"L"homme libre est celui qui n'a pas peur d'aller jusqu'au bout de sa pensée." Léon Blum
lundi 29 décembre 2008
vendredi 5 décembre 2008
Entre rires et pleurs…
Chronique du jeudi 4 décembre 2008
Aujourd'hui j'aimerais vous raconter une histoire.
Il y a de cela environ 2000 ans, quatre Sages éminents de l'époque de la Michna étaient en train de marcher à Jérusalem, près du Temple en ruines. Quand soudain, ils aperçurent un renard sortant du Mont du Temple. Trois des Sages se mirent à pleurer, tandis que le quatrième, qui n'était autre que le grand Rabbi Akiva, se mit à rire. Les trois Sages furent très étonnés par cette joie et voulurent comprendre l'attitude de Rabbi Akiva.
Vous le savez bien, un juif répond toujours à une question par une autre question… aussi, Rabbi Akiva leur demanda : « Mais pourquoi pleurez-vous ? »
Ils lui répondirent : « A cause de la douleur et la tristesse de voir le Mont du Temple dans un tel état de destruction».
Rabbi Akiva leur dit: « Moi, c'est justement cela qui me fait rire, car si la prophétie de la destruction du Temple s'est accomplie, c'est donc la preuve que celle sur sa reconstruction va elle aussi se réaliser ».
Les trois Sages approuvèrent en chœur : « Akiva, tu nous as consolés ! »
Voici comment un même événement, très triste et vécu dans une immense douleur, peut être une raison de pleurer et en même temps, de rire et d'espérer…
Voyez ce que le peuple Juif endure et a enduré dans un passé proche ou lointain, depuis la destruction du Temple, les pogroms, les tortures et la Shoa ou aujourd'hui la mort atroce des victimes de Bombay dans des conditions effroyables.
D.ieu sait combien de torrents de larmes ont coulé depuis vendredi dans les foyers du peuple juif et dans le monde entier…
Et pourtant si Rabbi Akiva était là, il aurait certainement trouvé le moyen de nous faire aussi rire. Non pas d'un rire futile et léger, mais d'un rire plein d'espoir et de réconfort.
Car si la souffrance est grande et incompréhensible, c'est autant de raison de crier et de demander que cela cesse.
C'est un cri profond, sincère et entier. Un cri qui ne se calcule pas.
Un cri confiant et convaincu que si la peine et le mal ont trouvé une réalité dans ce monde, c'est bien la preuve que le réconfort et le bien s'y trouvent aussi.
De cette capacité à trouver l'espoir du cri, nous ferons jaillir la lumière de l'obscurité.
Mais cela dépend de nous tous et de notre capacité à nous mobiliser pour faire le bien autour de nous.
Alors, même les trois autres Sages, l'ensemble du peuple Juif ainsi que l'humanité toute entière se joindront à Rabbi Akiva dans un rire éternel.
Bonne journée !
lundi 1 décembre 2008
Se taire
Chronique de lundi 1 décembre 2008
C'est atroce, horrible, terrible… enfin, les adjectifs pour qualifier l'assassinat de Gaby et Rivki Holtsberg à Bombay ne manquent pas. Et pourtant, c'est inqualifiable.
En 2449 de la création du monde, le jour de Roch 'Hodech Nissan, le premier jour du mois, appelé mois de la délivrance, Nadav et Avihou, les deux enfants du Grand Prêtre Aaron sont entrés dans le Saint des Saints du Tabernacle, le Temple mobile qui suivait le peuple juif dans le désert.
Malheureusement, ils ont été foudroyés et sont morts sur place.
Moïse vient alors chez son frère Aaron pour le consoler, et il lui dit : « Sache que si tes deux enfants sont morts, c'est parce qu'ils sont les meilleurs d'entre nous, et D.ieu Se sanctifie avec les meilleurs ».
Aaron écoute son frère avec attention et la Torah nous dit : « Vayidom Aaron » et Aaron s'est tu. Il ne répondit pas, il n'était pas d'accord. Vraisemblablement, cela ne le consola pas.
3220 années après, le jour de Roch 'Hodech Kislev 5769, le premier jour du mois de Kislev également appelé le mois de la délivrance selon la tradition 'Hassidique... Ce jour là, deux fidèles prêtres et serviteurs qui ont consacré leurs vies au service du peuple juif, sont morts dans le Temple, dans le centre communautaire Loubavitch qu'ils ont construit par leurs efforts et leur détermination. Un Temple de bonnes actions et de rayonnement de la lumière de la Torah, de gentillesse et de partage, de bonté et de aix. Dans ce Saint des Saints d'amour du prochain, ces deux prêtres ont rendu leurs âmes.
En laissant derrière eux le petit Moïshele qui aura vécu son deuxième anniversaire orphelin…
D.ieu, pourquoi T'as laissé faire ça ?
Que dire ? Que faire ? Que penser ? Où est la justice ? Pourquoi le mal arrive-t-il aux gens bons ? Pourquoi eux ?
Autant de questions et d'interrogations que tout le monde se pose aujourd'hui...
Certains vous tenter de faire comme Moïse en donnant une quelconque explication ou consolation ; mais je préfère rester comme Aaron. « Et Aaron s'est tu »… rester avec la peine, rester avec la certitude qu'il n'y a pas d'explication humaine à cela.
Il n'y a pas de raison, il n'y a pas d'explication. C'est un vide.
Ce vide qui ne pourra être comblé par aucun acte, aucune action, aucune résolution, aucune vengeance.
Seule la venue de Machia'h et la résurrection des morts pourront essuyer l'océan de larmes qui a été versé par l'ensemble du peuple juif et au-delà. Car le ciel pleure aussi.
C'est aussi cela, croire en D.ieu…
Bonne journée.
jeudi 27 novembre 2008
Cartier… Libre !
