout en gardant votre poids de santé.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #333333; font-family: HelveticaNeue;">Peut-on dire que notre lien avec D.ieu n’est pas lié à nos actes ? Que nous pouvons pratiquer un judaïsme à la carte sans altérer notre alimentation spirituelle ?</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #333333; font-family: HelveticaNeue;">Le mensonge est gros, mais il passe !</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #333333; font-family: HelveticaNeue;">Et puisque Madame aime les jeux de mots en hébreu, je lui propose de méditer l’antinomie que représentent les termes « juif libéral ». Car juif se dit en hébreu « Yehoudi », traduit par reconnaissant.</span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #333333; font-family: HelveticaNeue;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #333333; font-family: HelveticaNeue;">Parce que le judaïsme est une religion qui reconnaît ses origines et qui respecte avec humilité (terme qui provient aussi de Yehoudi) la tradition originelle, sa méthode critique et son mode d’interprétation ancestrale, c’est précisément le respect de cette tradition qui permet aux juifs de se lier avec leur propre « Yehoudi » qui signifie également le nom de D.ieu.</span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #333333; font-family: HelveticaNeue;">Or, sauf erreur de ma part, ceci est en contradiction avec le terme libéral qui évoque une mouvance permissive et de libre interprétation.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #333333; font-family: HelveticaNeue;">Dostoeivski l’exprimait tellement bien dans « Les Frères Karamazov » : « si Dieu n’existait pas tout serait permis ».</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #333333; font-family: HelveticaNeue;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #333333; font-family: HelveticaNeue;">A vous de choisir !</span></div>
</div>
</div>
</div>
</div>
<div class="section" style="background-color: rgb(100.000000%, 100.000000%, 100.000000%);">
<div class="section">
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</div>
</div>
</div>
</div>
mendelsamamahttp://www.blogger.com/profile/15409886619825879326noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8242526166503575996.post-23775125413926864252014-05-09T10:04:00.000+02:002014-05-09T10:05:05.614+02:00Les tailleurs de diamants<div class="MsoNormal">
<i style="mso-bidi-font-style: normal;">« Vous compterez
chacun, depuis le lendemain de la fête, depuis le jour où vous aurez offert
l'ômer du balancement, sept semaines, qui doivent être entières »</i> (Lév.
23,15)<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal">
Ce compte qui nous accompagne depuis le lendemain de la
sortie d’Égypte jusqu’à là fête du don de la Torah – Chavouot - trouve son
origine dans la Paracha de Emor.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Il est intéressant de constater que le mot <i style="mso-bidi-font-style: normal;">« Ousfartem »</i> qui veut dire
« vous compterez » trouve son origine étymologique dans le mot
« Saphir ».<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal">
Car le processus de la brillance de l’âme est à l’image de
celui d’une pierre précieuse.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://1.bp.blogspot.com/-9ShunVnz9G0/U2yLsg_HmDI/AAAAAAAABB0/Zo9t2NU5-vg/s1600/histoire-diamant1.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" src="http://1.bp.blogspot.com/-9ShunVnz9G0/U2yLsg_HmDI/AAAAAAAABB0/Zo9t2NU5-vg/s1600/histoire-diamant1.jpg" height="305" width="320" /></a></div>
<o:p></o:p><br />
<div class="MsoNormal">
<o:p> </o:p>À l’origine, la pierre provient d’un domaine volcanique dont
l’extraction se fait grâce à différentes méthodes, afin d’identifier le rocher
contenant un diamant. Et ce n’est qu’après plusieurs tris et filtrages que
vient l’étape du nettoyage, de la coupe et du polissage afin que la pierre soit
enfin digne d’embellir la parure de la mariée.</div>
<div class="MsoNormal">
<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Il en est ainsi pour le peuple juif dont les âmes étaient
enfouies en Égypte durant la période de l’exil comme un saphir dans la roche
volcanique. Le miracle de la sortie d’Égypte n’était que la première étape
d’extraction opérée par D.ieu Lui-même. Mais il est à présent question de ne
pas laisser ces âmes à l’état brut, mais de les nettoyer, de les tailler et de
les faire briller afin d’être prêt pour trôner en haut de la parure divine pour
le don de la Torah qui, à l’image d’un mariage, va sceller l’union entre D.ieu
et Son peuple.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
C’est précisément le rôle de la Mitsva quotidienne du Ômer
qui nous implique dans chacune des étapes de cet embellissement de l’âme qui ne
peut se produire qu’au prix d’un travail au jour le jour et méthodiquement.<br /></div>
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<div class="MsoNormal">
Au fond nous sommes tous des tailleurs de diamants.<o:p></o:p></div>
mendelsamamahttp://www.blogger.com/profile/15409886619825879326noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8242526166503575996.post-3246654493926038102014-04-04T09:31:00.000+02:002014-04-04T09:37:02.531+02:00L’éducation, un exercice d’adaptation<div class="MsoNormal">
Le mois de Nissan est particulier, il est le seul mois de
l’année où les <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Tah’anounim</i> -
supplications - ne sont pas récitées dans la prière. Il y a notamment les jours
de la fête de Pessa’h, mais en début de ce mois de Nissan, nous commémorons
l’inauguration du Tabernacle.</div>
<div class="MsoNormal">
En effet, en l’an 2449, les douze premiers jours du mois
étaient réservés aux chefs de tribus, qui apportaient à tour de rôle les
sacrifices spécifiques à l’intronisation du Tabernacle dans le désert.</div>
<div class="MsoNormal">
Une coutume a été ainsi instituée de réciter durant ces
douze jours la partie relative aux sacrifices du jour, comme si nous étions
partie prenante des festivités.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://2.bp.blogspot.com/-23E9sL1sD7w/Uz5hBPdXiEI/AAAAAAAABAA/t5ya1wBhEJU/s1600/Matsot.JPG" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" src="http://2.bp.blogspot.com/-23E9sL1sD7w/Uz5hBPdXiEI/AAAAAAAABAA/t5ya1wBhEJU/s1600/Matsot.JPG" height="240" width="320" /></a></div>
</div>
<div class="MsoNormal">
Pourquoi est-il si important de s’impliquer et de célébrer
les cérémonies de l’inauguration du Tabernacle alors qu’il ne s’agit – à priori
- que d’un événement secondaire de la vie spirituelle ?</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Et si les Sages voulaient justement nous faire prendre
conscience de l’importance d’une inauguration qui nous donne la pleine
dimension d’un commencement ? Comme toute nouvelle chose, il faut
l’apprivoiser et s’y familiariser. Cette adaptation est le sens profond du
terme <i style="mso-bidi-font-style: normal;">‘Hinou’h</i> - éducation, qui n’est
pas secondaire mais bien la pierre fondatrice d’une vie.</div>
<div class="MsoNormal">
Tout commencement évoque forcément des difficultés et des
