vendredi 28 mai 2010

La retraite à 50 ans!


A quel âge faut-il partir à la retraite ? Idéalement, pour financer le système de retraite à la française, il faudrait partir le plus tard possible, voir même pourquoi pas, ne jamais partir. Cette question divise les partis politiques et certainement bien plus que les français eux-mêmes.

Mais sans parler de la question du financement, peut-on parler de la retraite elle-même ?

Je suis souvent surpris de voir à quel point des hommes et des femmes très actifs dans leur vie professionnelle perdent leurs repères une fois à la retraite. Leur emploi du temps n’est plus structuré et tout semble se dérégler, y compris la santé. En fait, on n’a rien trouvé de mieux pour rester en bonne santé que d’être actif et de se sentir utile à la société à laquelle nous appartenons.

Comment alors trouver le juste équilibre entre repos bien mérité pour service rendu et conservation d’une activité productrice ?

La Paracha de cette semaine (Bamidbar, 8.26) nous parle du travail des Lévites qui avaient différentes missions dans le Tabernacle : le garder, l’entretenir, y chanter et également transporter le Tabernacle et ses équipements lors des voyages du peuple d’Israël dans le désert. Et à quel âge prenaient-ils leur retraite ?

Concernant ceux qui avaient une tâche pénible, c’est à dire, ceux qui portaient le Tabernacle, la Torah fixe l’âge de leur retraite à 50 ans. Mais il ne s’agit pas d’une retraite complète avec une perte totale d’activité, puisqu’ils devaient rester dans le Tabernacle et accomplir des tâches plus légères, comme chanter etc.

La formule est magique : proposer un âge variable pour partir à la retraite en tenant compte de deux critères importants, à savoir, la pénibilité du travail et le prolongement ou parfois le démarrage d’une implication bénévole dans la société.

L’idée est de gagner des points de retraite pour les gens qui s’impliquent dans la société civile à travers des associations, des fondations, des œuvres sociales, des projets culturels. Plus vous êtes impliqués dans la société et plus tôt vous pouvez partir à la retraite ; à la condition toutefois que vous ne partiez pas complètement, puisqu’il vous faudra assurer une activité dans la société civile.

Il y a tellement d’individus qui ont œuvré toute leur vie pour fonder ou pour animer des projets d’utilité publique et dont l’engagement s’intensifie bien souvent une fois à la retraite. Il semblerait donc logique de leur permettre de partir plus tôt que les autres et de bénéficier d’une meilleure pension, tenant compte du bénéfice que la société en retire.

Ce n’est pas l’égalité pour tous, c’est une justice pour chacun.

Et si la Torah avait - encore une fois - vu juste aussi en matière de retraite ?

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