Chronique du jeudi 27 novembre 2008
Même chez Cartier on ne reconnaît plus le vrai du faux !
C'est la leçon à retenir de l'information d'hier soir. Nettement plus important que la rencontre Aubry-Royal ou que le match nul entre Bordeaux et Chelsea en ligue des Champions.
C'est bien le vol d'une bague d'une valeur de 635.000 Euros qui a défrayé la chronique.
Un couple qui prétendait venir du Qatar est arrivé dans cette boutique Cartier du 8ème arrondissement de Paris et réussi à subtiliser la bague en question. Hé oui, c'est vraiment ballot ! Mais c'est une « ruse »… Une ruse à plus d'un demi-million d'Euros. Il suffisait de remplacer la vraie bague par une vulgaire copie en détournant la vigilance de la vendeuse très expérimentée et le tour fut joué. Quand les responsables du magasin s'en sont rendu compte, les malfrats étaient déjà bien loin. Vite, courez !
Ha la la ! Si même chez Cartier, on confond le vrai et le faux, c'est que notre baromètre des valeurs est tombé bien bas.
Et pourtant, pourtant, c'est bien ce qui aurait pu nous arriver cette semaine avec la Paracha. En effet, la section que nous allons lire ce samedi nous racontera l'histoire de deux frères : l'un qui s'appelle Esaü, mauvais, menteur et voleur ; et l'autre Jacob, gentil, sage et sans histoires.
Le menteur fait croire à son père qu'il est bon et gentil et son père décide de le bénir. Mais le sage y voit là une injustice ; il décide de prendre les choses en main et c'est lui qui finalement trompe son père pour être béni.
Lorsque le menteur Esaü arrive, il est déjà trop tard… son frère est déjà parti avec les bénédictions !
L'arroseur arrosé !
Alors ce matin vous allez vous dire : « C'est fou ça, Mendel nous fait l'apologie de la tromperie ! ». Ne vous méprenez pas, ce n'est pas mon genre. En revanche la superposition de ces deux histoires me donne matière à réfléchir.
Comment Cartier, cette maison centenaire et authentique, peut-elle se tromper et prendre la pâle et laide copie pour un original ?
J'aimerais plutôt vous poser cette question : les clinquantes images véhiculées par ces bijoux souvent ostentatoires ne sont-elles pas au fond la vraie supercherie des temps modernes, comme une course effrénée vers toujours plus de superficialité ?
C'est sûrement pour cette raison que Jacob n'a pu supporter de voir son frère se faire bénir par son père, ça aurait été comme qui dirait, voir cette bague de Cartier porté par un démon…
Il a trompé le faussaire pour rétablir la vérité!
Quelle brillante leçon… Bonne journée !
mercredi 26 novembre 2008
La Neige…
Chronique du mardi 25 Novembre 2008
La neige, la neige ! Comment faire une chronique et réussir à parler de neige durant 2 minutes ? Pourtant c'est bien de cela dont j'ai envie de vous parler ce matin.
Pourquoi ? Car en regardant depuis New York les images de la neige qui tombe sur l'Europe, je n'ai pu m'empêcher de remarquer à quel point le monde semble tellement uniforme sous ce manteau blanc.
Les voitures, les maisons, les supermarchés, les centres villes et les aéroports recouverts tout de blanc perdent d'un coup toutes leurs singularités.
C'est fou à quel point ce pourquoi nous avons tant travaillé, c'est-à-dire, donner à ce que nous faisons la marque de notre propriété en y apposant notre touche personnelle, et bien, tous ces efforts s'effacent en un instant pour donner place à une masse uniforme qui suit comme par magie l'ondulation de la nature.
C'est cette nature, bien qu'éphémère, qui reprend le contrôle pour nous envoyer ce message profond. Notre monde, où malgré toutes les tentatives humaines de vouloir se l'approprier et lui imposer son diktat, refuse le temps d'une leçon de céder et de rompre.
Cette force transparaît dans la simple évocation d'un flocon de neige... Lorsqu'on le tient en main, seul, le flocon fond aussi vite qu'il y tombe. Mais associé
à un autre puis à des milliers d'autres, il devient alors puissant et résistant.
De grosses pelleteuses, du sel et des centaines d'heures sont nécessaires pour déblayer ces petits flocons des axes routiers et des lieux publics. Quelle puissance ces flocons, vous dis-je !
Mes amis, ce matin, j'aimerais vous faire comprendre que ces flocons représentent tous les petits gestes, les paroles de gentillesse, de bien ou les bonnes actions que chacun accomplit au cours de sa journée.
Certes, ces petites actions, seules et isolées, ont l'air tellement fragiles, éphémères et sans répercussion aucune.
Et pourtant, tous ces petits flocons de bonnes actions associés aux centaines d'autres qui tombent et se répandent sur notre monde, prennent tout à coup une puissance inespérée et insoupçonnée.
Les différences, les arrogances des uns et des autres ne sont plus visibles sous cette couverture blanche de bonnes actions. Et c'est précisément de cela dont notre monde a besoin: un monde solidaire, un monde souriant, un monde fraternel, bienveillant envers les autres.
Si cette neige nous permettait de prendre conscience ne serait-ce que de cette leçon, tous les désagréments qu'elle occasionne seraient tellement mieux vécus... A méditer.
Bonne journée!
Diversité culturelle
Chronique du vendredi 21 novembre 2008
Aujourd’hui le CNRS lance les 24 heures de la diversité culturelle, parce que "La diversité culturelle est un enjeu politique mondial", explique le directeur à l'origine de cette initiative. "Plus il y a de mondialisation, plus il y a une standardisation ; or, les peuples ne veulent pas abandonner leur identité culturelle, poursuit-il. On n'aura jamais plus de pays homogènes culturellement. Il faut donc un minimum de tolérance et de représentativité."