défis nouveaux qu’il est judicieux de contrebalancer par un encouragement
supplémentaire, comme Maïmonide l’énonce si bien dans son explication sur la
Michna (Sanhédrine ch. 10) : « A l’image d’un enfant auquel on donne
un cadeau d’encouragement lorsqu’on souhaite lui donner l’envie de
l’étude ».</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Les chefs de tribus avaient compris qu’afin d’éduquer le
peuple à poursuivre dans la fréquentation du Tabernacle et dans d’élévation
spirituelle, il ne suffisait pas de dire « le Tabernacle est construit, il
est ouvert, venez quand vous voulez ! ». Ils voulaient renforcer cet
élan par une inspiration personnelle et un sacrifice propre à chacune des
tribus.</div>
<div class="MsoNormal">
Ils ont chacun adapté leur message et leur motivation en fonction
de ce qui convenait spécifiquement à leur tribu.</div>
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<!--EndFragment--><br />
<div class="MsoNormal">
N’est-ce pas là le sens du conseil du roi Salomon, qui doit
nous guider chaque jour dans notre rôle de parent et d’éducateur « Eduque
l’enfant selon sa voie, quand il vieillira, il ne s’en détournera
pas » ?</div>
mendelsamamahttp://www.blogger.com/profile/15409886619825879326noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8242526166503575996.post-83103212255211052032014-03-05T12:29:00.000+01:002014-03-05T12:30:54.794+01:00Circoncision et le Conseil de l'Europe : mon point de vue<div class="field field-type-text field-field-chapo" style="background-color: white; font-family: Mako, helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 21px;">
<div class="field-items">
<div class="field-item odd">
<strong>Après les débats qui ont rythmé la <a href="http://cibr.fr/nodeorder/term/1/la-circoncision-en-debat" style="color: #1186c5; text-decoration: none;" target="_blank">récente session de l'Assemblée Parlementaire du Conseil de l'Europe</a>, le Rabbin Mendel Samama partage son point de vue. </strong></div>
</div>
</div>
<div style="background-color: white; font-family: Mako, helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 21px;">
<span style="line-height: 1.5em;"><img alt="" src="http://cibr.fr/sites/default/files/upload/circoncision.jpg" style="border: 0px; float: left; height: 316px; margin: 10px; width: 474px;" />Même si le rapport voté n’est que d’ordre consultatif, pour autant, les dégâts causés sont importants. Tout d’abord du fait de son impact dans l’opinion qui va faire créer en premier lieu une tendance politique à l’encadrement de la circoncision, puis à terme, rien ne pourra éviter l’étape suivante, celle de l’interdiction.</span></div>
<div style="background-color: white; font-family: Mako, helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 21px;">
Car ne soyons pas dupe, si ce rapport ne parle pas encore d’interdiction de la circoncision, le fait de la placer sur le même plan que la mutilation génitale féminine n’est pas le résultat d’une maladresse bureaucratique, mais bien l’œuvre volontaire et délibérée de s’attaquer à cette pratique fondatrice du peuple juif. Il suffit de voir la façon dont ce rapport a été fait et la partialité de ses arguments. Cette partialité a été constatée également lors de l’audition du 28 janvier.</div>
<div style="background-color: white; font-family: Mako, helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 21px;">
Les démentis du rapporteur concernant ses intentions d’interdiction ne sont pas convaincants.</div>
<div style="background-color: white; font-family: Mako, helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 21px;">
Ce qui est également très dangereux dans l’esprit du rapport, et particulièrement du rapporteur, c’est le constat malheureux qu’on ne se cache pas de porter un jugement sur une pratique religieuse, ou encore d’estimer que ce n’est pas la pratique qui donne un sentiment d’appartenance à une religion. Quand il déclare avoir des amis juifs qui ne sont pas circoncis et dont l’identité juive ne fait pas débat, il sous-entend qu’au fond, la circoncision peut faire l’objet d’une interdiction sans remettre en cause la présence juive en Europe, c’est donc qu’il est possible d’être juif en Europe malgré l’interdiction de la circoncision. Il faut comprendre qu’il ne faut pas s’interdire d’interdire la circoncision. Ses intentions ne peuvent être plus claires.</div>
<div style="background-color: white; font-family: Mako, helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 21px;">
<img alt="" src="http://cibr.fr/sites/default/files/upload/mendel_samama_0.jpg" style="border: 0px; float: right; height: 198px; margin: 10px; width: 298px;" />Or, il y a là une intrusion du politique dans la sphère religieuse qui est inadmissible et contraire au fondement du principe de liberté de conscience. La politique n’a pas à porter un jugement sur la légitimité ou non d’une pratique religieuse, le franchissement du cordon sanitaire se fait dans une impunité totale.</div>
<div style="background-color: white; font-family: Mako, helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 21px;">
<br /></div>
<div style="background-color: white; font-family: Mako, helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 21px;">
Rabbin Mendel Samama</div>
<div style="background-color: white; font-family: Mako, helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 21px;">
<br /></div>
<div style="background-color: white; font-family: Mako, helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 21px;">
Publié sur le site http://cibr.fr/nodeorder/term/1/circoncision-point-de-vue-du-rabbin-mendel-samama</div>
mendelsamamahttp://www.blogger.com/profile/15409886619825879326noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8242526166503575996.post-17712564640099314992014-02-20T21:08:00.001+01:002014-02-20T21:08:06.773+01:00Qu'est-ce une communauté ?<span style="font-size: medium;"><span style="font-family: Calibri, Verdana, Helvetica, Arial;"><span style="font-size: 14pt;">« <i>Vayakel Moché Et Kol Adat Israël<br />
Et Moïse rassembla toute la Communauté des enfants d’Israël</i> » (Exode 35, 1)<br />
<br />
C’est par cette phrase que s’ouvre notre Paracha. <br />
Ce verset semble, à première vue, assez banal, puisque Moïse souhaite enseigner les règles de la construction du Tabernacle, il a besoin de parler au peuple et de le rassembler autour de lui.<br />
Mais l’examen des termes utilisés dans ce verset pour désigner la Communauté d’Israël nous révèle un message profond, puisque la Torah utilise deux expressions différentes : <i>Vayakel</i> qui provient du mot « Kahal » et <i>Adat</i> dont la racine est « Eda ».<br />
<br />
Quelle est la différence entre un Kahal et une Eda ?<br />
<br />
Une Eda désigne une audience, un groupe de personnes qui se réunit dans un lieu précis, dans un contexte précis et dans un but précis. Les participants partagent temporairement un objectif sans ressentir le besoin de se connaitre mutuellement, c’est uniquement la passion du théâtre ou d’une confrontation sportive qui les réunit le temps d’un loisir.<br />
Dans ces circonstances, on suppose qu’une trop grande proximité avec un voisin ou une invitation insistante n’est pas souhaitée, cela peut même faire l’objet d’une suspicion.<br />
