Une partie de la communauté juive
est inquiète. La France a un nouveau Président, il va certainement former un
gouvernement avec les verts et l’extrême gauche.
Grâce à eux, l’antisionisme n’est
plus un tabou, c’est même une vertu. Les frontières du mal sont repoussées dans
une confusion de bons sentiments et d’admiration pour la résistance.
Il est logique pour ceux qui
appellent au soulèvement du prolétariat révolutionnaire de sacraliser une
révolte d’un soi-disant peuple sans terre. Et si la vie des véritables
pionniers et ouvriers de la terre doit être ruiné, ce ne sera que le prix à
payer pour avoir choisi un camp plutôt que l’autre, sans tenir compte des
paramètres de justice et de vérité. Que ceux qui cultivent des terres arides
pour en faire des paradis botaniques se tiennent bien !
Jean-Luc Mélenchon, l’homme
scandalisé par le racket des riches dans les portefeuilles des pauvres, n’est
autre que l’expression d’une violence verbale incontrôlable et dont la vulgarité
sans humour n’a rien à envier à celui qui remplit le stade de France.
Evidemment, je ne vais pas faire
le procès des uns et des autres, chacun sa conscience ! Mais les nombreux
messages tel que « La Aliya c’est maintenant ! » disant au fond
que les juifs n’ont plus rien à faire en France et que le temps de la quitter
ne va pas tarder, sont de nature à être à la fois excessifs mais réalistes.
Oui, si l’antisionisme des
politiques, avec une complicité malsaine des médias, se poursuit, les juifs
seront les boucs émissaires d’une condamnation injuste.
Oui, se conforter derrière la
bannière républicaine offrant une confiance aveugle aux valeurs que nous aimons
tant, est un risque certain.
Oui, laisser se propager dans les
couches de notre société le sentiment que le seul conflit dans le monde qui
provoque l’instabilité de la planète est celui causé par les juifs, est un
mensonge dont le plus grand calomniateur ne peut que se réjouir.
Alerter, prévenir, sensibiliser,
réveiller les consciences sur les dangers de l’antisionisme est fondamental. Parce
que nous savons tous que derrière l’antisionisme ne se cache même plus
l’antisémite, il s’exprime !
Je ne connais aucun pays au monde
qui est accusé par la classe politique en affichant ouvertement une position « anti »
en dehors de la terre d’Israël. C’est choquant ! Même les Américains ne
connaissent pas cette vague d’anti-américanisme depuis longtemps.
C’est bien la preuve qu’Israël
dérange. Il dérange au point de devenir un point fixe et central des préoccupations
sur cette planète. Rassurez-vous, ce n’est pas pour la beauté de nos palmiers
ou la propreté de nos plages, mais bien pour le nom que nous portons
« Israël ».
D’autre part, soyons lucides,
malgré les messages alarmistes et catastrophiques, nous devons nous montrer unis
et forts. Appeler à quitter la France, c’est le signe d’une faiblesse qu’il
nous faut à tout prix refuser. Et que faire de ceux qui ne pourront pas
quitter ? Que dire à ceux qui n’ont aucune famille en Israël ? A ceux
trop âgés pour quitter repères et amis ? Qu’adviendra-t-il des communautés
affaiblies qui vont rester ?
Attention aux messages alarmistes
qui n’ont pour effet que de renforcer le sentiment d’inconfort et de précarité
de notre condition.
La communauté juive de France
compte la plus grande communauté juive d’Europe, elle doit se renforcer et ses
structures opérer en toute légitimité. Les différentes organisations et
mouvements doivent agir en complémentarité et en singularité, mais dans un
esprit d’unité et de proximité.
Les hommes et les femmes qui
composent notre diversité d’opinion doivent s’unir autour du socle commun des
valeurs que nous partageons, appeler ensemble au réveil des consciences contre
la banalisation des violations de ces valeurs. Les querelles des mouvements,
tout comme celles des hommes, ne sont pas stériles, elles accouchent d’une
division et d’un affaiblissement qui nous rendent vulnérables.
Faisons face à la page d’histoire
qui s’ouvre devant nous avec courage, dignité et conviction.
L’unité c’est maintenant !
L’unité c’est maintenant !
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