Nous sommes là devant une reconnaissance magnifique de la différence.
Mais nous sommes également en droit de nous poser la question : quel est ce type de tolérance que nous recherchons ? Une tolérance de façade ? Une tolérance aveugle ? Une tolérance hypocrite, juste pour faire joli ?
Moi je pense que nous voilà devant un défi majeur de la société actuelle. D’un côté nous vivons dans un monde ouvert, avec des distances réduites, une circulation et un accès à l’information allant à la vitesse de la lumière. Mais d’un autre côté, les clivages de la société se sont accrus et nous ne sommes même pas capables de nous intéresser à la culture de notre voisin sans un apriori négatif.
Ce qui donne pour résultat : un monde ouvert avec des sociétés fermées !
Quelle est la solution ? Comment s'ouvrir à l’autre ? Comment lui permettre de découvrir ce qui se cache derrière mon uniforme ?
Je pense qu’il faut permettre à l’autre de découvrir, par l’enseignement positif. Je crois à l’ouverture sur le monde. Ce qui signifie pour moi, que la pratique et les actes de notre culture doivent être expliqués, enseignés et partagés pour le plus grand nombre afin de permettre à chacun de se rapprocher intellectuellement de cette culture.
Vous l’avez compris, je suis partisan d’un Judaïsme ouvert, pédagogue et sans complexe !
L’époque du juif à la maison est aujourd’hui contre-productive, cela éveille la suspicion et ne créer pas de lien sociétal. Or de nos jours, ces liens sont essentiels à la compréhension et l’acceptation de l’autre.
J’y crois et je suis convaincu qu’à terme, ce n’est pas uniquement une tolérance superficielle qui sera atteinte, mais bien plus que cela, ce seront le respect de l’autre et son intégration dans le paysage de notre cité.
Quelle ambition ! Bonne journée et n’oubliez pas que Chabbat commence à Strasbourg à 16h25. Chabbat Chalom !
vendredi 14 novembre 2008
Avraham et le PS : Premier Secrétaire…
Chronique du vendredi 14 novembre 2008
Aujourd'hui à Reims va s'ouvrir l'événement, avec un grand E, du parti socialiste, le congrès. Il faut bien trouver une personne pour remplir la fonction de premier secrétaire. Suspens, suspens, je retiens mon souffle… Ha… La bataille va être rude, les coups bas vont de multiplier, et pendant ce temps là, la droite se frotte les mains.
Mais au fait, tout ça pourquoi ? Pour être secrétaire…
Vous imaginez ! La bataille chaque matin dans votre bureau ? Vous avez les secrétaires qui se battent « J'ai envie d'être le premier secrétaire ! Non c'est moi… » Franchement pour faire quoi ? Secrétaire, faut pas exagérer tout de même.
J'avoue que ce terme de premier secrétaire m'a toujours laissé dubitatif. Pourquoi le dirigeant d'un parti n'en est-il pas le Président ? Pourquoi, ça fait trop PDG ? Trop à droite comme terme ?
En fait, la raison est très simple, l'idée est que la plus haute fonction du parti doit être de se mettre au service de ses camarades et de ses concitoyens. Et c'est là que j'ai compris un truc dans la Paracha de cette semaine.
Vous savez pourquoi Avraham donnait à manger aux voyageurs ? Car nourrir des passants demande une très grande patience. Et il faut avoir une volonté de fer pour donner à celui qui ne vous reverra sûrement plus et qui n'aura probablement jamais l'occasion de vous rendre ce service en retour. Tu parles, une petite tente dans le désert, combien de chance avez-vous de la revoir lors de votre prochain voyage ?
Mais lui Avraham, n'a fait les choses que dans le seul et unique but de faire du bien. Et dans ce cas, la gloire… la reconnaissance… le statut… ne sont jamais rentrés en considération.
Il s'est conduit comme un secrétaire au service de son maître. C'est bien cela, la leçon de notre patriarche cette semaine : faire les choses en ayant comme motivation de rendre service et de faire le bien à autrui, et non pas d'en retirer un quelconque crédit.
Le monde et les hommes ont très peu changé depuis près de 4000 ans. Et pourtant, si l'on prenait un peu le temps de se retourner vers nos ancêtres, cela nous aiderait tellement pour comprendre les enjeux d'aujourd'hui.
Vite, vite une bible pour le PS pour qu'il reste l'acronyme de Parti Socialiste et non pas de Parti Selfish !
Enfin, c'est peut-être un peu tard…
Bonne journée !
jeudi 13 novembre 2008
Notre Obama à nous…
Chronique du jeudi 13 novembre 2008
Ça y est ! Nous aussi on a notre Obama, bon il ne s'agit pas du nouveau Président de la République, pas encore, pour ça il va falloir attendre encore un peu. Il s'agit du nouveau Préfet des Alpes-de-Haute-Provence, un noir d'origine Camerounaise.
Alors tout le monde en parle, regardez le rêve Américain n'est pas uniquement possible de l'autre côté de l'Atlantique. Dans le Vieux Continent aussi, des noirs peuvent arriver à l'une des plus hautes fonctions de la République.
Monsieur le Préfet Pierre N'GAHANE, nouveau symbole du rêve français ! Bravo…
Hier il a donné des interviews à la presse toute la journée et une de ses réflexions a particulièrement attiré mon attention. Il a dit « je ne crois pas à une évolution linéaire vers une société diverse, il faut une véritable volonté politique, c'est elle qui permet de passer des paliers »
Qu'explique-t-il ? Que dans la vie, si on recherche un changement profond, une simple évolution ne suffit pas pour atteindre l'objectif, il faut sauter des paliers, motivé par une volonté. L'idée du saut de palier est ici très forte, car le saut c'est le détachement et l'élévation à partir d'une situation première, pour se retrouver dans une nouvelle situation. Vous me suivez ?...