</span></span></span><br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<span style="font-size: medium;"><span style="font-family: Calibri, Verdana, Helvetica, Arial;"><a href="http://3.bp.blogspot.com/-NFooP3sxQG8/UwZgkp-e_xI/AAAAAAAAA-A/pFZMAwqiVdc/s1600/animation_communaute.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://3.bp.blogspot.com/-NFooP3sxQG8/UwZgkp-e_xI/AAAAAAAAA-A/pFZMAwqiVdc/s1600/animation_communaute.jpg" height="150" width="320" /></a></span></span></div>
<span style="font-size: medium;"><span style="font-family: Calibri, Verdana, Helvetica, Arial;"><br />
Un Kahal, en revanche, n’est pas un groupe de spectateurs, c’est un groupe de personnes qui crée une fraternité et un intérêt l’un pour l’autre. C’est un collectif dont chaque individu est membre d’une dynamique commune partageant, non seulement, une passion, mais aussi une destinée. Les membres d’un Kahal cherchent à se retrouver, à vivre des moments ensemble, à vibrer ensemble et à construire ensemble.<br />
<br />
Le verset veut nous préciser que la priorité de Moïse - avant d’instruire la construction du Tabernacle dans le désert - était de transformer une Eda en un Kahal, <b>transformer une audience passive en une Communauté solidaire, </b>car il savait en tant que leader d’un peuple nouvellement constitué,<b> que la condition préalable à toute construction commune, c’est de métamorphoser une audience d’anonymes en un collectif personnalisé et attentif l’un pour l’autre.</b><br />
<br />
Cette mission, Moïse la transmet à chaque membre du Kahal en l’invitant à s’impliquer davantage pour renforcer la solidarité et l’entraide entre nous, sans distinction aucune. Cette cohésion n’est pas optionnelle, elle conditionne notre constitution.</span></span>
<!--EndFragment-->mendelsamamahttp://www.blogger.com/profile/15409886619825879326noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8242526166503575996.post-14562575250013456412014-02-14T12:56:00.002+01:002014-02-14T12:56:44.245+01:00Un vrai rebelle<span style="font-family: Cambria;">Alors que Moïse venait de casser les Tables de la loi, D.ieu
lui déclare <em>« Cesse de me solliciter, laisse s'allumer contre eux ma
colère et que je les anéantisse »</em>. D.ieu a pris Sa décision et demande à
Moïse de ne pas intercéder pour le faire changer d’avis.</span><br />
<o:p><span style="font-family: Cambria;"></span></o:p><br />
<div class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;">
<span style="font-family: Cambria;">Moïse se trouve dans un dilemme terrible, doit-il suivre les
instructions de l’Éternel qui lui annonce Sa décision de destruction du peuple
juif et se taire, ou alors, doit-il refuser de suivre l’injonction Divine pour
plaider en faveur d’un peuple fauteur ?</span></div>
<br />
<div class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;">
<span style="font-family: Cambria;">Qu’auriez-vous fait ? Franchement s’opposer directement
à D.ieu, n’est-ce pas prendre là un risque considérable pour la suite de sa
carrière ? D’autant plus qu’il ne s’agit pas de prendre la défense d’un
innocent, bien au contraire, le peuple est coupable. La justice doit se faire
et sans contestation.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;">
<span style="font-family: Cambria;"></span> </div>
<div class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;">
<span style="font-family: Cambria;">À notre grande surprise, Moïse se rebelle, il dit
<em>« non ! Tu ne peux pas faire ça, le peuple c’est Ton peuple, au-dessus
de la loi, au-dessus de la morale, au-dessus du principe de justice il y a la
responsabilité que Tu dois exercer en toute circonstance même dans les cas les
plus dramatiques ».</em></span></div>
<br />
<div class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;">
<span style="font-family: Cambria;">Moïse est un sauveur ? Non, il était sauveur quand il a
fait les miracles instruits pas D.ieu. Maintenant Moïse est un rebelle au sens
le plus noble du terme.</span></div>
<br />
<div class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;">
<span style="font-family: Cambria;">Il nous indique que même devant la plus haute autorité du
monde, l’homme responsable doit se rebeller pour sauver son peuple et cette
solidarité doit s’exercer même quand la cause semble perdue et coupable.</span></div>
<br />
<div class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;">
<span style="font-family: Cambria;">Pensez-y la prochaine fois quand la tentation de parler du
mal d’une personne vous prend !</span></div>
<br />mendelsamamahttp://www.blogger.com/profile/15409886619825879326noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8242526166503575996.post-64856390021859738462014-01-27T23:59:00.001+01:002014-01-28T00:00:10.797+01:00La réponse de la Directrice générale de l'UNESCO Mme IRINA BOKOVA<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://3.bp.blogspot.com/-AmY6DrKDul8/Uubj-KCqHJI/AAAAAAAAA84/yA-xK6GFsJQ/s1600/UNESCO+de+Mme+IRINA+BOKOVA.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://3.bp.blogspot.com/-AmY6DrKDul8/Uubj-KCqHJI/AAAAAAAAA84/yA-xK6GFsJQ/s1600/UNESCO+de+Mme+IRINA+BOKOVA.jpg" height="640" width="451" /></a></div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://1.bp.blogspot.com/-cERT6EruRnM/UubkSOnrjGI/AAAAAAAAA9A/Mfnv4E4Zo9g/s1600/UNESCO+de+Mme+IRINA+BOKOVA+2.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://1.bp.blogspot.com/-cERT6EruRnM/UubkSOnrjGI/AAAAAAAAA9A/Mfnv4E4Zo9g/s1600/UNESCO+de+Mme+IRINA+BOKOVA+2.jpg" height="640" width="451" /></a></div>
<br />mendelsamamahttp://www.blogger.com/profile/15409886619825879326noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8242526166503575996.post-70733083047833044512014-01-17T12:22:00.001+01:002014-01-17T12:23:15.576+01:00L’homme est-il vraiment un arbre des champs ?<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://3.bp.blogspot.com/-0iPsnFpg8gs/UtkSPEV4RWI/AAAAAAAAA8U/TjXzV3Ikv4k/s1600/Arbre_isole_dans_champs_au_Tennessee_1600x1200.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://3.bp.blogspot.com/-0iPsnFpg8gs/UtkSPEV4RWI/AAAAAAAAA8U/TjXzV3Ikv4k/s1600/Arbre_isole_dans_champs_au_Tennessee_1600x1200.jpg" height="240" width="320" /></a></div>
<div class="MsoNormal">
Il est vrai que le Nouvel An des arbres – Tou Bichvat – fait
figure de fête à la mode tant la tendance actuelle prône un retour à la nature
et à l’écologie. Mais peut-être que derrière cette célébration et la forte
symbolique qu’elle évoque se cristallisent les qualités auxquelles l’homme doit
aspirer. N’est-ce pas le verset du Deutéronome (20,19) qui définit le concept
en énonçant : « <i>Car l’homme est
un arbre des champs </i>».</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Certes, l’image est belle… Mais pourquoi l’homme ne
serait-il pas comparé à un épi de blé ou à un champ de maïs ?</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Les métaphores dans la Torah ne sont pas de simples
allégories ni des figures de style poétiques, elles recèlent plutôt de très
