mardi 23 juin 2009

3 Tamouz


Le 3 Tamouz est une date très marquante dans l’histoire de notre peuple, bien que peu connue du grand public, mais méritant que l’on s’y attarde davantage.
Rappel des faits :
En 2488 soit quarante ans après la sortie d’Egypte, le Peuple Juif, en pleine conquête de la Terre d’Israël, s’apprête à remporter sa bataille, tandis que le soleil commence à se coucher. Josué, qui guidait les Juifs à cette époque, tient à ce que le combat s’achève avant que la nuit ne tombe. Il proclame alors : « Soleil, reste à Guiv’on ; lune, fais halte dans la vallée d’Ayalon ! ». Les astres s’exécutent et arrêtent leurs cours pour que la guerre soit gagnée en une journée.

C’est bien la seule fois de l’histoire que la planète a dû modifier - durant quelques heures - son cycle astral. Soleil, continue de briller !

3266 années plus tard, en l’an 5754 du calendrier juif, la nuit est tombée...
Avant, brillait dans le monde le rayonnement d’un homme dont l’éclat dépassait les frontières des continents et inspirait tous les bords de la société. Alors que le Peuple Juif venait de subir les plus lourdes pertes de son histoire, se retrouvant à la fois physiquement diminué et moralement anéanti, cet homme a révolutionné le paysage d’après-guerre.

Le Rabbi Menachem Mendel Schneersohn de Loubavitch a commencé par redonner le goût de la vie à une société qui l’avait perdue. A conseiller, à enseigner, et surtout à aimer. Il a déclaré sa flamme pour chaque Juif, grand ou petit, érudit ou inculte, religieux ou matérialiste. Sa grandeur d’âme et son érudition vertigineuse ont forcé l’admiration des scientifiques, des chercheurs, des philosophes, des hommes d’états et de tous ses pairs durant des décennies.

Mais au matin du dimanche 12 juin 1994, le Rabbi a rendu son âme au Créateur.

Au sujet de la mort de Moïse, le Midrach nous explique que « de la même façon que de son vivant il servait son peuple, après son départ, il poursuit aussi son action ». Parce que la vie d’un Juste qui guide son peuple n’est pas un titre honorifique ou une distinction, c’est avant tout le souci d’apporter assistance et aide à autrui.

15 ans après le départ physique du Rabbi, ses disciples n’ont eu de cesse d’intensifier leurs efforts pour continuer à enseigner, à aider et à inspirer. Il devient difficile de trouver un point de chute sur la planète sans les rencontrer avec leur accueil chaleureux, devenu légendaire.

Le Rabbi a mené une bataille pour offrir la possibilité à chacun de pratiquer son Judaïsme, l’héritage le plus cher que nous ont légué nos ancêtres. Cette lutte n’est pas terminée. Mais ceux qui y sont engagés, vivent avec la certitude qu’il continue à guider et à assister chacun. Preuve en est : l’expansion sans précédent des délégations Loubavitch de par le monde.

Ainsi, nous savons que si la nuit est peut-être tombée par le vide physique que le Rabbi a laissé, en revanche, son inspiration constante nous donne la certitude que le soleil continuera toujours de briller !

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