Alors pour moi, ce Préfet n'est pas à surveiller comme celui dont on guette le premier faux pas.
Non, notre Obama national est pour moi l'exemple d'une personne qui a réussi à prendre son destin en main et à sauter lui-même un palier. Et c'est ainsi que la République lui a offert la possibilité d'en sauter un nouveau.
Comme l'énonce le dicton « aide toi et D.ieu t'aidera ». Presque un non-événement…
Ça me fait penser à l'histoire d'un homme qui rentre chez un Rabbin en lui demandant une bénédiction pour la santé, la famille, la réussite et aussi pour être proche de D.ieu. Là le maître l'arrête et lui dit : « ça, c'est en effet la liste de tes attentes, mais qu'en est-il de ce que l'on attend de toi ? »
Avant de penser discrimination positive, il faut commencer à penser « contribution positive » et c'est là qu'on peut attendre que l'ascenseur social s'arrête à notre étage !
Bonne journée !
mercredi 12 novembre 2008
Un Rabbin ? Pas possible…
Chronique du mercredi 12 novembre 2008
Je suis déçu, mais alors vraiment déçu par Marc-Alain Ouaknin qui s'exprime dans « Le Monde des Religions » de novembre-décembre 2008.
La question est posée sans détour : « Qui a écrit la Bible ? » … Très bien !
Vous n'êtes pas sans savoir que selon les principes fondamentaux de foi du Judaïsme, la Torah fut écrite par Moïse, dictée par D.ieu.
Mais dans la controverse rabbinique du journal, on trouve le pseudo-Rabbin philosophe Marc-Alain Ouaknin qui exprime : « Savoir que Moïse n'a pas écrit la Torah ne me gêne pas. Et l'existence ou la non-existence des patriarches Abraham, Isaac et Jacob me laisse indifférent. Car pour le mystique, même l'existence de D.ieu n'a aucune pertinence. Même D.ieu est un peut-être ».
Là ! J'avoue je ne comprends plus rien, Marc-Alain Ouaknin, de qui s'agit-il ? Un Rabbin ? Un philosophe ? Un athée ? Un agnostique ?
A la limite, qu'il se définisse en tant que non-croyant et je le comprendrais, mais comment pouvoir se définir comme Rabbin et en même temps affirmer que la croyance n'est pas à la base de l'étude !
Vous imaginez : « Bonjour Monsieur, je suis Rabbin, Kabbaliste, non-croyant, cherchant poste de Rabbin dans une synagogue de fidèles non croyants pour leur lire le Chabbat un livre qui aurait pu être écrit par ma grand-mère, mais c'est pas grave, l'essentiel c'est l'interprétation que j'en fais ».
Mais Marc-Alain, sois sérieux une seconde, pourquoi ne pas lire un livre de cuisine ou la recette du gâteau au chocolat en interprétant le mélange de la farine et du chocolat comme le mélange de la bonté et la rigueur divine lors de la création du monde ?
Mais oui, ça marche ! Alors demandons à Alain Ducasse (comme quoi, un Alain peut en cacher un autre), d'écrire une nouvelle Bible, version cuisine française, histoire de coller vraiment avec la culture mythologico-culinaire qui a sûrement bercé son enfance.
On va s'gêner, tiens ! De toute façon, D.ieu n'existe pas, alors allons-y !
Et tant que j'y suis, pourquoi pas toi dans le rôle d'un D.ieu infini, puisque tu dis aussi « D.ieu sera ou ne sera pas en fonction de l'infinité de l'interprétation des hommes » ; c'est donc ton infinie compréhension qui fera de toi un D.ieu…. enfin un D.ieu de l'apocalypse !
Oui ! Puisque le Maboul -le déluge- n'a d'ailleurs lui non plus jamais existé pour toi et son récit n'est que le paradigme de cataclysme, d'une catastrophe.
Alors tu dois probablement en être un résidu et le symbole du déluge dont certains ne sont pas encore relevés.
Auditeurs, auditrices, vous m'entendez ce matin ? Ouf ! J'existe bien… je ne suis pas juste un paradigme de chroniqueur mythologique !
Bonne journée !
lundi 10 novembre 2008
Yes We Can…
Chronique de mercredi 5 novembre 2008
« Oui, nous pouvons ! » Vous avez remarqué ? Le cœur des campagnes électorales se gagne de nos jours avec des slogans inspirés de ceux d'une grande marque américaine d'équipement sportif.
Aujourd'hui, Barak Obama a été élu notamment grâce au discours qu'il a prononcé le 10 janvier 2008, autour du thème « Yes we can » c'est possible, on peut le faire !
Hier c'était Nicolas Sarkozy qui avait conquis la France avec pour devise : « Ensemble, tout est possible ».
C'est frappant, on ne gagne pas avec la surenchère d'offres et de promesses, chacun sait que les promesses n'engagent qui ceux qui y croient. En revanche, nous sommes beaucoup plus enclins à voter pour une personne qui nous offrira la possibilité de pouvoir accomplir quelque chose ; voire de nous accomplir !
Car au fond, ce que chacun recherche, ce n'est pas d'être assisté. On aspire tous à faire de notre vie un succès. Ce succès qui va se construire jour après jour, grâce aux différentes difficultés rencontrées que nous réussissons chaque instant à vaincre et à surmonter.
En somme, chacun de nous cherche à être un héros, celui de sa propre vie, de sa propre histoire !
Mais qui fut le premier héros ? Qui a ouvert la voie de cette ascension personnelle ? Qui a choisi de ne pas suivre la pensée en vogue, pour délivrer son propre message, même s'il ne correspondait pas à l'air du temps ?
Figurez-vous que cette personne n'est autre que notre patriarche Avraham... Il vivait dans un environnement hostile et idolâtre, ce qui ne l'empêcha pas de découvrir le monothéisme. Il décida alors de changer le monde, d'entreprendre une véritable révolution.