fortes similitudes dont l’objectif est d’éclairer les voies de l’homme. </div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Ainsi, en observant le cycle de l’arbre, son milieu et sa
constitution, nous allons tenter de décrypter ces parallélismes et nous
inspirer concrètement de ces symboles. Quelles caractéristiques de l’arbre
peuvent présenter un rapprochement et un intérêt chez l’homme ?<span style="mso-spacerun: yes;"> </span><span style="mso-spacerun: yes;"> </span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpFirst" style="mso-list: l0 level1 lfo1; text-indent: -18.0pt;">
<!--[if !supportLists]--><span style="mso-bidi-font-family: Cambria; mso-bidi-theme-font: minor-latin;"><span style="mso-list: Ignore;">1.<span style="font: 7.0pt "Times New Roman";">
</span></span></span><!--[endif]-->Il est impossible d’imaginer un arbre sans son
feuillage dense et ses grosses racines profondément ancrées dans la terre. Ce
sont elles qui supportent le poids de l’arbre et d’où est puisée toute la
vitalité<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>dont se nourrit chaque
branche ou bourgeon, jusqu’aux fruits qui sont amenés à pousser.</div>
<div class="MsoListParagraphCxSpMiddle">
Il en est ainsi pour l’homme imaginé par la
Torah : il ne peut pousser de rien, sans de solides racines. Impensable
donc de s’inventer totalement affranchi, sans passé ni tradition, car l’homme
est enraciné dans une histoire, dans une filiation. Il n’est finalement que le
maillon d’une chaine qu’il doit préserver afin de s’assurer de la poursuite de la
construction des générations futures.</div>
<div class="MsoListParagraphCxSpMiddle">
<br /></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="mso-list: l0 level1 lfo1; text-indent: -18.0pt;">
<!--[if !supportLists]--><span style="mso-bidi-font-family: Cambria; mso-bidi-theme-font: minor-latin;"><span style="mso-list: Ignore;">2.<span style="font: 7.0pt "Times New Roman";">
</span></span></span><!--[endif]-->Un arbre, à la différence d’un épi de blé, a
besoin de temps pour mûrir et se développer. Il ne peut donner satisfaction en
une année ou une saison comme pour le plant de blé. Pour autant, sous prétexte
qu’il ne sera consommable que plusieurs années après avoir été semé, on ne peut
s’exempter d’en prendre soin depuis le premier jour. </div>
<div class="MsoListParagraphCxSpMiddle">
Quelle belle leçon d’éducation pour l’homme !
Nous devons accepter ce processus long et parfois répétitif qui voit l’enfant
grandir et s’épanouir au fil du temps. Cette période peut être plus laborieuse
que prévue, mais une grande dose de patience est nécessaire, et de cet
investissement pour l’avenir dépend la destinée de notre famille, de nos
enfants ou de notre communauté. Certes, ce travail démarre dès le plus jeune
âge et il faut se faire à l’idée que les fruits ne seront pas visibles dans
l’immédiat, mais bien plus tard, à force d’implication et de soin, tel l’arbre
qui demande amour et persévérance.</div>
<div class="MsoListParagraphCxSpMiddle">
<br /></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="mso-list: l0 level1 lfo1; text-indent: -18.0pt;">
<!--[if !supportLists]--><span style="mso-bidi-font-family: Cambria; mso-bidi-theme-font: minor-latin;"><span style="mso-list: Ignore;">3.<span style="font: 7.0pt "Times New Roman";">
</span></span></span><!--[endif]-->La qualité d’un arbre et l’appréciation de son
environnement se font à travers ses fruits. Ils sont le témoin du climat, de
l’ensoleillement et des attentions qui lui ont été apportées. Par ailleurs, le
fruit est avant tout un produit de consommation pour l’autre, c’est un objet de
partage. Un arbre sans fruit est « un arbre égoïste ».</div>
<div class="MsoListParagraphCxSpMiddle">
Tiens donc ! Comment l’homme peut-il
prétendre se cultiver, grandir et s’enrichir sans engendrer de fruits, de
productions positives, qui démontrent ses qualités profondes ? Sans un
comportement adéquat, l’homme vertueux qui ne transmet pas sa richesse intérieure
serait tel un arbre sans fruits.</div>
<div class="MsoListParagraphCxSpLast">
Le fruit est également le signe du partage de
celui qui ne fait pas uniquement grossir son propre capital, mais qui sait
produire pour autrui, le nourrir et dispenser ses bienfaits.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Ainsi l’homme est un arbre des champs…<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Conscient de ses racines millénaires,
il doit s’investir pleinement dans la construction généalogique et
communautaire qui perpétuera la tradition avec patience et énergie. Enfin, il faut
garder à l’esprit que sans altruisme et sans partage, le plus bel arbre de la
terre ne sera jamais autant loué qu’un fruit juteux gorgé de soleil tombant d’un
arbre dans la main d’une personne assoiffée.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Et si nous devions différencier l’arbre de l’homme, il nous
suffit d’évoquer la pensée du Maharal qui expliquait que l’homme est un arbre,
certes, mais à l’envers, avec ses racines qui ne sont pas plantées dans la
terre mais dans le ciel !</div>
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<!--StartFragment-->
<!--EndFragment--><br />
<div class="MsoNormal">
N’est-ce pas là l’espoir de pouvoir chaque jour modifier
l’orientation de notre branchage ?</div>
mendelsamamahttp://www.blogger.com/profile/15409886619825879326noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8242526166503575996.post-29117465007418606522014-01-17T11:38:00.001+01:002014-01-17T11:39:26.355+01:00RAISONS DU CŒUR<div style="text-align: center;">
</div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Calibri, Verdana, Helvetica, Arial;"><br /></span></div>
<span style="font-family: Calibri, Verdana, Helvetica, Arial; font-size: 12pt;"></span><br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<span style="font-family: Calibri, Verdana, Helvetica, Arial; font-size: 12pt;"><a href="http://3.bp.blogspot.com/-VUyNyb6nHGc/UtkHkBpiKpI/AAAAAAAAA8E/O9GmbFrxumY/s1600/terre_union_fait_la_force.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://3.bp.blogspot.com/-VUyNyb6nHGc/UtkHkBpiKpI/AAAAAAAAA8E/O9GmbFrxumY/s1600/terre_union_fait_la_force.jpg" height="213" width="320" /></a></span></div>
<span style="font-family: Calibri, Verdana, Helvetica, Arial; font-size: 12pt;">
</span>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Calibri, Verdana, Helvetica, Arial; font-size: 12pt;"><span style="font-size: 12pt;">Au fil des siècles et des civilisations, les hommes ont toujours recherché des similarités entre eux afin de se lier en fédération, en coopérative ou toute autre forme de société. Ils ont ainsi adopté une cause collective, un dénominateur commun, un combat national </span><span style="font-size: 12pt;">ou se tout simplement</span><span style="font-size: 12pt;"> unifiés pour mieux se défendre, parce que l’union a toujours fait la force.</span></span></div>
<span style="font-size: 12pt;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: 12pt;"><span style="font-family: Calibri, Verdana, Helvetica, Arial; font-size: 12pt;">Mais quel est le véritable aboutissement de cet idéal d’union ?</span></span><br />
<span style="font-size: 12pt;"><span style="font-family: Calibri, Verdana, Helvetica, Arial; font-size: 12pt;"><br /></span></span></div>
