jeudi 24 septembre 2009

Les juifs de Kipour


Existe-t-il des Juifs de Kipour ?
La question n’est pas innocente, car à J-3 les places dans les synagogues se font rares et elles sont occupées, pour beaucoup, par des gens qui ne la fréquentent généralement qu’une fois par an, à Kipour.

Mais au fond, pourquoi Yom Kipour ? Pourquoi choisir ce jour pour visiter une synagogue… celui où il n’y a pas d’apéritif après l’office ? Celui où l’on passe son temps à prier ? Le caractère de grand pardon que revêt la journée suffit-il à expliquer le phénomène ?

A vrai dire, je ne le pense pas. Il y a forcément une racine profonde dans cette journée qui touche l’absolu de l’être et agit comme une force d’attraction interne, pour pousser tant d’individus à se rendre dans une synagogue ou pour jeûner. Mais quelle est cette force ?

La Torah nous raconte que le jour de Kipour, le Grand Prêtre devait rentrer dans l’endroit le plus saint au monde, là ou était entreposées les Tables de la Loi dans l’Arche Sainte : le Saint des Saints. Ainsi, l’homme le plus saint du peuple se rendait dans l’endroit le plus saint du monde, le jour le plus saint de l’année.

Chaque personne possède un endroit intouchable et inviolable, un noyau que même le plus grand pêché ne peut entacher ni affaiblir. Ce Saint des Saints chez l’homme n’est autre que l’âme - la Néchama.

Cette flamme qui vibre en nous brille à son apogée une fois par an, le jour de Kipour : elle se libère des contraintes matérielles pour s’élever au-delà des contingences de ce monde et des besoins du corps humain, pour éclairer de ses plus beaux rayons l’écrin qui la contient.
D’ailleurs, l’interdiction de se nourrir durant Yom Kipour n’est qu’une conséquence de cette élévation. Comme pour nous dire, qu’à présent affranchie du poids du corps, l’âme peut reprendre son envol, tel un ange de D-ieu.

Qu’y a-t-il de plus naturel pour un homme libéré du fardeau matériel, de se voir entraîné dans l’endroit le plus saint de la ville qu’est la synagogue ? Et c’est précisément parce qu’en ce jour, l’essence même de l’âme frémit, qu’aucune forme de séduction n’est nécessaire pour l’attirer vers sa source.

Les Juifs de Kipour n’existent donc pas. Non, il n’y a pas de Juifs de Kipour, il y a des Juifs qui, le jour de Kipour, ne résistent pas à l’appel du cœur. Il y a des Juifs qui n’ont pas eu l’opportunité de trouver cette élévation à d’autres moments de l’année, mais qui ne sont pas pour autant moins sensibles à la spiritualité qui sommeille en eux. Bien souvent, ils ne demandent qu’à retrouver un nouveau souffle afin que leur flamme puisse resplendir toute l’année.

Mes amis, soyez attentifs... Faites que cette année, Kipour ne soit pas un aboutissement, mais bien un nouveau départ, une nouvelle source d’énergie qui vous permettra de retrouver le chemin de l’harmonie entre votre âme et votre corps.
Bon Kipour

Voir également sur ce sujet dans le journal la croix

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