C'est lui qui proclama le premier au grand public « Yes We Can », oui c'est possible de croire en D.ieu, de changer les choses et le cours de notre vie. Oui c'est possible de s'offrir une vie jalonnés de grands succès personnels, et ce, dans une société juste et respectable. Le changement est possible !
Depuis, ses enfants et ses petits-enfants n'ont cessé d'être des révolutionnaires ; ils ont osé, ils ont bâti, ils ont rêvé et ont rencontré la réussite à chaque fois qu'ils ont levé les yeux vers le ciel, forts de la certitude que le vrai succès est impossible sans l'aide de D.ieu.
Obama sera-t-il bon pour nous ? Pour Israël ? Pour la paix ?
La réponse se trouve dans notre conviction que ni lui, ni un autre, ne dictera ce qui est bon ou pas pour nous… Car c'est à nous de décider de notre destin et de le prendre en main.
Si Obama a démontré que « Yes We Can », n'oubliez jamais que nous sommes à l'origine de cet espoir de changement et qu'il est temps que nous en soyons les porte-drapeaux !
Yes we can, have a nice day !
Que faire pour aider à la libération de Guilad Shalit ?
Chronique du mardi 4 novembre 2008
Posons-nous la question ! Dans ce domaine, chacun y va de son registre : banderoles sur les façades de mairie, lancement de sites Internet, création de groupes de soutien sur facebook, pétitions qui circulent ici et là... J'ai même vu hier l'organisation d'une course à pied en décembre prochain, pour ne pas l'oublier. Sachez qu'ici à Strasbourg, nous avons une banderole sur la façade de la synagogue.
Mais franchement, tout le monde se pose aussi une autre question, à quoi ça sert ?
Laissez-moi donc vous en poser une autre…
Comment nous, en France, nous mobilisons-nous pour mettre la pression sur ce groupe terroriste pour libérer cet otage, qui n'est même pas traité comme un être humain, qui n'a pas reçu de visite médicale, et qu'aucune organisation internationale n'a pu vérifier ses conditions de détention ?
D'un autre côté, on entend que des négociations sont en cours pour un échange de prisonniers. Mais quel est cet échange au juste ?
C'est tout simplement la libération de personnes qui ne croient en aucune façon en la dignité humaine, qui ont été emprisonnées après avoir eu la preuve de leur implication dans la mort de civils Israéliens, et qui à présent, cherchent à tout prix à sortir de prison pour s'adonner de nouveau à leurs atrocités en tuant des Israéliens.
Que devons-nous faire ? Moi, je pense qu'Israël ne doit absolument rien lâcher ! Israël doit mettre toute la pression possible sur le Hamas et ses prisonniers et leur certifier qu'aucune libération ne sera possible ainsi. Il faut leur enlever cette monnaie d'échange à laquelle ils commencent trop facilement à s'habituer.
Il faut interdire les visites dans les prisons Israéliennes jusqu'à la libération de Guilad. Mais oui, pourquoi nous, nous n'avons pas le droit de visiter Guilad ? Il ne faut pas baisser les bras et continuer à exercer une pression internationale jusqu'à ce qu'il rentre à la maison.
C'est alors que nous, grâce à notre mobilisation, nous allons peser dans la balance. C'est cette violation manifeste des droits de l'homme qui va faire bouger les choses. Ce n'est pas l'échange ou la négociation qui vont nous sortir d'affaire, car nous ne ferons que le jeu des terroristes qui l'ont pris en otage.
Lorsque je pense que nous, nous nous mobilisons tant pour sauver une vie et que ces terroristes s'acharnent eux, à trouver les moyens pour libérer un maximum d'autres extrémistes et tuer encore plus de vies !
Mobilisons-nous ! Bonne journée
mercredi 29 octobre 2008
Kadima, en avant ou en arrière?
Chronique du lundi 27 octobre 2008
La nouvelle est tombée hier, sans grande surprise, il faut bien se l'avouer... Tsipi Livni, la chef du parti Kadima a renoncé à sa mission de former un nouveau gouvernement et va recommander la convocation d'un scrutin anticipé, sans doute en février prochain.
Jusque là, rien de spécial. Mais ce qui me dérange le plus, ce sont les raisons de l'échec de sa mission.
Pour la citer: "J'ai constaté ces derniers jours que les négociations menaient à des exigences exorbitantes, tant au niveau économique que politique. Il y a un prix que je ne suis pas disposée à payer", a martelé Tsipi Livni lors d'un entretien retransmis à la télévision.
Vous l'avez compris: Mme Livni parle des partis religieux qui exigent qu'elle s'engage par écrit à ne mener aucune négociation avec les Palestiniens pour leur donner Jérusalem; et demandent par ailleurs une forte augmentation des allocations familiales, qui ont été très sensiblement réduites ces dernières années.
Mais pour elle, non, c'est trop cher payé! Car négocier Jérusalem avec nos ennemis est tout à fait normal et la politique familiale ne fait pas partie de ses priorités...
Dommage, elle se voyait déjà sur le siège de Premier Ministre! Mais tout le monde sait que pour conduire Israël dans les mois et les années à venir, il faudrait une personne dont le passé serait bien plus glorieux que le sien. Enfin, ce n'est pas moi qui le dit, mais son parcours est loin d'être exempt de tout reproche.
En tant que Ministre de la justice, elle avait soutenu le plan de retrait de Goush Katif, qui aujourd'hui dévoile sa dimension catastrophique, avec la montée en puissance du Hamas dans la région et les missiles Kassam qui tombent chaque jour sur Sderot. Pas de quoi être fière!