<span style="font-size: 12pt;"><span style="font-family: Calibri, Verdana, Helvetica, Arial;">
</span></span>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: 12pt;"><span style="font-family: Calibri, Verdana, Helvetica, Arial;"><span style="font-size: 12pt;">Examinons deux cas concrets d’union que rapporte la Torah. Tout d’abord, il y a eu les Egyptiens qui poursuivirent les Hébreux après leur départ d’Egypte, et dont on sait qu’ils périrent noyés dans la mer.</span></span></span></div>
<span style="font-size: 12pt;"><span style="font-family: Calibri, Verdana, Helvetica, Arial;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: 12pt;">La Torah dit (Exode 14, 10) : « Les enfants d’Israël levèrent les yeux et voici que l'Egyptien était à leur poursuite ». Le texte évoque « l’Egyptien » au singulier, car ils avaient fait preuve d’union. Or, ce peuple, qui n’était nullement sensible à l’égalité des statuts et des individus, se retrouva alors dans une telle communion, que la Torah se vit obligée d’en témoigner en le désignant comme un seul homme.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: 12pt;">Cela peut sembler étonnant, pourtant quelque chose les a, bel et bien, poussé à se réunir. Quel était ce facteur, cette force qui les a fédérés ? </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: 12pt;">Le verset explique clairement que c’était la chasse derrière Israël qui les motivait. Même s’ils ne ressentaient pas vraiment de sentiments fraternels les uns envers les autres, ils s’accordaient tous néanmoins, en ayant la haine des juifs et en partageant l’antisémitisme.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: 12pt;">Par la suite, apparaît dans notre Paracha Yitro, une autre illustration d’union exemplaire. Au pied du Mont Sinaï, avant de recevoir la Torah, le verset mentionne (Exode 19, 2) : « Israël y campa en face de la montagne ». Là encore, c’est un verbe au singulier qui est utilisé. </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: 12pt;">Certes, d’autres circonstances et quelques épisodes ont montré, à diverses reprises, des clivages et des conflits d’opinions au sein du peuple juif. Néanmoins, ici, les enfants d’Israël étaient considérés tel un seul homme, tant ils ont fait preuve d’unité véritable et d’un amour fraternel profond. Comment cet amour s’est-il soudain dévoilé ? </span></div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: 12pt;">En fait, la Torah fournit une indication sur cette attitude en précisant « en face de la montagne ». Le Mont Sinaï fut le facteur révélateur qui permit une union extraordinaire parmi le peuple juif. Chacun prit conscience qu’il allait connaitre un moment crucial pour l’avenir et pour l’éternité ! Il s’agissait de recevoir la Torah et de vivre ensemble l’expérience du Mont Sinaï. C’est alors que fut scellé le sort commun du peuple juif.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: 12pt;">De tout temps, les Juifs ont compris que des divergences de tempéraments sont inévitables, nous défendons avec force et sans compromission nos opinions, mais devant la montagne, nous avons prouvé et prouverons que nous sommes un seul homme ! Face à notre histoire, face à notre destin, face à l’alliance d’Israël, nous sommes tous unis et cette union est plus forte que les différends qui surgissent dans notre quotidien. Sachons garder les critères de notre amour « comme un seul homme, d’un seul cœur » (Rachi ibid).</span></div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: 12pt;">A la différence d’autres qui se complaisent et s’unissent à travers la haine des Juifs, l’union du peuple Juif est celle du partage d’un destin commun et surtout, hors du commun !</span></div>
</span></span><!--EndFragment-->mendelsamamahttp://www.blogger.com/profile/15409886619825879326noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8242526166503575996.post-71350336872744170142013-11-13T14:12:00.002+01:002013-11-13T14:12:24.389+01:00Ah si j’étais riche…<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<a href="http://3.bp.blogspot.com/-SE4IYW16Sf0/UoN6f_GXoJI/AAAAAAAAA4k/gJNxrLt2bqs/s1600/milliardaires-classement-forbes-plus-grosses-fortunes.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://3.bp.blogspot.com/-SE4IYW16Sf0/UoN6f_GXoJI/AAAAAAAAA4k/gJNxrLt2bqs/s1600/milliardaires-classement-forbes-plus-grosses-fortunes.jpg" /></a>Sur la route qui ramène notre patriarche Yaakov vers la
maison de son père Yits’hak, Yaakov doit régler une querelle familiale :
son frère Essav vient à sa rencontre pour le tuer. La source de cette haine
provient des bénédictions de leur père, desquelles Essav estime avoir été
destitué au profit de Yaakov.</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Afin d’amadouer son frère, Yaakov entreprend une démarche
diplomatique en expliquant à Essav qu’il n’a pas de raison de lui tenir rancœur
puisque les bénédictions n’ont pas eu l’effet escompté.</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Il va ainsi lui tenir ces propos (avec le décryptage de
Rashi) : <i style="mso-bidi-font-style: normal;">J’ai séjourné chez Lavane</i>,
je ne suis devenu ni prince ni notable, j’étais comme un étranger, la
bénédiction de ton père <i style="mso-bidi-font-style: normal;">« Sois le
maître de tes frères »</i> ne s’est pas réalisée avec moi, tu n’as donc
aucune raison de me haïr. Rashi poursuit en disant que les lettres du mot <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Garti </i>– séjourné, ont la valeur
numérique de 613, et Yaakov dit à son frère ; avec Lavane l’impie j’ai
séjourné, mais j’ai gardé les 613 Mitsvot et n’ai pas appris de ses mauvaises
actions.</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Analysons un instant l’argumentation de Yaakov. Tout d’abord
il cherche à atténuer la haine de son frère en minimisant l’impact des
bénédictions paternelles et en lui démontrant qu’il n’était pas le riche
notable que le destin lui réservait. Pourquoi donc le jalouser ou chercher son
élimination ?</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Par la suite, il lui parle de sa situation spirituelle qui
n’a pas subi les influences néfastes de son oncle. Mais comment cet élément
peut-il interpeler son frère ?</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Essav ne revendique pas le monopole du mal, et la religion
l’indiffère totalement. Ce qu’il recherche, c’est plutôt la gloire, la richesse
et le statut social…<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>En quoi
proclamer l’intégrité de Yaakov peut-il être un argument susceptible d’apaiser
l’animosité de son frère ?</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
En réalité, Yaakov - qui était rentré à l’époque dans le top
5 des plus grandes fortunes mondiales - nous enseigne une leçon qui concerne
chacun, et à chaque époque. Comment vivre dans un monde où les questions de
possession, de richesse, et d’apparence semblent prépondérantes, tout en
gardant une vie équilibrée en accord avec les principes religieux
authentiques ? Comment peut-on être un juif pratiquant et en même temps
