Suite au post expliquant lesdangers de l’étiquetage de la viande casher, j’ai reçu bon nombre de messages rouspétant
que ce n’est pas à la filière classique de payer pour les convictions des
juifs.
Je partage également cet avis, sauf
que la réalité n’est pas ainsi. En voici l’explication :
La loi juive proscrit la
consommation du nerf sciatique ; traditionnellement les communautés juives
d’Europe ont pris l’habitude depuis plusieurs siècles de ne pas manger les
parties basses de la bête. Chacun le sait, les meilleurs morceaux se trouvent à
l’arrière et non pas à l’avant. Par conséquent, quand une bête est abattue dans
la norme casher, les parties hautes se retrouvent sur l’étalage d’une boucherie
casher et que fait-on des parties basses ?
La règle économique de l’offre et de la demande s’applique ici comme ailleurs, l’acheteur profite du fait que les juifs ne peuvent rien faire de cette partie pour négocier au plus bas le prix de la viande. Qui est gagnant au final ? L’acheteur de la filière classique qui aura pour un moindre coût les bonnes parties de viande.
Certes, la communauté juive gagne
également, car si elle devait jeter aux poubelles cette quantité de viande, le
coût financier serait insupportable. Pour autant, la filière classique est-elle
la poubelle du casher ? Au contraire, elle profite à plein de ce système,
elle achète les meilleurs morceaux au meilleur prix !
D’ailleurs les grands
distributeurs de viande sont opposés à l’étiquetage pour cette même raison.
Quant à savoir si le consommateur
a le droit de savoir ce qu’il a dans son assiette, je le dis honnêtement :
oui ! C’est un droit et vous devez savoir ce que vous mangez ! Sauf
que, malheureusement, pour vraiment savoir ce que vous avez dans votre
assiette, il ne suffit pas de vous raconter les 3 dernières minutes de vie de
l’animal. Ceci est extrêmement stigmatisant, en voici les raisons :
1. Saviez-vous
que dans 17% des cas, l’étourdissement est raté et il faut s’y prendre à deux
ou trois fois pour que la bête perde connaissance, je vous épargne la
description des souffrances inouïes... Mais ça Brigitte Bardot ne vous le dit
pas, demandez-lui pourquoi ?
2. Avez-vous
connaissance de la santé de l’animal avant qu’il ait été tué ? Lorsque
vous mangez casher, vous avez la garantie que la bête était en bonne santé, car
sinon la loi juive interdit absolument de la tuer.
3. Dans
quel état était le cœur de la bête, son cerveau, ses poumons ou sa rate ?
Vous ne le savez pas… Et pourquoi est-ce que cela ne vous concernerait
pas ? Pourtant, l’influence sur votre santé est bien plus grande que la
question de l’abattage. J’ajoute que la filière casher n’a pas connu les problèmes
de la vache folle, pour les raisons invoquées.
4. Connaissez-vous
l’influence et les risques liés à la consommation de sang animal en grande
quantité sur votre santé à long terme ? Or un (voire plusieurs) étourdissement
crispe les muscles et ne permet pas de vider le sang de la bête. C’est
également l’une des raisons pour laquelle l’étourdissement est interdit dans le
Judaïsme, car nous n’avons pas le droit de consommer le sang.
Brigitte Bardot
est-elle l’amie qui vous veut du mal ?
Voilà des questions de santé
publique importantes et qui vous concernent directement, mais vous préférez
focaliser votre attention sur la seule chose qui n’a aucun impact sur vous,
mais sur une supposée souffrance de l’animal qui fait débat scientifiquement.
Quant à la question du
financement du culte par l’abattage rituel, c’est un mensonge grossier, car la
taxe casher est payée par le client juif en bout de chaîne de distribution, c’est
à dire dans la boucherie casher exclusivement, le reste n’est que fantasme et
manipulation.
Cessez de vous faire manipuler
par des gens qui ne réfléchissent qu’à travers la stigmatisation de l’autre et la
peur de la différence.
Le vivre ensemble en est
l’enjeu !