Elle est également à l'origine du cessez-le- feu avec le Liban, avant la fin de la mission de Tsahal à la mi-août 2006. Ce qui peut être facilement considéré comme une victoire pour les terroristes du Hezbollah à la suite d'une guerre fiasco pour Israël. Mauvais calcul politique...
Sans oublier que l'élection Américaine qui donne Barak Obama vainqueur du scrutin, laisse la région pour le moins incertaine. L'Iran aura sûrement une plus grande liberté pour se doter de l'arme atomique. Ce qui ne manquera pas de renforcer encore un peu plus les mouvances terroristes. Livni est-elle "l'homme de la situation?"
Quand on pense que Kadima veut dire "en avant" et que là, nous semblons faire marche arrière depuis un bon moment... Il est grand temps de reprendre tout à zéro et de reconstruire tout cela!
C'est sûrement pour ça d'ailleurs que la nouvelle tombe durant la semaine du déluge? Car après le déluge, on repart à zéro... Préparez votre arche de Noé! Bonne journée!
mardi 28 octobre 2008
La révolution…
Chronique du mardi 28 octobre 2008
Décidément la crise financière réveille bien des vocations. Nous avons eu ceux qui se sont réjouis de ne pas avoir de portefeuille financier, aujourd'hui, c'est au tour de ceux qui annoncent que le monde du capitalisme est mort. Les hommes politiques du centre et de gauche rigolent en douceur en fustigeant les catastrophes du système Sarkozy. Monsieur Bayrou a même lancé la phrase " ça doit faire bien rigoler du côté du Fouquet's!".
J'imagine que ceux qui parlent ainsi n'ont jamais acheté une action dans leur vie et ne possèdent pas de Plan Epargne Action chez leurs banquiers, ni leurs enfants d'ailleurs, et que toute forme de consommation plaisir leur est étrangère. Enfin je plaisante bien sûr !
Et même si on décidait aujourd'hui tous ensemble d'instaurer en valeur suprême non pas l'argent mais l'humain, serions-nous alors en mesure d'éradiquer la crise ? Pour tout vous dire, je ne comprends pas en quoi ce débat de valeur dessinerait la société de demain, sans crise évidement.
Mais puisqu'il est permis de rêver d'un monde meilleur, alors allons-y ! Imaginons un monde où le riche et le pauvre se parlent et se considèrent de la même façon, où le faible et le fort se serrent la main avec la même intensité. Où le loup et l'agneau broutent dans le même champ. Et tant qu'on y est, que les intérêts financiers ne guident pas nos choix d'alliance entre les civilisations ou les nations, mais que c'est la volonté de faire évoluer nos sociétés qui nous unissent.
Alors les peuples n'iraient plus à la course à l'armement ou à la démonstration de force militaire, et la différence budgétaire de la nation serait alors allouée pour nourrir les pays pauvres plutôt que pour renflouer les caisses de nos banquiers. Et pourquoi ne pas imaginer un Fouquet's Cacher à tous les coins de rue ; juste pour voir la tête de Monsieur Bayrou ?
Hé mes amis, je m'arrête ! Je ne suis pas en train de rêver… Non je suis tout simplement en train de vous énoncer ce qui est écrit dans notre tradition au sujet des temps Messianiques.
Pour ceux qui pensaient qu'il s'agissait d'une métaphore, cette promesse n'aura sûrement jamais été autant d'actualité !
Alors, vous avez toujours envie de faire la révolution ? Commencez-donc par faire la vôtre ! Bonne journée.
lundi 29 septembre 2008
Le silence
Dernière ligne droite ! Il ne nous reste plus que quelques heures avant de passer à l'année 5769.
Mais aujourd'hui, contrairement à tous les autres jours du mois de Eloul, on ne sonne pas le Choffar. On le réserve pour demain et mercredi, tandis que nous irons l'écouter ou le sonner à la Synagogue. Mais pourquoi précisément la veille de Roch Hachana ne sonne-t-on pas le Choffar ?
Savez-vous que tous les sons du Choffar sont valables ? Les forts, les faibles, les aigus, les graves. Il n'y a pas de condition sonore spécifique, il faut juste le sonner. Car le Choffar représente la plus simple expression du pleur d'un enfant vers son père. Le signal d'une volonté de rapprochement, c'est la prise de conscience de cette nécessité.
Or, dans un pleur il n'y a pas de condition, pleurer demande juste de la sincérité et la volonté de faire mieux. Demain à la synagogue, chacun viendra avec sa sincérité, avec sa vérité, avec son honnêteté. On laissera à la maison les signes extérieurs pour garder ce qu'il ya de plus authentique et de vrai en nous-mêmes.
Ce pleur est personnel et unique et c'est justement celui-là qui est attendu, alors chaque son sera accepté par l'éternel.
Mais avant le pleur il y a l'absence, le silence, l'introspection, la recherche profonde du moi ! Voilà le sens de notre journée sans Choffar, qui a pour but de nous faire réfléchir sur nous-mêmes sans autre assistance extérieure.
5769, c'est Tav Chine Samé'h Tet. Ce sont les acronymes de Tehé Chenat Siman Tov.
Je souhaite à tous et à toutes que cette année soit celle du Siman Tov, du bon signe dans tous les domaines.
Chana Tova Oumetouka !
vendredi 26 septembre 2008
Plus haut que la vague…
« Le marché tout-puissant, c'est fini ! Il faut dire la vérité aux français, que la crise actuelle aura des conséquences dans les mois qui viennent sur la croissance, sur le chômage, sur le pouvoir d'achat… »
Tels étaient les mots du Président de la République, hier.
Et s'il ne manquait qu'une conséquence importante de cette crise ? Un changement énorme dans les relations humaines. A présent, on est tous dans le même bateau. Même les riches prennent l'eau !
Bon il ne faut pas exagérer non plus, c'est vrai qu'il sont bien mieux équipés en termes de bouée de sauvetage ou de bateau de rechange que tous les autres, mais au moins, il vont aussi devoir se mouiller comme tout le monde.