gérer une multinationale avec plusieurs milliers de salariés ?</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Et Yaakov d’énoncer : avec Lavane j’étais un étranger
(Guer), même si j’ai séjourné chez lui où j’ai acquis fortune et célébrité, ces
choses-là sont restées pour moi étrangères. Je n’ai jamais considéré cela comme
l’essentiel de ma vie, ni comme le but intrinsèque de mon existence, car mon
investissement le plus profond était consacré à la pratique des 613 Mitsvot. Et
c’est précisément le fait de traiter les affaires matérielles avec détachement
qui m’a permis de rester attacher aux Mitsvot.</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Yaakov a ainsi relevé le challenge de concilier réussite
professionnelle et épanouissement spirituel. En accordant la priorité à sa vie
spirituelle, il a résolument choisi de considérer sa prospérité matérielle comme
secondaire, tel un étranger qui ne s’installe jamais confortablement dans sa
maison, mais qui a conscience de la précarité de sa situation et sait qu’il
n’appartient pas à l’endroit où il se trouve. Ainsi, il peut démontrer à son
frère que « non seulement je ne suis pas devenu le notable auxquelles les
bénédictions me destinaient, mais il me sera impossible de le devenir puisque
mon ambition et mon centre d’intérêt sont très loin de cela ! ».</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Davantage encore qu’une leçon de management, Yaakov nous
prodigue une véritable leçon de vie… </div>
mendelsamamahttp://www.blogger.com/profile/15409886619825879326noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8242526166503575996.post-4173713681145416032013-05-24T10:27:00.002+02:002013-05-24T10:27:33.063+02:00La réussite en deux clés
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<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://2.bp.blogspot.com/-A0pKoh-ko2o/UZ8kXmROt4I/AAAAAAAAAyI/o4HNKAtHIFU/s1600/menorah.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://2.bp.blogspot.com/-A0pKoh-ko2o/UZ8kXmROt4I/AAAAAAAAAyI/o4HNKAtHIFU/s1600/menorah.jpg" /></a></div>
<div class="MsoNormal">
Qui a fabriqué la Ménora ? Moïse, Betsalel, D.ieu ou
peut-être… personne?</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La question n’est pas banale puisque même Rachi semble
partagé dans son premier commentaire sur le verset (Nombres 8. 4.) <i>: « Quant à la confection du
candélabre, il était tout d'une pièce, en or; jusqu'à sa base, jusqu'à ses
fleurs, c'était une seule pièce. D'après la forme que l'Éternel avait indiquée
à Moïse, ainsi avait-on fabriqué le candélabre. »</i> </div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Même si à priori le verset dit implicitement que c’est Moïse
qui a fait le candélabre, le flou semble planer et Rachi reste énigmatique:
« <i>Ainsi il fit le candélabre :
celui qui l’a fait </i>». A ce stade, non seulement Rachi ne répond pas à
cette interrogation, mais il paraît même la renforcer !</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Puis Rachi amène une seconde explication : « <i>Et selon le Midrach Aggada : c’est par
le Saint-Béni-soit-Il que le candélabre a été fait de lui-même </i>».</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Comment comprendre un tel paradoxe ? Si c’est D.ieu qui a construit le
candélabre alors il ne s’est pas fait de lui-même ! Et si le candélabre
s’est fait de lui-même, dans ce cas il aurait fallu dire qu’il a été le produit
d’un miracle, sans rajouter que c’est D.ieu qui l’a fait…</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Le Maharal explique que l’œuvre de la Ménora est tout à fait
particulière car elle est le symbole de toutes ces choses difficiles pour
l’homme, qui exigent du courage, beaucoup d’efforts, d’implication et de
talent. Devant l’ampleur de l’ouvrage, il est aisé de se décourager et d’être
en proie à de grands doutes… Comment la simple initiative d’un individu
peut-elle connaître un couronnement glorieux ? Qui peut se prévaloir que
le succès sera à la mesure du travail investi ? </div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Et le Maharal de poursuivre : « Moïse devait
connaître le mode de fabrication de l’œuvre de la Ménora, il devait s’investir
autant qu’il pouvait et D.ieu allait terminer le travail pour lui ».</div>
<div class="MsoNormal">
C’est donc cette idée que souhaite transmettre Rachi grâce à
la splendeur de la Ménora. Il nous livre les clés pour réussir une mission
ardue : </div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La première qualité est de mettre du cœur à l’ouvrage, sans
se mettre en avant. Comme Rachi l’a mentionné : « <i>celui qui l’a fait </i>», il faut ignorer
le nom du maître d’œuvre. Non pas pour lui faire de l’ombre ou l’effacer, mais
bien au contraire, dans l’objectif de pouvoir atteindre une dimension encore
plus haute, résultant de son association avec D.ieu. Les fruits de cette
coopération dépasseront de loin les efforts investis par l’homme. C’est pour
cela que Rachi dit que le candélabre a été fait par D.ieu.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
En fait, même l’artisan de ce succès – qui surpasse ses
attentes et va bien au-delà de toutes ses forces – pourra alors constater que
« ça s’est fait tout seul » !</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La Michna dans les Pirké Avot (Ch. 2, Mich. 16) abonde en ce
sens : « <i>Tu n’es pas tenu de
terminer le travail, mais tu n’es pas libre de t’en dispenser</i> ».</div>
<div class="MsoNormal">
Prenez des initiatives, ayez le courage d’agir et D.ieu fera
briller la lumière de vos efforts !</div>
<!--EndFragment-->mendelsamamahttp://www.blogger.com/profile/15409886619825879326noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8242526166503575996.post-44427573557827920902012-10-22T12:22:00.002+02:002012-10-22T12:22:28.683+02:00La tour de Babel, les réseaux sociaux et Felix Baumgartner
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<br />
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
L’épisode de la
tour de Babel est sans doute l’un des plus énigmatiques des récits bibliques :
la Torah n’est pas très prolifique sur les motivations de cette génération à vouloir
construire une tour qui toucherait le ciel, et n’en dit pas tellement plus sur
les conséquences de son éclatement dans différents pays et langues.</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span lang="FR">Une relecture plus
minutieuse des passages afférents peut nous être utile. « <i>Toute la terre avait une même langue et des
paroles semblables </i>» (Gn 11, 1). Puis le verset 4 énonce : « <i>Ils dirent: "Allons, bâtissons-nous une
ville, et une tour dont le sommet atteigne le ciel; faisons-nous un nom, pour
ne pas nous disperser sur toute la face de la terre. </i>»</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://3.bp.blogspot.com/-ZBdh30OdR2w/UIUeTOu9eAI/AAAAAAAAAxM/c2S9gFgUXME/s1600/Felix-Baumgartner-saut-stratosphere-red-bull-stratos-425x283.jpeg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="213" src="http://3.bp.blogspot.com/-ZBdh30OdR2w/UIUeTOu9eAI/AAAAAAAAAxM/c2S9gFgUXME/s320/Felix-Baumgartner-saut-stratosphere-red-bull-stratos-425x283.jpeg" width="320" /></a></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span lang="FR">Il apparaît que ces
