jeudi 18 janvier 2007

"Pourquoi le judaïsme attache-t-il tant d'importance à des détails insignifiants?"

Question:

Cher Rabbin,

Pourquoi le judaïsme attache-t-il tant d'importance à des détails insignifiants? Quelle quantité de Matsah il faut manger, quelle cuillère utiliser pour le lait et laquelle pour la viande, comment je dois attacher mes lacets, etc…
Il me semble qu'à force d'insister sur tant de détails, on passe à côté de l'essentiel qui réside dans les valeurs spirituelles du judaïsme. A moins que ce pointillisme soit ceci que les Juifs appellent de la spiritualité?
(Je vous ai d'ailleurs adressé cette question la semaine dernière, mais je n'ai pas reçu de réponse. Aurais-je touché les limites de votre perspicacité?)

Robert

Réponse:

Cher Robert,

Je ne pense pas avoir dit que j'ai réponse à tout. Beaucoup de questions sont effectivement au delà de mes capacités.
Mais dans votre cas, j'ai reçu la question, et vous avez eu la réponse. Je vous ai effectivement répondu aussitôt. Que vous n'ayez pas reçu ma réponse est en soi une réponse.
Je vous ai écrit. Mais dans votre adresse, j'ai omis de mettre un "." avant "com". J'étais persuadé que vous recevriez quand même la réponse, car somme toute il n'y manque qu'un tout petit point. Ce n'est pas comme si j'avais oublié de mettre votre nom, ou mis un nom différent, ou quoi que ce soit de ce genre.
Qui serait pointilleux à ce point pour ne pas comprendre que "yahoocom" c'est "yahoo.com". N'est ce pas ridicule de louper un message parce qu'on a oublié un petit point?
Et bien non. Ce n'est pas si ridicule. Parce que un "." est un "." Ca représente quelque chose. Ce point signifie bien plus que l'assemblage de pixels que nous en donne l'écran. S'il me semble insignifiant, c'est parce que j'ignore le fonctionnement du web. La seule chose que j'en sais, c'est qu'avec ce point, mon courrier arrive à bonne destination, et sans le point, il se perd dans les méandres des octets en errant dans l'espace électronique.

La pratique juive est d'une profondeur infinie. Chaque particularité ou détail est un monde de symboles, et chacun de ses points compte. Quand un commandement est accompli avec tous les détails donnés dans le mode d'emploi qu'est la loi, il en émane une vibration qui est acheminée jusque dans la bonne boite aux lettres du Bon D.ieu.

Si vous voulez en savoir plus sur le sens du ".", étudiez l'informatique.
Si vous voulez en savoir plus sur le sens du judaïsme, étudiez la Torah.

Cordial Chalom
Article de Aron Moss, traduit de chabad.org

lundi 15 janvier 2007

Spell check

Presque tout le monde connaît l’outil de correction automatique d’orthographe sans qui beaucoup de personnes seraient en difficulté...

De plus en plus de personnes ont de réelles lacunes en français et le fait d'utiliser de façon outrancière le langage Texto n'arrange pas vraiment les choses. En ce qui me concerne, j'ai un niveau de pratique de la langue française très moyen lié au fait que j'ai surtout étudié à l'étranger. Bien que pratiquant couramment plusieurs langues, je peux faire le constat que la langue dans laquelle je suis le moins à l'aise à l'écrit est le français. Je suis donc un friand utilisateur du « spell check ».

Le seul bémol est que cet outil ne corrige pas toutes les fautes. En effet, outre les erreurs d'orthographe subsistent de nombreux autres pièges liés à la grammaire et à la syntaxe, alors comment faire ?

Avoir à ses côtés une personne qui apporte des corrections tout en respectant l'esprit dans lequel on a rédigé son texte c’est quand même mieux qu'une machine. Un copain par exemple comme «Robert » mon correcteur préféré. En littérature ça existe depuis longtemps, on parle alors vulgairement de "nègres".

Alors merci pour le temps qu'il consacre à la correction de mes écrits, alors que moi de mon côté je néglige cet aspect de mon travail, en réalité je trouve cela un peu fastidieux.

En y réfléchissant bien, dans la vie on devrait d'une manière général être assisté d'un personne qui interviendrait régulièrement pour rectifier nos erreurs ou nos mauvaises appréciations, car connaître les limites de nos actes c’est admettre que nos qualités exprimées de façon excessive peuvent constituer in fine des défauts, et le contraire est vrai aussi.

En réalité, voilà ce que je considère être l'équilibre de l’homme, celui que nous devons chercher sans relâche : être bon quand il le faut, s'opposer quand c'est nécessaire afin de donner de la force et de la pertinence au oui.

Alors bienvenu à vous tous qui me permettront de m'entretenir sur ces choses de façon constructive sans rechercher forcément le consensus ou l'opposition mais sans complaisance non plus.

Bonne route…