Ne cherchez plus, c'est normal ! Aujourd'hui deuxième jour de la création du monde, c'est le jour de la séparation des eaux de la mer et du ciel. A partir d'aujourd'hui l'eau viendra aussi du ciel, et là, ça change tout !
Entre pluie fine, rosée du matin, orage, tornade, ouragan et tsunami... voici le sort que le ciel réservera au monde au gré de ses actions ou de son humeur. Et pour être honnête avec vous, je n'en sais pas plus sur ce détail.
Je comprends mieux pourquoi Monsieur Jacques Attali a choisi de parler de « tsunami financier » et non pas de 11 septembre, car ici c'est clair, le problème est hors contrôle et vient de là-haut ! Vous voyez ce que je veux dire...
Et si la finalité de toute cette affaire était de voir plus haut que la vague…
de donner une leçon à l'homme, lui montrer que toutes les richesses construites ne sont qu'éphémères et donc nul raison de s'enorgueillir?
Comme il est écrit dans le Deutéronome chapitre 8 : « et tu diras en ton cœur « c'est ma propre force, c'est le pouvoir de mon bras, qui m'a valu cette richesse ». Non ! C'est de l'Eternel que tu dois te souvenir, car c'est lui qui t'aura donné le moyen d'arriver à cette prospérité. »
Souvenez-vous de cette phrase pour que cette crise ne soit bien vite, plus qu'un mauvais souvenir !
Création du monde
Bonjour,
J-5 ! Aujourd'hui 25 Eloul 5768, une journée pas comme les autres, car c'est en ce jour que commence un peu l'année prochaine.
En effet, c'est précisément à cette date, 5768 années en arrière que débuta la création du monde par D.ieu. Il créa alors l'existence, le temps, l'espace, la matière, l'obscurité et la lumière. Vaste programme pour une seule journée. Et pourtant Il l'a fait !
Mais dans ce cas, pourquoi n'avoir fixé le début de l'année que 5 jours plus tard ? Alors qu'aujourd'hui nous sommes le premier jour de la création?
La réponse est aussi simple que la question: car l'homme et la femme… furent créés seulement le sixième jour, le jour choisi pour être le Roch Hachana, le début de l'année.
Car le début de l'histoire de la création, du monde et de ses défis ne va démarrer pleinement que lorsque l'homme sera là. Quand il aura la capacité d'habiter ce monde et de lui donner un sens.
Gardons toutefois à l'esprit que certaines choses dans le monde peuvent nous échapper plus ou moins régulièrement, et que le manque d'éclaircissement n'est que le reflet d'un monde avec sa propre logique, créé bien avant l'homme. Le rappel d'un homme arrivé... presque en retard ! Leçon d'humilité...!
Un monde qui parfois déraille, avec souvent l'homme qui faille.
Entre lumière et obscurité… voilà le défi qui nous accompagnera sûrement tout au long de la prochaine année. Et c'est justement pour cette raison, que je vous souhaite d'avoir une bonne et douce année !
Bonne journée créatrice !
mercredi 24 septembre 2008
Où est votre place?
We saved you a seat! Quel slogan, ça aurait pu être une invitation pour un super film ou une comédie musicale, et pourtant c'est une invitation à venir à la Synagogue pour les fêtes de Roch Hachana et Kippour.
Quelle audace! Bien souvent en feuilletant les dépliants communautaires, on y trouve bien une invitation pour les fêtes... mais plutôt que d'annoncer qu'on vous réserve une place, on vous invite à la payer vite sinon elle se transformera en siège éjectable. Sauve qui peut!
Mes amis, ce matin, il est grand temps de s'interroger sur la façon dont nous voulons inviter "l'autre" à venir se joindre à nous pour ce moment privilégié de l'année. Doit-on lui montrer à tout prix qu'il n'est pas comme ceux qui ont payé ou comme les fidèles habitués? Avec les conséquences évidentes d'une telle attitude. Et que chacun reste à sa place...
Ou alors faut-il considérer cet espace-temps comme une opportunité pour lui faire découvrir l'endroit où il devrait se sentir à l'aise et attendu...
Autant je comprends que ce n'est pas possible pour certains endroits de ne pas faire payer les places car la réalité financière en est ainsi, autant je suis en rage quand je vois que dans certains lieux communautaires, ceux qui n'ont pas payé leur place sont assis au fond sur des places dites "gratuites"!
Quand je pense à ce que chacun est capable de déployer comme effort pour trouver "sa place" ou pour "se faire une place"...
Commençons par en garder une pour les autres et ils en feront sûrement de même pour nous!
Bonne journée!
mardi 23 septembre 2008
De gauche ou de droite ?
De gauche ou de droite ? That is the question ! Mais en réalité, ce n'est pas comme ça qu'il faut poser la question. Etes-vous cool ou stressé, anxieux ou calme ? Voilà comment la question doit être posée. Je suis très sérieux, ce n'est pas le moment d'être cool justement!
Figurez-vous que selon une étude américaine, les ADN des personnes votant à gauche ou à droite montrent qu'elles sont plus ou moins sensibles à la menace ou susceptibles d'avoir peur. L'homme de droite serait très réceptif à toute forme de danger ou d'anxiété: s'il se sent menacé, il clignera des yeux, son sang montera à la tête, il perdra son sang froid. Tandis que l'homme de gauche va rester cool, avoir un meilleur contrôle de lui-même etc.
En résumé, le gauchiste est celui qui n'a pas froid aux yeux et plus tu votes à droite, plus tu flippes !