hommes utilisaient tous une langue commune, partageaient les mêmes méthodes de
communication et n’aspiraient finalement qu’à laisser une trace de leur passage
sur cette terre comme pour s’écrier : « <i>Faisons-nous un nom ! </i>». Construire un édifice visible de
loin avec pour voisine l’humanité entière, un genre de « tour
facebook », c’était l’assurance d’une célébrité durable auprès de la
population planétaire.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span lang="FR">Cette notion de
célébrité reposant sur le partage de modes de communication est une pratique bien
connue de notre société moderne… Les réseaux sociaux et les liens éphémères se
tissant au fil de la toile ne résultent en fait rien qu’en la réalisation d’une
tour n’assurant pourtant à ses bâtisseurs qu’une célébrité temporaire et
vulnérable.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span lang="FR">Est-ce bien cette
valeur qu’il nous est donné de développer ?</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span lang="FR">Car si l’époque de
la tour de Babel succède à celle du déluge, notre génération se relève à peine
de l’une des plus grandes catastrophes que l’humanité n’ait jamais connues.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span lang="FR">La dispersion des
hommes et des langues, est le signe de D.ieu que s’il y a un édifice grandiose à
ériger, ce n’est pas pour que l’homme atteigne le firmament mais bien pour la
gloire de D.ieu, car cette tour offre alors à l’homme le moyen de s’élever et d’assurer
sa véritable pérennité comme partenaire de cette construction.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span lang="FR">Il ne s’agit pas de
supprimer et de dissoudre les liens avec les amis virtuels et les followers,
mais bien de prendre conscience de la nécessité de préserver le contact humain.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span lang="FR">Les hommes de la
génération de la tour de Babel n’avaient certainement pas saisi ce message, tel
que le délivra le parachutiste autrichien émérite, Felix Baumgartner, avant de
sauter cette semaine de 38,9 Km d’altitude : « <i>Quand on se tient là, au sommet du monde, on devient si
humble... Parfois, il faut monter très haut pour comprendre à quel point
on est petit! </i>»</span></div>
<!--EndFragment-->mendelsamamahttp://www.blogger.com/profile/15409886619825879326noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-8242526166503575996.post-84320651729432856322012-10-11T00:21:00.002+02:002012-10-11T00:21:54.428+02:00Le processus psychologique de l’évolution
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<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://4.bp.blogspot.com/-Q0uuZxFwHS4/UHX06J0DXbI/AAAAAAAAAw8/Uyv5m8fFPi8/s1600/change.jpeg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="214" src="http://4.bp.blogspot.com/-Q0uuZxFwHS4/UHX06J0DXbI/AAAAAAAAAw8/Uyv5m8fFPi8/s320/change.jpeg" width="320" /></a></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
C’est l’histoire
d’un homme qui rentre chez son banquier pour récupérer 10.000€ en espèces. Le
banquier lui remet la liasse de billets et l’homme se met à les compter, 1, 2,
3 etc. puis il retourne la liasse de l’autre côté et compte de nouveau. La
scène se reproduit une troisième fois tandis que les clients derrière
s’impatientent.</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span lang="FR">Le banquier demande
au client : Monsieur, le compte n’est pas juste ?</span></div>
<div class="MsoListParagraph" style="mso-list: l0 level1 lfo1; text-align: justify; text-indent: -18.0pt;">
<!--[if !supportLists]--><span lang="FR">-<span style="font-family: 'Times New Roman'; font-size: 7pt;"> - </span></span><span lang="FR">Si cher Monsieur, le compte est juste, mais vraiment juste, juste !</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span lang="FR">Le Talmud (Souccah
53a) raconte que lors des fêtes de Souccot, les soirées faisaient l’objet d’une
grande organisation et des milliers de personnes dansaient et chantaient.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span lang="FR">On y rapporte les
chants que certains entonnaient : « Heureux l’homme dont la jeunesse
ne fait pas honte à ses vieux jours », il s’agit du Tsadik (le juste) qui
a eu la chance de l’être depuis son plus jeune âge.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span lang="FR">Puis, d’autres
chantaient : « Heureux l’homme dont les vieux jours pardonnent les
plus jeunes », il s’agit de celui qui a fait Techouva (retour vers la
Torah) et dont la jeunesse n’est pas au niveau de son état actuel.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span lang="FR">La Talmud poursuit
en expliquant que les uns comme les autres disaient : « Heureux
l’homme qui n’a pas fauté, et celui qui a fauté qu’il fasse acte de retour et
il lui sera pardonné. »</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span lang="FR">Cette dernière
partie soulève toutefois un questionnement : pourquoi le Tsadik avait-il
besoin de s’exalter sur celui qui faute ? et pourquoi celui qui fait
Techouva citait-il l’homme qui ne faute pas ? Pourquoi y avait-il ce mélange
de genres ?</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span lang="FR">En fait, il faut
nous plonger dans l’esprit de l’un et de l’autre afin de répondre à cette
interrogation.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span lang="FR">Le Tsadik n’est pas
un juste cherchant à ne faire que ce qu’il convient comme il se doit, c’est un
perfectionniste, en quête perpétuelle d’une perfection qu’il ne peut, par
définition, pas atteindre.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span lang="FR">A l’instar de
l’adage populaire qui dit « humilité fichue vertu, tu dis que tu l’as, tu
ne l’as plus », l’on pourrait de même s’exprimer au sujet de la perfection,
« tu dis que tu l’as, tu ne l’as plus » !</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span lang="FR">L’homme parfait
cherche donc dans les moindres recoins de sa personnalité les points à
améliorer ou à raffiner ; chez lui cesser de se considérer comme un être à
parfaire marque la fin de sa progression. Le Tsadik se trouve ainsi dans une
constante amélioration, ce qui nous incite donc à affirmer qu’il est
continuellement dans un état de Techouva.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span lang="FR">Comment peut-il
s’épargner la partie de la citation évoquant l’homme qui retourne vers D.ieu
alors qu’il s’agit de son aspiration permanente ?</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span lang="FR">A présent,
analysons la psychologie de celui qui fait Techouva.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span lang="FR">Le retour est un
changement d’état, il y a l’avant et l’après. Comment l’homme qui procède à
cette évolution doit-il se considérer ?</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span lang="FR">Prenons l’exemple
d’un individu qui souhaite se défaire d’une addiction, tel un fumeur. S’il se
sent comme un ancien fumeur, il créé les conditions pour replonger tôt ou tard.