Voilà une nouvelle qui risque de calmer l'homme qui nous a promis de nous débarrasser de la peur de sortir dehors le soir et de toute sorte de racaille. CQFD
Ça y est, j'ai compris pourquoi les politiciens de droite sont plus conservateurs sur les valeurs institutionnelles et religieuse, plus ouverts aussi aux religions et à son apport positif sur les sociétés. Car en fait, ici ce n'est pas uniquement d'une question de conviction dont il s'agit, mais plutôt d'une réaction génétique. Ils ont peur de l'au-delà, oui, ils préfèrent préserver un certain nombre de valeurs, car au fond, ils ont cette crainte d'une force suprême, et peuvent même parfois se sentir investis d'une mission divine.
Alors de gauche ou de droite ? Franchement, je pense que ça ne change rien, car l'essentiel est d'avoir peur… ! De D.ieu bien sûr !
Bonne journée paisible !
Pardon !
On est tous logés à la même enseigne, depuis cette semaine - les Sépharades et les Achkénazes, pour faire court, les communautés juives de tradition orientale ou occidentale – tout le monde se lève plus tôt le matin pour dire les Slih'ot. Des prières de supplications que l'on récite un peu avant les fêtes de Roch Achana et de Kipour.
Mais au fond, n'y a-t-il pas là une forme d'hypocrisie ? Pourquoi une semaine avant, se met-on à prendre conscience de ce qui n'a pas été bon cette année ? Pourquoi attendre tant de temps pour se retourner, juste avant le jour du jugement ?
Je me souviens d'un homme qui avait emprunté de l'argent chez un ami pour une certaine durée; le délai passé, il se savait dans l'incapacité de le rembourser mais il chercha un peu d'argent avec beaucoup d'effort et l'apporta chez son emprunteur. A la vue de ses efforts, son créancier rallongea le délai de remboursement!
Si nous n'avons sûrement pas les moyens de rembourser nos dettes spirituelles pour toute l'année, cela ne doit pas nous empêcher de faire des efforts, un minimum. Parce que, qui peut le moins, doit le moins !
J-7 pour le début de notre prochaine année! L'heure du bilan se rapproche de jour en jour et il est temps de montrer notre bonne volonté... Encore mieux! si nous la mettions en pratique, ce serait déjà la preuve d'une future bonne et douce année.
Personne n'est parfait !
Bonne journée !
vendredi 19 septembre 2008
Mannequin barbu !
Pour cette fin de semaine chargée j'ai choisi de vous parler d'un sujet un peu léger.
Ça y est, le style 'Hassidique est à la mode, regardez la nouvelle campagne de publicité de Kenneth Cole, grande marque de vêtements aux Etats-Unis, l'équivalent en France de Smalto ou de Fursac.
On y trouve un mannequin en costume cravate, Kippa, Tsitsit dehors, Péot tout sourire avec un slogan « we all walk in different shoes » on marche tous avec des chaussures différentes. Ce mannequin n'est autre que l'artiste 'Hassidique qui chante du Reggae un peu à la Bob- Marley, je vous parle de Matisyahu.
Voilà une manière positive de vanter les différences religieuses et culturelles. Je trouve cette initiative de la marque de vêtements très audacieuse, même si quelque part elle n'est pas autant innocente que ça, quand on sait que l'artiste est sous contrat avec Sony et que son dernier album a été vendu à plus de 700.000 exemplaires.
Je me pose bien la question si la France est prête pour franchir ce pas de la différence positive ! Et voilà je viens d'inventer un nouveau concept ! C'est encore mieux que la discrimination positive.
J'ai bien envie de breveter le concept et le vendre à une grande marque de vêtements. Et si on me demande qui mettre sur l'affiche ? J'ai ma petite idée derrière la tête, allez un indice ? Ben il vous faut une personne dont la popularité est importante et qui aura un peu de temps devant lui… je pense à… notre cher Grand-Rabbin de France Monsieur Joseph Sitruk futur ex-Grand Rabbin. Qui laissera son fauteuil au premier janvier à son successeur. Enfin c'est juste une idée !
Bonne journée !
Le fond de la question n°18-l'Or
jeudi 18 septembre 2008
Valeurs financières
Dans aucun calendrier 'Hassidique, la date d'aujourd'hui (le 18 Eloul) ne pourra passer inaperçu, car nous fêtons un double anniversaire. Tout d'abord celui de la naissance du Rabbi Israël Baal Chem Tov, en 1698, fondateur du mouvement 'Hassidique en général, mais aussi le jour de la naissance en 1745 de Rabbi Cheour Zalman, fondateur du mouvement 'Habad-Loubavitch.
Cette date revêt aujourd'hui une importance toute particulière, car l'un des fondements principaux du 'Hassidisme est sans doute la notion de l'importance de l'individu en tant que tel, c'est-à-dire, de par ses qualités intrinsèques et non en fonction de ce qu'il est capable d'enrichir ou de produire pour la société.
Un des enseignements les plus connus rapportés au nom du Baal Chem Tov est que chaque Juif est considéré comme le fils unique de D.ieu. Imaginez un homme qui après de nombreuses années de mariage, a enfin la joie d'avoir un enfant... Comment va-t-il l'aimer, le chérir, le protéger et l'accompagner ? Sans doute avec un amour sans limite; sans regarder ses talents, ses défauts ou ses capacités.
La baisse depuis plusieurs jours des valeurs financières n'est-elle pas ici un rappel pour nos sociétés de l'importance trop grande apportée à la valeur de la finance et à la capacité de l'individu à
être financièrement de valeur ? N'avons-nous pas un peu perdu le sens des vraies valeurs ?
Cette baisse est une piqûre de rappel pour chacun: le monde n'est pas uniquement là pour produire des valeurs extérieures mais d'abord pour développer les énormes valeurs intérieures qui se trouvent incontestablement en chacun.
Et croyez moi, celles-là ne sont pas prêtes de souffrir d'un crash boursier ! car chacun avec sa valeur est unique !
Bonne journée