Serge Gainsbourg disait d’ailleurs : « J’arrête de fumer toutes les
dix minutes » !</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span lang="FR">Il est en fait indispensable
de se considérer comme un « non-fumeur ». Cette projection dans ce
nouvel état opérera sur lui le changement comportemental souhaité et lui
permettra de se maintenir dans sa nouvelle condition.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span lang="FR">Ce mécanisme de
projection est essentiel dès lors qu’une personne désire changer de statut ou
de cap, et cela est d’autant plus vrai pour un employé qui devient chef
d’entreprise que pour un adulte qui devient parent, ou tout autre exemple dont
le quotidien ne manque pas. </span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span lang="FR">Dans le domaine de
la santé également, la difficulté que peut avoir un patient à agir en fonction
de sa pathologie ou le refus d’acceptation de son état maladif sont nuisibles à
la guérison. Ne dit-on pas à ce propos : « qui peut panser sa plaie
est à moitié guéri » ?</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span lang="FR">Se comporter en
corrélation avec son nouveau statut ne veut pas uniquement dire d’endosser un
rôle ou d’incarner un acteur qui jouerait la comédie, mais c’est véritablement
la prise de conscience de la nouvelle étape franchie qui nécessite d’oublier la
précédente afin de vivre pleinement selon sa nouvelle condition.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span lang="FR">Voilà la raison
pour laquelle celui qui a fait Techouva chantera « heureux l’homme qui n’a
pas fauté » car il est indispensable pour lui de s’organiser et de se
programmer telle une personne nouvelle, un être transformé et revigoré.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span lang="FR">En d’autres termes,
afin de s’assurer que le Tsadik reste un juste, il doit se maintenir comme dans
un processus continu de Techouva ; en revanche, afin que celui se trouve
sur la voie du retour puisse renforcer et consolider son changement, il doit se
projeter dans l’état du Tsadik.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span lang="FR">Le Talmud nous
offre une magnifique démonstration d’accompagnement au changement que chacun
est invité à opérer dans sa propre vie.</span></div>
<!--EndFragment-->mendelsamamahttp://www.blogger.com/profile/15409886619825879326noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8242526166503575996.post-62785711893740129112012-06-15T17:12:00.000+02:002012-06-15T17:12:27.116+02:00Impuissance rabbinique ?<!--[if gte mso 9]><xml>
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<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
L’épisode chaotique des
explorateurs dont notre portion hebdomadaire de la Torah fait le récit nous
laisse perplexe en raison d’une interrogation majeure, qui est la suivante :</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Moïse choisit des hommes sages,
avertis, des leaders, des chefs de tribus, pour faire un rapport sur les
habitants de Canaan, dans l’objectif de conquérir la future terre d’Israël.</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Ces éminentes personnalités se
mettent en route avec précaution. La Torah nous confirme d’ailleurs la piété de
ces hommes en indiquant qu’ils sont instruits, religieux et fidèles à leur
conviction, en un mot, casher !</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
La suite de l’histoire connaît
néanmoins une fin bien triste, puisque ces explorateurs reviennent de leur
périple avec la phrase la plus diffamatoire contre l’Éternel : « <i>Ils sont plus forts que Lui </i>». Même
le Tout-Puissant est faible devant la force de ces peuples, il est impossible
de gagner une guerre contre eux !</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Voilà qui ne manque pas de nous
interpeller quant à la nature humaine : est-il possible d’être une
personne exemplaire au point d’être le digne représentant du peuple – l’élu des
élus – et de basculer dans les pires travers de la perversité
intellectuelle ?</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<a href="http://3.bp.blogspot.com/-B5oMe8r-ssw/T9tQbQCSQsI/AAAAAAAAAwk/BvGDaJofV_k/s1600/photo.JPG" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://3.bp.blogspot.com/-B5oMe8r-ssw/T9tQbQCSQsI/AAAAAAAAAwk/BvGDaJofV_k/s320/photo.JPG" width="240" /></a>En fait, la Torah oriente notre
compréhension lorsque les conditions initiales de la mission sont posées :
il s’agit pour les explorateurs de visiter le pays d’Israël, tel que l’indique
le terme utilisé en hébreu « <i>Latour </i>».
Il leur fallait rendre compte de la situation sur place, mais sans faire de déductions
ni de recommandations quant à la stratégie d’attaque ou les chances de réussite
de conquête de la terre. Ils devaient simplement décrire ce qu’ils avaient vu,
faire un reportage « touristique » et se cantonner à cette mission.</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Or, l’erreur fatale de ce groupe
d’hommes a été de donner un avis personnel et de tirer des conclusions en terme
de faisabilité du projet. Dès lors que la mission dévie de sa nature, même les
plus grands peuvent tomber… L’homme fidèle et honorable d’hier est devenu en
l’espace d’une réflexion interdite le porteur des blasphèmes et de la tragédie.</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
La Kabbale rapporte que la Terre
d’Israël est le symbole de la volonté, du dynamisme de chaque individu. (Terre
se dit en hébreu « <i>Erets</i> »,
qui est la racine du mot « <i>Ratsone</i> »,
la volonté).</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Conquérir la volonté d’Israël
signifie s’ouvrir vers l’autre afin de lui faire découvrir la profondeur de son
âme et de son rôle. Et finalement, cela se révèle être la mission donnée à
chaque leader, rabbin ou cadre communautaire. Nous avons le devoir de donner
envie, donner envie de penser le judaïsme, donner envie de pratiquer le
judaïsme ou, tout simplement, donner envie d’être fier de son identité juive.</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Lorsque nous nous engageons dans
cette mission de la plus haute importance, la Torah témoigne de notre intégrité
et de notre capacité à remplir notre engagement.</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Malheureusement, dans une
situation dite quelquefois « perdue », il se peut que nous soyons
tentés de déclarer forfait avec fatalité, en pensant insidieusement « <i>Il est plus fort qu’elle </i>». Oui,
l’homme que je cherche à convaincre est plus fort que la Torah, jamais il ne
reconnaitra sa vérité ni sa grandeur, jamais il ne changera sa vie, jamais il
ne voudra venir à la synagogue, etc. Ou dans une autre mesure, jamais cette
communauté ne sera capable de bouger, cette terre n’est pas prenable !
Constat fatal d’une impuissance rabbinique.</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Pour beaucoup, l’inférence de ce
constat peut être un signe de lucidité, mais - hormis le fait que cela dépasse
notre mission et notre mandat - c’est précisément ce que la Torah condamne,
parce que déclarer notre désespoir, c’est en réalité invoquer une faiblesse divine.
De même qu’une impossibilité divine est un oxymore, pareillement, l’impuissance
rabbinique est une illusion, car nos Sages témoignent qu’« <i>une parole sortant du cœur pénètre dans le
cœur </i>». Somme toute, un hymne à la sincérité !</div>
<!--EndFragment--><br />mendelsamamahttp://www.blogger.com/profile/15409886619825879326noreply@blogger.com1